action collective, nouveau répertoire, évolution, démobilisation, nouvel ordre de vie
La notion de "répertoire d'action collective" que l'on doit à C. Tilly suggère que les individus agissent collectivement selon des formes de protestation plus ou moins codifiées.
Les actions collectives sont des actions coordonnées de plusieurs individus, des actions volontaires associant plusieurs individus dans un but commun, faire triompher un intérêt ou une cause.
[...] A partir des années 90, la tendance fut davantage à l'action symbolique. Une dizaine de modalités sont utilisées comme le rassemblement statique, le défilé, l'occupation de voie publique, l'occupation de locaux, le meeting en plein air, l'opération escargot, l'opération commando, le sit-in, la séquestration, les actions symboliques. Cependant, on n'est pas face à une pauvreté du répertoire puisque 20 à 30% des manifestations combinent deux ou trois modalités d'action. Les barricades, souvent par des étudiants, font référence aux journées traditionnelles révolutionnaires et à mai 68. [...]
[...] Les éléments contemporains du répertoire de l'action collective Les instruments de mobilisation reflètent l'inventivité, ils mêlent des registres d'action différents et utilisent de plus en plus des ressources comme Internet et la mondialisation Militantisme associatif et minorités On assiste à une relève au mouvement ouvrier traditionnel qui est en crise. Les mobilisations après-68 se sont faites en dehors de la sphère du travail, dans divers domaines: écologie, pacifisme, féminisme, mouvement homosexuel, contre-culture, mobilisations en faveur du tiers-monde et droits de l'homme. Ce sont les NMS (Nouveaux Mouvements Sociaux). Ils radicalement distincts des "anciens" mouvements sociaux. [...]
[...] Le développement de l'usage militant d'Internet a donné naissance au terme hacktivisme, contraction de hacker et activisme. Le cyberactivisme est apparu dès le début des années 1990, notamment à l'occasion de la guerre du Golfe de 1991. Le but était alors de contourner les canaux d'information et de communication qui ne répercutaient que le point du vue officiel. L'usage militant d'internet a mené à un sit-in virtuel, en 1998, qui satura le site web du président mexicain Zedillo. Ce sont les associations de défense de l'environnement qui utilisent le plus ce moyen. [...]
[...] Il doit répandre de nouvelles valeurs et jouer sur la perception du public: avec la grève de la faim pour les déboutés du droit d'asile, les revendications sont rapidement passées d'un registre politique à un registre humanitaire . Il faut relier d'autres thèmes aux revendications initiales. Les mouvements anti-nucléaires attirent attention public sur sacrifices que les dépenses militaires impliquent en éducation, social pour attirer de nouveaux adhérents Manifestation, démobilisation et renouveau : une évolution progressive A l'origine la manifestation : Se distingue du rassemblement, la procession qui est un défilé d'un point à un autre, organisé, sans attroupement et sans émeute. On manifeste dans la rue en France depuis plus de 170 ans. [...]
[...] Dans les nouveaux mouvements sociaux, l'autonomie de l'individu n'a pas à voir avec l'uniformité et l'unanisme. Ce n'est plus tant l'acte d'adhésion qui fait le militant que sa disponibilité à l'action. De nouvelles lignes de fracture et d'alliances se dessinent. On assiste à des rencontres entre groupes sociaux comme des intellectuels avec des individus en situation d'extrême précarité, des paysans avec des ingénieurs agronomes) et à une utilisation de modes d'action longtemps considérés comme antinomiques tels que le lobbying et l'action directe. [...]
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