Monsieur le préfet de police, conformément à ce que vous m'aviez demandé je vous propose d'aborder la question des chiffres de la délinquance et plus particulièrement du décalage existant entre ces chiffres et le sentiment d'insécurité de la population. Je vais vous présenter les derniers chiffres en ma possession, vous expliquer pourquoi la population ne ressent pas forcément l'amélioration des résultats en matière de lutte contre la délinquance de voie publique et je vous soumettrai un plan d'actions pour tenter d'y remédier.
[...] Les atteintes aux biens diminuent de et les atteintes volontaires à l'intégrité physique reculent de 4,5%. Les faits élucidés sont en augmentation de le taux d'élucidation augmente de (35 les infractions relevées par les services de police progressent de Mais malgré ces bons chiffres, il semble que le sentiment d'insécurité dans la population persiste. C'est ce que nos collègues des renseignements généraux observent lors de leurs enquêtes. Pourquoi ? II) La principale raison de ce phénomène est que les chiffres de la délinquance diffusés chaque mois depuis 2002 ne reflètent qu'une partie seulement du phénomène criminel D'où proviennent les chiffres que je viens de vous citer et qui sont diffusés dans la presse tous les mois suite à la volonté du Ministre de l'Intérieur en 2002 ? [...]
[...] Nous sommes confrontés par nature à des difficultés de trois ordres : - sur le caractère des comportements à appréhender : ils sont par nature dissimulés, cachés, - sur la définition du champ de mesure : contenu juridique ou plus large (incivilités), - technique : quelles méthodes de comptage statistique ? Dans ces fichiers sont comptabilisés les seuls crimes et délits, portés à la connaissance des services de police ainsi que des unités de gendarmerie, consignés dans une procédure transmise à l'autorité judiciaire. Ce fichier a l'avantage d'être utilisé depuis 1972 et de permettre des analyses sur de longues périodes. En revanche il reflète partiellement la situation de la criminalité. [...]
[...] Les atteintes aux biens ont reculé de et les violences contre les personnes pour la première fois depuis 2004 de 5,7%. Le taux d'élucidation a atteint 34,4% points sur un an, +18,1 en 6 ans). Les faits élucidés ont augmenté de 6%. Les affaires constatées sur initiative de la police ont augmenté de 15,6%. Les derniers chiffres dont je dispose sont ceux du mois de mars. Sur 12 mois glissants (avril 2007-mars 2008) la délinquance a baissé de ( 241.399 faits d'avril 2007 à mars 2008 contre 252.176 d'avril 2006 à mars 2007). [...]
[...] Il faut être honnête, Monsieur le préfet : nous ne mesurons que la délinquance apparente et pas la délinquance réelle que l'on qualifie souvent de chiffre noir de la délinquance. Depuis 1999 des enquêtes de victimation ont confirmé ce phénomène : ce sont des enquêtes où les personnes répondantes sont interrogées, en face à face, sur certaines infractions dont elles ont pu être victimes au cours d'une période donnée. L'enquête de 2007 menées par l'OND et l'INSEE est la plus grande enquête statistique réalisée en France après le recensement ( personnes). [...]
[...] le préfet de police de Paris et M. le directeur de la sécurité publique Ordre du jour - Constat : le public ne ressent pas l'amélioration des résultats en matière de lutte contre la délinquance de voie publique - Plan d'actions : indiquez sur quels indicateurs communiquer en justifiant vos choix. Monsieur le préfet de police, conformément à ce que vous m'aviez demandé je vous propose d'aborder la question des chiffres de la délinquance et plus particulièrement du décalage existant entre ces chiffres et le sentiment d'insécurité de la population. [...]
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