notables, politique, France, Révolution de 1848, Belle Époque
La mise en place de la IIe République française est accompagnée de l'introduction du suffrage universel masculin. Ainsi les notables, anciens Grands Électeurs, ne sont plus les seuls à voter. Cela semble annoncer le début d'une politique qui va à l'encontre de leurs privilèges et d'une certaine supériorité en matière de droits.
Les notables incarnent l'élite de la société, dominée par des valeurs bourgeoises telles que l'ordre, l'économie et la modération. La notabilité comprend deux grands ensembles : la noblesse, qui s'inscrit dans le temps par une puissance foncière, traditionnelle et rurale, et la bourgeoisie, qui prône le travail, l'effort et le mérite, qu'on peut donc qualifier de plus urbaine et fondée sur la compétence. Quoi qu'il en soit, les deux représentent les hautes sphères de la société, généralement perçues comme égotiques, car tenant à leurs privilèges à travers une tendance conservatrice et l'affirmation d'un attachement au passé. La politique désigne la pratique et la gestion d'un pouvoir. Cela consiste par exemple à gouverner un État, à diriger le fonctionnement et l'organisation de celui-ci.
[...] La République comme régime opposé aux principes fondamentaux des notables. Le régime républicain s'impose culturellement, au point de faire disparaître toute idée de restauration. Or en 1848 les notables étaient majoritairement attachés à la monarchie. De plus, ceux-ci sont majoritairement catholiques, et la IIIème République affirme un anticléricalisme grandissant : laïcisation de l'éducation, contrôle accru de l'éducation dans un cadre religieux, loi de séparation des pouvoirs en 1905 Les valeurs des notables, souvent liées aux principes religieux, sont désormais moins fortes. [...]
[...] Donc une charge politique qui n'est plus exclusive aux notables et le symbole d'une supériorité politique moins évidente. La République renvoie alors au sentiment d'instabilité par l'idée de masse populaire au pouvoir, et ne semble alors pas être le régime qui favorise le plus l'ordre, valeur essentielle pour tout notable. Mais une politique toujours menée par les notables. Seulement très peu d'élus ne sont pas notables à l'échelle locale, sans parler du fait que les grands dirigeants restent des notables. Donc une influence indéniable car le pouvoir est constitué des notables. [...]
[...] II Le Second Empire : le rôle prépondérant des notables dans les grandes évolutions de la politique française La naissance d'un régime, organisée par les notables. Les notables comme intermédiaire entre le pouvoir et le peuple : le Coup d'État, acte plébiscité en 1851, qui montre une certaine crédulité du peuple, aveuglé par l'apparente démocratie revendiquée par des campagnes en faveur de Louis-Napoléon, financées par des notables, et prenant des allures de propagande. Donc une entrée en matière qui montre déjà la direction élitiste que prend alors la vie politique française. [...]
[...] Un tournant libéral déjà entamé par Napoléon III et les notables de manière générale : liberté d'expression, d'échange des idées par la presse, relative liberté des élections sans intervention du pouvoir Par ailleurs, certains notables permettent de faire encore davantage évoluer le programme politique en ce qui concerne les domaines économique et social ; en 1864 par exemple députés d'opposition de l'Assemblée marqués par le libéralisme comme Tiers, critiquent les libertés accordées par Louis-Napoléon : il n'y a pas toutes les libertés nécessaires pour que l'on puisse dire que le pays est libre. On aura ainsi montré que sous le Second Empire, même si leurs positionnements politiques sont variables et traduisent une situation complexe, les notables ont un rôle décisif dans la direction que prend le pouvoir. III La IIIème République : amoindrissement réel de l' influence des notables dans la politique française Division et affaiblissement des notables dans la vie politique. [...]
[...] Sujet : Notables et politique en France de la Révolution de 1848 à la Belle Époque. ? La mise en place de la IIème République française est accompagnée de l'introduction du suffrage universel masculin. Ainsi les notables, anciens grands électeurs, ne sont plus les seuls à voter. Cela semble annoncer le début d'une politique qui va à l'encontre de leurs privilèges et d'une certaine supériorité en matière de droits. Les notables incarnent l'élite de la société, dominée par des valeurs bourgeoises tels que l'ordre, l'économie et la modération. [...]
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