Nationalité et citoyenneté sont deux notions concomitantes, complémentaires. Leur analyse dans le cadre européen s'avère délicate, et la logique de la comparaison force à considérer convergences et divergences quant à leur perception dans les pays d'Europe occidentale, afin de saisir en quoi leur évolution, parallèle ou contradictoire, est autant une réalité qu'une nécessité.
[...] L'Espagne, mais plus encore l'Allemagne, tentent d'intégrer au mieux les populations immigrées dans leur système de droit à la nationalité. L'Italie, enfin, semble adopter l'attitude la moins ouverte en la matière : les populations immigrées ont de plus en plus de mal à s'intégrer, et le pays tend à retourner à un droit à la nationalité strict et restrictif. La diversité des réactions pose problème dans le cadre d'une convergence de la définition de la nationalité nécessaire à la validation de la citoyenneté européenne. La citoyenneté libérée ? [...]
[...] On ne se sent plus national ou étranger, mais de plus en plus français en Europe, britannique en Europe, quelque soit l'endroit où l'on se trouve, de la même façon qu'un individu se sent de telle ou telle région lorsqu'il se déplace dans son pays. La modification identificatrice de la nationalité est donc une réalité. Une attitude différente selon les pays On peut constater que les pays de l'UE réagissent de façon très différente face à la redéfinition de la nationalité. [...]
[...] La question reste donc entière à ce niveau : quel sera l'avenir de la citoyenneté européenne au cœur d'une redéfinition des nationalités ? La superposition reste le point délicat. En effet, s'agit-il pour la citoyenneté européenne de s'imposer comme référence universelle, entraînant ainsi une perte de sens de la nationalité, lui permettant par là même une mobilisation absolue des citoyens européens ? Ou au contraire, a-t-elle vocation à se placer comme référence supérieure, mais en définitive sous- jacente au référentiel nécessaire que constituera encore longtemps la nationalité ? [...]
[...] Ainsi, elle souffre d'un manque de mobilisation de la part des Européens, encore, et malgré tout, enclavés dans une citoyenneté de proximité. Le référentiel auquel elle renvoie parait trop flou, trop distant, pour qu'émerge actuellement une société civile axée sur cette citoyenneté. Instaurée dans les textes, elle ne pourra prendre son sens et s'ancrer véritablement que lorsque les Européens auront acquis une réelle perception et un sentiment européen qui la justifiera pleinement. Nationalité et citoyenneté européenne ; la quête d'une pertinence Vers une transcendance des nationalités ? [...]
[...] Ceci la rend de facto automatique, et non progressive. Les divergences d'accès à la nationalité La nationalité dans le cadre européen, et du fait de ces deux approches, connaît donc Une certaine diversité claire entre les pays en ce qui concerne l'accès à la nationalité. C'est en réalité la question de l'immigration, et de la sensibilité du pays à l'immigration (on distingue quatre types de pays : pays d'immigrants, pays d'immigration, pays d'émigrants, pays d'émigration) qui favorise cette diversité, devenue difficulté et enjeu politique. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture