En regardant les actualités et les conflits courants du Moyen-Orient, on voit que la question des frontières est problématique. Les frontières actuelles sont tracées à la fin de la Première Guerre mondiale du fait de la chute de l'Empire ottoman. Dans le Monde arabe, nation et territoire entretiennent des relations complexes et ne coïncident pas toujours.
Dans le Monde arabe, où l'idée de la grande nation arabe est encore communément admise, les différents États nations se fondent sur les frontières coloniales au Moyen-Orient et précoloniales au Maghreb. La nation est donc un critère géopolitique puisqu'elle se fonde sur un territoire, sur un État et sur l'idée de l'indépendance, ce qui implique souvent des rivalités de pouvoir.
[...] Plusieurs moyens ont été utilisés pour tenter de créer une identité nationale au sein de chaque territoire, avec des résultats variables. On a eu recours à des références à un passé glorieux, mais ce n'est efficace que dans les pays qui préexistaient la colonisation comme le Maroc et l'Egypte. On a également recherché l'homogénéité ethnique comme ferment de la nation. Cela a eu comme conséquence soit éclatement du pays (Somalie), soit la rébellion de populations allogènes (Kurdes), soit l'hostilité des exclus (Israël). [...]
[...] Gaza est un territoire surpeuplé et soumis à un blocus. On a le problème de la création d'un Etat palestinien à côté d'Israël. Conclusion Dans une zone du monde où les frontières sont récentes et nient parfois les réalités ethniques, religieuses, les conflits sont nombreux. Les revendications territoriales et nationales se rejoignent souvent, aboutissant à de violents conflits. La minorité kurde s'étend certes sur un territoire mais celui-ci se divise entre trois Etats. Les Palestiniens vivent eux sur deux territoires séparés mais le processus visant à mettre en place un Etat palestinien est semé d'embuches. [...]
[...] Cependant, seuls 45% des frontières sont démarquées des tracés correspondent à des données naturelles (topographie) sont conventionnelles. Les territoires sont ainsi la traduction sur le terrain, par leur passé arbitraire, des rivalités des puissances européennes. Le terme territoire est ici le mot clé. Tous les Etats arabes modernes ont dû tisser, au sein de leur population, un réseau de relations exclusives avec un territoire. Le territoire est une base concrète et construite sur laquelle doit s'ancrer la nation. Le Monde arabe est une société segmentaire où le lien essentiel est l'appartenance à la tribu, au groupe. [...]
[...] Cependant, si les frontières sont tracées et que les territoires sont définis, les revendications territoriales sont nombreuses au sein de la Grande Nation arabe. Revendications officielles à caractère territorial : - Problème israélo-palestinien - Chypre - Lybie sur la bande d'Aouzou (Tchad) - Somalie sur l'Ogaden éthiopien - Maroc sur les villes espagnoles de Ceuta et de Melilla. Minorités et territoire : les exclus de la Nation Les tracés frontaliers ignorent bien souvent la réalité humaine, ethnique et religieuse et des communautés se trouvent séparées. [...]
[...] Ce sont des constructions territoriales modernes, le plus souvent imposées de l'extérieur. Le découpage actuel est dû à la décolonisation et à la chute de l'Empire Ottoman dont les restes ont été disloqués. Constructions introduites dans les esprits alors que souvent persistait le souvenir vif de l'Empire arabe et que la construction ottomane laissait une empreinte forte. Les accords Sykes-Picot qui servent de base dans le cadre de la politique mandataire de la SDN. Cette région qui aspirait à l'unité qui est balkanisée : le Monde arabe perd une chance historique de refaire son unité perdue depuis des siècles. [...]
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