Lorsque l'URSS s'effondre en 1991, un ensemble d'Etats qui étaient auparavant unis au sein de ce grand ensemble accèdent à l'indépendance nationale. Cet accès à l'indépendance entraîne un ensemble de modifications dans les structures administratives de ces pays puisqu'il est question de mettre en place des administrations nouvelles différentes de celles qui pouvaient exister auparavant...
La question qui se pose est de savoir si la chute de l'URSS est à l'origine de la naissance de ces nouveaux Etats dans le sens où ces derniers tentent une expérience entièrement nouvelle, ou alors si cet accès à l'indépendance n'est pas plutôt une renaissance, c'est-à-dire une construction dont les fondations seraient issues de situations antérieures.
Pour beaucoup d'Etats, l'indépendance vis-à-vis de Moscou est l'occasion d'une naissance, celle d'Etats aux constitutions nouvelles résolument tournées vers la démocratie, en rupture directe avec le modèle soviétique.
[...] De même en Pologne, nombreux sont les élus ex-communistes de la chambre basse), aux législatives d'octobre 1991, avec 12,5% des voix, l'union démocratique ne fait qu'à peine 1 point de plus que l'alliance de la gauche démocratique (ex-PC) Certains autres Etats sont aux prises du néo-communisme (Roumanie, Bulgarie et Albanie), car le passage est effectué par une partie de l'ancienne direction. En Bulgarie seul le nom PC change en socialiste avec la mutation idéologique correspondante : multipartisme et état de droit. Mais le pluralisme politique est limité et il n'y a pas de renoncement à l'hégémonie du pouvoir communiste. [...]
[...] Ainsi suite à un grand nombre de réformes et d'efforts consentis par les autorités publiques, mais surtout par les populations de ces pays, le 15 mai 2005, les trois républiques baltes ainsi que la Pologne, la Hongrie, la Slovaquie, la Slovénie et la République tchèque font leur entrée dans l'UE, rejoints le 1er janvier 2007 par la Roumanie et la Bulgarie. Ainsi, les premiers bilans de l'intégration au sein de l'Union européenne, s'ils ne traduisent pas le comblement du fossé existant entre les pays de l'Est et ceux de l'Europe occidentale, les transferts technologiques, le passage ont l'économie de marché, ont permis de rapprocher les genres de vie et le type de consommation, une réduction de la mortalité infantile. Ainsi en moins de 20 ans, toutes les habitudes ont été bouleversées, avant tout pour les jeunes générations représentant l'avenir. [...]
[...] Il s'agit donc bien d'une naissance de nouveaux Etats indépendants. II. / Si la fin de la période soviétique marque bien un nouveau départ, plus d'un demi-siècle d'influences soviétiques laissera de fortes influences A. / C'est l'occasion d'une renaissance au travers du sentiment national qui refait surface au sein de certaines populations en guise de rejet du modèle soviétique En effet, dans un certain nombre de pays ce sont les manifestations populaires qui ont réussi à imposer les réformes et faire reculer le gouvernement communiste. [...]
[...] Ces changements ont notamment été aidés par le fait que ce modèle devenait de plus en plus contesté au sein même des Républiques Socialistes. On peut parler d'une naissance de nouveaux Etats indépendants à l'Est, car c'est une région où l'expérience démocratique a été très courte voir inexistante parfois, impliquant des efforts inédits pour mettre en place un ensemble d'institutions et de constitutions démocratiques dont aucune base n'avait été préalablement posée. Si certains vestiges demeurent dans certains cas comme celui de la Hongrie, ou la présence de certains leaders ex-communistes dans la plupart des Etats de l'Est, un demi-siècle de tutelle soviétique a empêché ces Etats de se développer autrement qu'en suivant le modèle du socialisme. [...]
[...] (Même si plus tard ce sentiment national se scindera entre Tchèques et Slovaques) Ainsi, l'oppression et l'omniprésence du parti communiste ont permis au travers de l'existence de mouvements contestataires d'entretenir un certain élan national qui se fonde directement contre le communisme et qui revendique l'autonomie et l'indépendance vis-à-vis de la tutelle soviétique au nom d'une gloire et d'une identité nationale passée. Ces mouvements nationaux marquent donc la renaissance de certains Etats qui par le biais de leur population tentent de recouvrer toute leur souveraineté. La notion d'identité nationale renaît pour pouvoir par la suite légitimer la reconstruction des Etats. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture