La souveraineté induit un certain nombre de prérogatives que seul le Roi détient, comme le droit de faire justice et ordonnance, mais encore le droit de faire la guerre. Ce concept est fondamental, car le fait d'être au dessus de tous les autres seigneurs, ne donnait pas au Roi d'un point de vue féodal, le droit de gouverner directement dans chaque seigneurie. Ce fut ainsi sur le concept de souveraineté que les légistes royaux, soit ceux qui connaissant les lèges, vont insister pour développer et étendre l'assise du pouvoir royal.
Du terme "souverain", que l'on trouve dans les sources du XIIIe siècle, on va assister à un réel développement théorique du concept de souveraineté qui s'est élaboré au XVIe siècle au détriment du pouvoir seigneurial. Ainsi, le pouvoir du Roi ne s'est pas seulement affirmer en éradiquant le pouvoir seigneurial. Par quels mécanismes, le roi puise-t-il sa souveraineté ?
[...] L'Etat Romain s'est construit en marge de l'Eglise. Mais il faut comprendre que cela ne veut pas dire que l'Etat est devenu laïc, le roi tient toujours son pouvoir de Dieu, mais le roi ne tient pas son pouvoir du pape. Ces idées vont se répandre dès la fin du 13e s. Elles seront exploitées lors de la querelle bonifacienne de 1295 à 1304, opposant le pape Boniface 8 à Philipe Le Bel, car ce dernier avait levé un impôt sur le clergé de France, sans pour autant consulter l'avis du pape. [...]
[...] La naissance du principe de souveraineté Le roi ne doit tenir de personne lit-on dans un célèbre coutumier (Livre de Jostice et de Plet). Philipe de Beau Manoir affirme au 13ème siècle que le Roi est souverain par- dessus tout, par sa célèbre maxime : le roi est souverain par-dessus tout En effet, le roi a réussi à se hisser au sommet de la pyramide féodale et est devenu le souverain suprême. D'un point de vue étymologique, on remarque que les mots de suzerain et souverain possèdent la même racine. [...]
[...] Bodin n'a donc pas inventé la notion de souveraineté, car les penseurs antiques ont déjà conscience que la cité prend forme par une puissance suprême qui va exercer le commandement : l'imperium. Affirmation de la primauté de la Monarchie à la vue du principe de souveraineté de J. Bodin Concrètement, on ne peut partager ou diviser l'exercice de la souveraineté. Du coup le meilleur régime pour la République est la Monarchie : une sorte de république en laquelle la souveraineté absolue git en un seul prince La république de J. [...]
[...] La Monarchie est souveraine, mais elle possède des failles. Ces limites : - La loi divine et naturelle : Le Roi est maître à bord, mais après Dieu. - La morale : le Roi est lié par l'exigence de la justice (grande époque de la prudence/ bonne foi - Les lois Fondamentales du Royaume Sources - Histoire des institutions de l'époque Franque à la Révolution (Harouel) - Histoire des doctrines politiques à Rome (Que sais-je - Histoire de la France (G. [...]
[...] Ainsi, le Roi est indépendant face aux différentes pressions extérieures menaçant directement sa souveraineté, tels le pape ou l'empereur germanique. Cependant, afin de façonner au mieux ce principe, le roi du faire appel à ses légistes qui ont permis un apport primordial dans la construction et la reconnaissance du principe de souveraineté Tout d'abord, l'usage du droit romain par J. Bodin permit l'élaboration de cette notion et a de plus permis d'affirmer la primauté de la monarchie, comme étant le régime le plus apte à exercer ce principe de souveraineté II) L'apport primordial des légistes dans la construction et la reconnaissance du principe de souveraineté. [...]
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