Pour répondre à cette problématique, nous devons nous référer à la théorie de Maurice Duverger et à celle de Giovanni Sartori qui établissent une distinction sur le concept de multipartisme en traitant en premier lieu du « multipartisme intégral », c'est-à-dire la multiplication des formations, et en second lieu, du « multipartisme intégré » qui ne prévoit pas plus de cinq formations et aucune de tendance extrémiste
[...] Mais ensuite, les radicaux font défection et le gouvernement de Léon Blum est renversé. Le même phénomène se manifeste sous la République, où en 19656 les électeurs qui ont voté pour le Front populaire en pensant amener au pouvoir Pierre Mendès-France, constatent qu'ils ont voté pour Guy Mollet, puisqu'il est investi par l'Assemblée issue des élections. Le multipartisme n'est qu'un leurre puisqu'il propose beaucoup de formations politiques et laisse penser aux citoyens que leur choix va être respecté alors que les individus ne parviennent pas à définit clairement pour qui ils votent et qu'ainsi leur choix est rejeté. [...]
[...] Ainsi, malgré la scission entre le parti communiste et le parti socialiste en 1990, les partis de gauche se regroupent lors des élections sous l'étiquette gauche plurielle Le multipartisme intégré bipolaire semble être le signe d'une véritable démocratie et de son fonctionnement peut être en raison du choix du scrutin majoritaire à deux tours. Toutes les forces politiques sont représentées mais lors des élections elles se regroupent en deux pôles antagonistes représentant l'étiquette de la droite et l'étiquette de la gauche. [...]
[...] Si tel était le cas, ce parti n'assurerait pas une fonction démocratique, donc ne serait pas le signe du fonctionnement de la démocratie. B. La stabilité gouvernementale : la bipolarisation Au bipartisme à l'anglaise, ou à l'américaine s'ajoute le multipartisme bipolaire. Il s'agit d'un regroupement de partis politiques autour de deux grands pôles caractérisant l'opposition droite-gauche. A la différence du système bipartisan, ce ne sont pas deux partis politiques mais deux coalitions qui remportent la majorité absolue des sièges. Selon Denquin, il assure la stabilité gouvernementale. [...]
[...] Cependant, il semble que le multipartisme ne soit pas le seul facteur responsable de cette instabilité gouvernementale. Le mode de scrutin à la proportionnelle peut être également mis en cause. Si le parti communiste est affaibli par rapport à 1946 et le R.P.F par rapport à 1947, il n'y a plus de majorité pour la troisième force mais plus grave encore, il n'y a pas de majorité du tout car aucune entente n'est concevable ni avec le parti communiste, ni avec le R.P.F . [...]
[...] Dans la pratique, cela signifie que le système politique tripolaire doit devenir bipolaire et réaliser les virtualités contenues dans le système majoritaire à deux tours et le maintient au second tour de l'élection présidentielle de deux candidats. Il y a une majorité et une opposition et pour que la majorité le reste, elle doit absorber la parti centre qui ne lui est pas ralliée. Ainsi, la majorité présidentielle repose sur l'U.D.L.R, les Républicains dépendants de Valéry Giscard d'Estaing et les centristes représentés par le C.P.D.M. (Centre Progrès Démocratie Moderne) de Jacques Duhamel. En 1972, la bipolarisation s'affirme lors de l'établissement du programme de la gauche regroupant le parti socialiste, le parti communiste et les radicaux. [...]
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