Ce qui retient l'attention des historiens est une lecture culturaliste de 1968, on s'intéresse aux évènements d'un point de vue culturel, et leurs conséquences sur la culture (revendications sexuelles, place des corps, libération des mœurs…). L'influence de 1968 sur la législation concernant l'avortement, la peine de mort, la contraception, on néglige un peu la dimension sociale et politique de ces évènements, il s'agit avant tout de la plus grande grève générale que la France ait connue, aujourd'hui l'historiographie renoue avec cette période, avec son aspect social et politique. Qu'a apporté d'inédit mai 1968 ?
On étudiera le réel/fantasme le concret/symbole, via actions, mobilisations, et en face la représentation collective. On peut faire une histoire sociale et politique du culturel, car les représentations ont une efficacité, elles jouent sur les actions. L'utopie est le « hors lieu », il n'existe pas réellement, il faut faire une histoire des utopies pour mieux comprendre la période. Car ceux qui pensent ces lieux considèrent la réalité de leurs existences possibles.
[...] Lutte contre la hiérarchie et les salaires hiérarchisés. Réinventer Mai : la grève de Lip Grève dans une usine de Besançon, qui a un gros retentissement au niveau national, car les grévistes qui voulaient protester contre la fermeture de l'entreprise ont relancé la production de montres, qu'ils vendaient, et qu'on achetait en soutient à la grève. Ils se payaient eux- mêmes et parlaient de paie ouvrière et non de salariat. Le but immédiat était de retrouver un repreneur, car la société était en faillite, il fallait montrer que l'entreprise pouvait produire de bonnes choses, cela diffuse aussi la volonté des Lip de se passer des patrons, c'est un peu l'imagination au pouvoir de 1968. [...]
[...] C'est assez éloigné du projet d'autogestion. Il y a des communes autogestionnaires, au sens fort, comme dans la ville de Nantes, le seul endroit de France où un comité central de grève siège à l'Hôtel de Ville, il a pour but de gérer les urgences du quotidien (essence, etc.), le contrôle des prix Du point de vue des syndicats, celui qui gagne le plus d'adhérents après ces évènements est la C.G.T., très critiquée, car on considérait qu'elle refusait de faire le lien entre ouvrier et étudiants, le tiers de ses effectifs ont rejoint d'organisation en 1968. [...]
[...] entre 1968 et 1969, le plus gros changement est sa radicalisation politique, met la perspective du socialisme autogestionnaire à son programme, des militants d'extrême gauche on adhéré à la C.F.D.T. et on contribué à lui donner cette dynamique de radicalisation. Photo du 30 mai 1968 : c'est une manifestation massive à l'appel du parti du général de Gaule (L'U.N.R., l'union nationale pour la république), qui a réuni un million de personnes et qui visait à manifester le soutien à De Gaulle. [...]
[...] Il y avait cette idée que pour s'opposer on peut relancer la machine. Bibliographie indicative Mouvement ouvrier et mutualité [Texte imprimé] : l'exception française (1852-1967) Dreyfus, Michel (1945- . ) / [s.n.] / 1997 Mutations économiques et urbanisation [Texte imprimé] : cinq ans de recherche et d'expérimentation France. [...]
[...] change ses ambitions, en 1974 il y a des élections présidentielles anticipées (mort de Pompidou), parmi les candidats il y a Charles Piaget, un des dirigeants du mouvement de Lip, adhérent à la C.F.D.T., il se présente comme le candidat des luttes, hors la C.F.D.T. ne le soutient pas réellement, alors que c'est une figure nationale. En revanche la C.F.D.T. soutient Mitterrand, le candidat de l'union de la gauche. On commence à parler à partir de cette époque d'un recentrage de la C.F.D.T., à partir de cette époque d'entrée en crise économique, il y a chez les dirigeants l'idée qu'il faut déployer une sorte de réalisme, faire un compromis et donc ne plus promouvoir des luttes qui sont désormais considérées comme hors sujet. [...]
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