Le sionisme est une nouvelle fois au cœur de l'actualité. Le 25 octobre dernier, lors d'une conférence intitulée "Le monde sans le sionisme", le président iranien Mahmoud Ahmadinejad déclarait : «Comme l'a dit l'imam Khomeiny, Israël doit être rayé de la carte». Quelques jours plus tard, le 8 décembre, il niait l'existence de la Shoah et le 1er février dernier, il fustigea l'attitude de soutien des Etats-Unis envers l'Etat israélien.
La remise en cause actuelle de l'existence de l'Etat d'Israël par le président iranien montre clairement que l'opposition à la présence juive dans la région ne saurait être définie comme une notion exclusivement ancienne. S'il apparaît que l'antagonisme entre les Arabes du Proche Orient et les Juifs existe depuis la fin du 19e siècle et la mise en pratique du projet sioniste, il n'a fait que se développer depuis la création d'Israël en mai 1948. Il est pourtant essentiel de revenir sur les fondements du mouvement sioniste qui sont apparus dès la fin du 19e siècle.
Nathan Birnbaum emploie pour la première fois le mot « sionisme » en 1886 pour désigner l'ensemble des théories qui constituent le fondement idéologique de l'immigration juive vers la Palestine. Le sionisme se définit comme un mouvement d'ampleur mondiale dont l'objet fût le retour des Juifs dans leur ancienne patrie, le sionisme politique se donna plus précisément pour but la constitution d'un Etat juif en Palestine, réalisée en 1948. Le mouvement sioniste représente à la fois les fondements doctrinaux de cet évènement mais aussi sa mise en pratique.
On pourra alors se demander comment le mouvement sioniste, au vu de ses fondements et des multiples oppositions et divergences dont il fit l'objet dans sa création comme dans ses réalisations a-t-il conduit à l'aboutissement de son projet dans la création de l'Etat d'Israël. Ainsi, la multiplicité des théories sionistes développées donne naissance au mouvement migratoire sioniste et à l'installation des Juifs en Palestine. Mais dès les premières arrivées, des oppositions tant politiques que populaires se manifestent et ceci de manière très violente.
[...] Néanmoins quelques rabbins rejoignent le mouvement. C'est le cas d'Isaac Jacob Reines (1839-1915). Partisan de Herzl dans un premier temps, il affirme ensuite la nécessité de donner une dimension spirituelle au sionisme. Minoritaire, il fonde son propre parti, Mizrachi (acronyme de Centre Spirituel), en 1902. Son programme se résume en un slogan : Le peuple d'Israël, sur la terre d'Israël, selon la Thora d'Israël Il est convaincu que la vertu spirituelle est la clé de l'union nationale. L'aile socialiste du parti, Hapoel Hamizrachi, fonde des kibboutz religieux. [...]
[...] C'est le cas d'Ahad Haam (1856-1927), auteur russe qui s'oppose au mouvement des Amants de Sion. Il est favorable à un préalable spirituel à l'implantation, pour l'enseignement religieux et la revitalisation du judaïsme, selon lui nécessaires à la cohésion de l'Etat. Il critique notamment la faiblesse culturelle des colons et se rallie sur certains aspects aux partisans de la renaissance de l'hébreu. Il entend fonder à nouveau le foyer culturel juif là où il a disparu, en Terre Sainte. Ainsi on a pu voir que le sionisme découle de causes multiples, autant lointaines que récentes. [...]
[...] Ainsi, la multiplicité des théories sionistes développées donne naissance au mouvement migratoire sioniste et à l'installation des Juifs en Palestine. Mais dès les premières arrivées, des oppositions tant politiques que populaires se manifestent et ceci de manière très violente. I. Origines et naissance du mouvement sioniste Le mouvement sioniste tend, à la fin du XIXème siècle, à organiser le retour des juifs en Palestine et leur établissement au sein d'un Etat juif. Certains éléments tant mythologiques qu'historiques peuvent expliquer l'avènement d'une telle pensée ; en effet le mouvement sioniste découle d'une multitude de facteurs, anciens comme contemporains. [...]
[...] Les leaders du mouvement sioniste reconnaissent eux-mêmes le résultat partiel que constitue l'immigration sioniste en Palestine. Ahad Haam déclare par une lettre du 3 octobre 1917: Malheureusement nous devons admettre qu'il y en a beaucoup parmi nous, dont les cœurs, sont endurcis et dont les yeux sont aveugles aux signes du temps nous sommes confrontés au spectacle honteux de Juifs faisant tout leur possible pour briser la vieille espérance d'Israël en sa résurrection nationale Ce projet ne fait manifestement pas l'unanimité, il est donc intéressant de considérer les approches qui ont séduit d'autres membres de la diaspora juive, on étudiera l'exemple américain. [...]
[...] Quelles en sont ses instances ? Instance suprême de l'Organisation Sioniste Mondiale le Congrès sioniste comporte 500 délégués dont 38% en Israël aux Etats- Unis et le dernier tiers dans les autres pays. Participent à l'élection les juifs âgés de 18 ans adhérant au programme sioniste. Toute personne peut être élue en tant que délégués à partir de l'age de 21 ans. Le Congrès reçoit le rapport de l'Exécutif, administrateur des affaires de l'OSM et de l'Agence Juive, et des institutions de l'OSM. [...]
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