L'orientalisme est l'attrait, l'intérêt éprouvé par les sociétés occidentales pour la culture « orientale », c'est-à-dire principalement arabo-musulmane (l'Orient étant une zone géographique aux contours indéterminés pouvant s'étendre du Maroc au Japon en passant par l'Empire ottoman, la Perse, l'Inde et la Chine). Cette attirance atteint son apogée au XIXe siècle, suite aux événements politiques et aux transformations techniques et culturelles, et trouve son écho dans les milieux artistiques, qui en deviennent l'acteur principal et incontournable.
[...] Guillaumet alla même jusqu'à vivre plusieurs années parmi la population pauvre du désert. De ses voyages, Fromentin tira deux livres, un été dans le Sahara (1857) et une année dans le Sahel (1859). En partant dans l'inconnu, les voyageurs occidentaux découvrent une partie de leur propre identité, par comparaison : art de la guerre, sacralisé absolue de la religion, simplicité des rites . Cependant, les conditions des voyages au XIXè siècle sont souvent aventureuses, voire périlleuses. Les artistes partent donc souvent avec des expéditions militaires ou diplomatiques pour plus de sûreté. [...]
[...] Pour les peintres, la difficulté majeure réside dans le fait que l'Islam interdit la représentation des personnes, interdit que certains contournent en utilisant des modèles juifs. Certains adoptent le costume local pour mieux se fondre dans la population. Au cours de ces voyages, l'utilisation du matériel photographique mis au point par le Français Daguerre se développe : plus rapide, plus précis, il permet de fixer les souvenirs et de conserver les témoignages. Des albums sont ensuite publiés, à l'instar de celui de Maxime Du Camp, Égypte, Nubie, Palestine et Syrie (1852), rassemblant les clichés pris au cours d'un voyage avec Flaubert entre 1849 et 1851. [...]
[...] C'est à partir du XVIIIè siècle que commence à se développer l'intérêt des sociétés occidentales pour le lointain et mystérieux Orient. En 1704, Antoine Galland rencontre un succès retentissant avec sa traduction française des Contes des Milles et Une Nuits. L'histoire de Schéhérazade, jeune femme échappant chaque nuit grâce à des histoires captivantes à la mort que lui réserve son mari, un sultan qui avait juré d'épouser chaque soir une nouvelle femme et de la faire étrangler dès le lendemain matin, marque durablement les esprits. [...]
[...] Le XIXè siècle : l'âge d'or de l'orientalisme L'orientalisme devient au XIXè siècle un véritable phénomène de société. Comme l'affirme Victor Hugo dans la préface de son recueil Les Orientales, (1829) l'Orient [ ] est devenu pour les intelligences autant que pour les imaginations une sorte de préoccupation générale L'historien Edgar Quinet qualifie ce mouvement de "Renaissance orientale" (Le Génie des religions, 1842). Un grand nombre d'artistes partent en voyage, souvent à la faveur d'une expédition militaire, commerciale ou scientifique, afin de découvrir des régions et des populations inconnues. [...]
[...] Cependant, le cinéma a encore parfois recours aux thèmes orientalistes, comme dans le film de George Fitzmaurice, Le fils du cheik (1926) ou dans les épopées historique, à l'instar des Dix Commandements de Cecil B. Demille (1956). II) Les artistes orientalistes et leurs oeuvres Points communs et divergences Tout d'abord, on remarque que certains thèmes sont souvent abordés par les artistes orientalistes. - Le premier d'entre eux est les femmes et le sérail (ou harem), qui suscite fantasmes et étonnement. [...]
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