Le mouvement démocratique en Europe au XIXème siècle

Résumé du document

"La démocratie, c'est le gouvernement par le plus grand nombre" nous affirme Alexis de Tocqueville, qui est un penseur politique et un écrivain français du XIXème siècle. La démocratie est un terme formé à partir de deux mots grecs à savoir "démos" qui veut dire peuple et "cratos" qui veut dire gouvernement, règne ou encore pouvoir. La démocratie est donc un régime politique ou le peuple est souverain sans qu'il y ait de distinctions de naissance, de richesse ou encore de compétence. Dans cette forme de gouvernement, le principe d'égalité va être mis en avant. Selon Périclès, philosophe grec du Vème siècle avant J-C, la démocratie fait référence à l'existence d'une liberté dans la vie courante.

Ainsi, on peut donc voir que l'idée démocratique n'est pas une idée récente mais au contraire un concept assez lointain. Il ne date pas du XIXème siècle, comme nous pourrions le penser mais bel et bien de l'Antiquité. Cette idée chez les philosophes grecs se retrouve dans un cadre particulier qui est la cité. En effet, la démocratie est née dans les cités grecques, à Athènes en particulier au VIème et Vème siècle avant J-C. Les formes constitutionnelles prises par les régimes démocratiques sont diverses mais elles obéissent toujours à un fonctionnement au centre duquel figure les citoyens. Elle peut en effet être directe où le pouvoir va directement être exercé par le peuple, ou représentative, c'est-à-dire que le pouvoir va s'exercer par des représentants éluent par le peuple par un suffrage La démocratie antique est une démocratie limitée et directe. C'est l'assemblée du peuple qui décide après que chacun ait pu s'exprimer et la décision est prise à la majorité des voix, mais le nombre des citoyens est très réduit. Seulement un dixième de la population à Athènes peut participer à la vie politique vu que les femmes, les esclaves ou encore les étrangers en sont exclus. Dans une vision moderne, la démocratie est le gouvernement du peuple, par le peuple, et pour le peuple, qui est une formule d'Abraham Lincoln introduite dans la Constitution de 1958. La démocratie moderne est au contraire de la démocratie antique illimitée mais indirecte.

Grâce à l'instauration du suffrage universel, tous les citoyens disposent du droit politique mais ce sont les représentants éluent par les citoyens qui exercent au nom de la nation les responsabilités politiques. Trois caractères démocratiques peuvent se dégager de ce type de régime à savoir l'importance de l'assemblée des citoyens, l'importance du politique et de l'expression des choix politiques et la promotion de l'idée d'égalité politique. Ces trois caractères se retrouvent chez les philosophes des Lumières notamment avec Rousseau et son contrat social ou les revendications seront l'égalité juridique et politique avec l'instauration du suffrage universel. Ils visent à lutter contre les anciennes formes de régimes comme la monarchie, la tyrannie, l'oligarchie ou encore la timocratie. En Europe, le XIXème siècle est alors un passage assez complexe où se mêle un combat entre les idées de l'Ancien Régime et les idées des Lumières reprises à cette époque. Comment s'est alors instauré le mouvement démocratique en Europe au XIXème siècle?

Extraits

[...] Il va défendre ce droit et il affirme ainsi "quand les femmes voteront, leurs votes signifieront par-dessus tout République". C'est la consécration du régime politique démocratique. Il continue en disant "par cet acte, chacune d'elles occupera un peu de terrain contre les puissances, chacune d'elles sera investie de la puissance politique et la République en sera mieux assise". La toute fin du XIXème marque même le développement de l'idée d'égalité entre homme et femme. Le mouvement démocratique a donc des aspirations diverses comme la souveraineté populaire, développé par Rousseau ou encore le principe d'égalité. [...]

[...] Bobbio qui est un philosophe du XXème siècle spécialiste de la philosophie politique va mettre en avant cette égalité. Pour lui, une société sans droits de l'homme reconnus et protégés n'est pas une démocratie. Le régime démocratique doit s'inscrire dans un pacte avec une clause très importante qui doit assurer aux individus une égale distribution des richesses. Il vise à corriger les inégalités de départ. Dworkin, philosophe contemporain américain va développer l'idée que tous les individus ont un droit à une égalité de traitement par les institutions politiques. [...]

[...] Ainsi, on peut donc voir que l'idée démocratique n'est pas une idée récente, mais au contraire un concept assez lointain. Il ne date pas du XIXème siècle, comme nous pourrions le penser, mais bel et bien de l'Antiquité. Cette idée chez les philosophes grecs se retrouve dans un cadre particulier qui est la cité. En effet, la démocratie est née dans les cités grecques, à Athènes en particulier au VIème et Vème siècle avant J-C. Les formes constitutionnelles prises par les régimes démocratiques sont diverses, mais elles obéissent toujours à un fonctionnement au centre duquel figurent les citoyens. [...]

[...] Comment s'est alors instauré le mouvement démocratique en Europe au XIXème siècle? C'est ce à quoi nous allons tenter de répondre en analysant dans une première partie la provenance des idées démocratiques et dans une seconde partie la démocratie et les évolutions politiques (II). La provenance des idées démocratiques. Les idées démocratiques prennent leurs sources dans différents principes fondamentaux. Ainsi, nous allons voir que le principe de souveraineté et que le principe d'égalité est à la base des idées démocratiques Le principe de souveraineté: Le principe de souveraineté et plus particulièrement le principe de souveraineté populaire implique l'idée que l'ensemble du peuple soit détenteur de la souveraineté. [...]

[...] Dans le cadre de cette réflexion, le citoyen doit être guidé par un certain nombre de conduites et conduire son action en vertu de 2 règles : l'obéissance pour assurer l'ordre et la résistance pour assurer la liberté. C'est l'idée que la liberté ne se conçoit pas sans l'ordre et l'ordre sans la liberté. Cette ligne de conduite qu'il développe va le conduire à donner une définition du radicalisme. Pour lui, le radicalisme "existe comme doctrine politique, il a pour principe le gouvernement aussi réel et direct que possible du peuple par le peuple". [...]