L'âge global comporte des défis (climat, migration…) et des opportunités (mondialisation, mobilité, technologies, conscience d'un destin commun). Le mouvement altermondialiste est un acteur de ce monde globalisé. C'est un mouvement qui porte des valeurs de changement social. Les acteurs en sont hétérogènes : communautés indigènes, étudiants, intouchables, indiens, paysans, mouvements anti-privatisation, artistes alternatifs, écologistes, féministes, citoyens… Les altermondialistes refusent un monde dominé par la seule logique du marché et du néolibéralisme. Pour le faire, ils veulent des institutions internationales plus fortes et plus démocratiques ainsi qu'un système de redistribution de la participation politique. L'enjeu est de relier l'économique avec le social et le politique. Il contribue à la création d'un espace public international. L'altermondialisme est un acteur culturel dont le défi est de faire coexister des opinions et cultures différentes sans une élite dirigeante. Comment permettre la participation de « tous » ?
[...] Les ONG forment un système concurrentiel : il faut faire un programme meilleur que ces voisins pour attirer les bailleurs de fonds, il n'y a plus forcément une continuité de l'emploi. C'est dans ce contexte (2e moitié des 90') que nous sommes passés d'une phase de désenchantement à celle de l'altermondialisme. Ce qui en découle : une partie importante des projets pour améliorer la vie dans le Sud doit être faite dans le Nord. Ce travail vise à contrer les politiques globales et la vision néolibérale. [...]
[...] Est-il possible de concilier ouverture, diversité, démocratie et efficacité ? Au sein du mouvement altermondialiste, l'esprit d'ouverture et la valorisation de la diversité mènent à une conception différente de la démocratie et de la délibération, basée sur le consensus et la participation plutôt que sur le poids de la majorité. Les altermondialistes ont opté pour des délibérations sur le monde consensuel de manière à permettre la mise en relation directe d'acteurs sociaux très différents. Ce mode de représentation exige un esprit d'ouverture à la différence. [...]
[...] Elles en sont dès lors venues à occuper une place considérable dans les Forums. L'institutionnalisation excessive absorbe un volume important d'énergie et de ressource. Les enjeux organisationnels risquent de supplanter les objectifs politiques et sociétaux des FSM. Considérant le budget croissant de chaque forum millions d'euros en 2004) et l'énergie à déployer, est- il encore possible d'organisé ce Forum sur une base annuelle ? Une meilleur articulation entre les forums présents à différents niveaux et la construction de chaque forum sur ceux du niveau inférieur pourraient contribuer à amoindrir certaines limites structurelles du modèle, tant au niveau du nombre des participants qu'en matière de légitimité, de représentativité et de lien avec les mouvements de base. [...]
[...] Pas forcément, on a toujours besoins de ressources ou de forces externe. On est toujours en relation avec le monde externe. Les zapatistes par exemple, ne fournissent pas eux-mêmes leurs ingénieurs ou médecins. La voie de la raison Selon cette voie pour être acteur aujourd'hui dans la mondialisation, il faut acquérir une connaissance sur ce qui se passe et pouvoir débattre sur des thèmes précis. Autrement dit, il faut avoir de l'expertise : connaissance technique et abstraite sur une question précise Cette voie se donne trois objectifs principaux : Remettre en cause l'idéologie néolibérale et proposer des alternatives Influencer les décideurs politiques : trouver les gouvernements, parlementaires pour leur expliquer la pertinence de ces mesures alternatives Education populaire est essentielle car les citoyens sont de plus en plus réflexifs et veulent être convaincus par ces mesures Cette voie a une conception du changement différente de la précédente : il ne s'agit plus de défendre sa manière d'être mais ici le changement est envisagé de manière plus abstraite et économiste comme, par exemple, le fait de poser des régulations internationales dans une vision très économiste : soit on est orienté vers des mesures globales (taxe Carbone pas exemple) soit on adopte une vision plus institutionnalisée. [...]
[...] De plus, le consensus se résume souvent à l'absence de manifestation forte d'opposition à la décision proposée par les organisateurs de la réunion ou à de l'un ou l'autre leader. S'il n'y a pas de désaccord important, la décision sera prise. ( Le FSM face à son propre succès : le poids de la logique organisationnelle Perdre l'aspect massif des Forum Sociaux ne pourrait qu'engendrer l'élitisme. Cependant la taille toujours croissante des rencontres en a profondément modifié la nature et le fonctionnement. Elle pose aujourd'hui de nouveaux défis d'organisation. Les personnalités s'expriment devant des foules immenses et passives au détriment des ateliers plus restreints et de l'élaboration d'alternative nouvelle. [...]
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