Motivations, contestation, répression, action collective, pouvoir politique, Etats démocratiques, Etats non démocratiques
La notion de pouvoir est au fondement de l'activité politique, désignant une relation entre acteurs sociaux fondée sur la contrainte, mais aussi sur la légitimité. De plus, le pouvoir politique a pour spécificité de revendiquer le monopole de la coercition qu'il exerce sur l'ensemble des membres de la collectivité. C'est cette notion de monopole qui est souvent à l'origine de contestations par la population. En effet, le processus de contestation consiste en une rhétorique/action de remise en cause l'ordre politique, social, économique établi et de critique des institutions existantes et de l'idéologie dominante. Face au développement de ce mouvement de contestation, l'État et ses institutions peuvent donc décider d'intervenir et de lancer une répression contre les opposants.
En général, la répression est le fait de prendre des mesures punitives sur un groupe vis-à-vis des attitudes contrevenant aux lois d'un pouvoir politique en place, empêchant la protestation ou un soulèvement collectif par la contrainte ou la violence. Elle inclut généralement une répression policière et favorise la répression pénale.
Mais la répression ne s'applique pas de la même façon selon que l'État soit démocratique ou non.
[...] En effet, alors qu'auparavant la contestation du pouvoir politique ou du régime en place s'effectuait de manière locale ou nationale, comment les pouvoirs peuvent- ils réprimer une contestation qui s'étend hors de leurs frontières ? Il semble donc qu'à mesure que les aspirations démocratiques s'étendent, la répression diminue. Toutefois, bien qu'elle semble invisible, il ne faut pas oublier que les régimes démocratiques exercent eux-aussi une certaine forme de répression. Ainsi, il est possible de se demander si la répression est un moyen de garantir la pérennité du régime. [...]
[...] En effet, comme défini dans l'introduction, la contestation est le fait de remettre en cause l'ordre établi et de critiquer l'idéologie ou les institutions existantes. Or, ces contestations sont le plus souvent traduites par des actions collectives, bien qu'elles puissent parfois se manifester sous forme d'actions individuelles, et il est intéressant de se pencher tout d'abord sur ce qui motive ces actions collectives contestataires. A la fin du XIXème siècle, ces mouvements d'action collective sont souvent jugés irrationnels et rattachés à la psychologie des foules. [...]
[...] C'est cette notion de monopole qui est souvent à l'origine de contestations par la population. En effet, le processus de contestation consiste en une rhétorique/action de remise en cause l'ordre politique, social, économique établi et de critique des institutions existantes et de l'idéologie dominante. Face au développement de ce mouvement de contestation, l'État et ses institutions peuvent donc décider d'intervenir et de lancer une répression contre les opposants. En général, la répression est le fait de prendre des mesures punitives sur un groupe vis-à-vis des attitudes contrevenant aux lois d'un pouvoir politique en place, empêchant la protestation ou un soulèvement collectif par la contrainte ou la violence. [...]
[...] II- La répression des mouvements de contestation A. Dans les Etats démocratiques La répression est à la dictature, ce que la propagande est à la démocratie Paul-Emile Victor En effet, selon Scott dans son ouvrage La domination et les arts de la résistance, dans les régimes démocratiques la répression est avant tout un rôle fait en amont de persuasion de la population. Il s'agit, pour les dominants, d'entretenir la légitimation de leur pouvoir par de grandes liturgies politiques, de conserver le secret sur les ressorts réels de la politique, d'user d'euphémismes, et, bien sûr, de surveiller les dominés. [...]
[...] - L'intensité des liens entre les individus (s'il y a forte communication entre les groupes sociaux, alors il y a intégration). Selon ces éléments, la mobilisation contestataire apparait comme plus ou moins probable (solidarité interne plus ou moins forte, communication entre les groupes plus ou moins forte etc Oberschall fait ainsi état de dimensions favorables à l'action collective, auxquelles s'ajoutent 3 facteurs relatifs aux participants : - L'affaiblissement du contrôle social qui va être un élément décisif du passage à l'acte des groupes - L'émergence de problèmes clairement identifiés (problèmes économiques par exemple, la mobilisation et la contestation se focalisent sur des enjeux précis et les médias favorisent la contagion sociale de la contestation). [...]
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