L'euro est la monnaie unique de 13 États membres de l'Union européenne et des institutions de l'Union européenne, ainsi que la monnaie de facto de certains États ou territoires comme le Kosovo. Son émission est gérée par la Banque centrale européenne. Mis en circulation en 2002 sous sa forme fiduciaire, mais en usage dès 1999, il succédait à l'European Currency Unit (ECU), soit « l'unité de compte européenne », mise en service en 1979. L'euro est la deuxième monnaie au monde pour les transactions, derrière le dollar US, et depuis décembre 2006 la première monnaie au monde pour la quantité de billets en circulations.
Comment l'euro est-il né ? Quelles sont les étapes de sa mise en circulation ? Que sont les critères de convergences ? Comment la France a réussi à s'y plier ?
Dans un premier temps, nous analyserons l'euro, son mode d'application. Puis dans un second temps, nous observerons les différents critères de convergences, puis nous nous attarderons sur deux critères. Enfin, nous évoquerons les conséquences de ces critères sur la France.
[...] Le taux de change. Le traité prévoit : "le respect des marges normales de fluctuation prévues par le mécanisme de change du système monétaire européen pendant deux ans au moins, sans dévaluation de la monnaie par rapport à celle d'un autre État membre." L'État membre doit avoir participé au mécanisme de taux de change du système monétaire européen sans discontinuer pendant les deux années précédant l'examen de sa situation, sans connaître de tensions graves. En outre, l'État membre ne doit pas avoir dévalué sa monnaie (c.-à-d. [...]
[...] Cette clause ne leur interdit toutefois pas d'adhérer ultérieurement. Aussi le Royaume-Uni, contrairement au Danemark, ne fait pas partie du MCE II, bien que remplissant les conditions du traité de Maastricht, car il ne souhaite pas lier le taux de change de la livre sterling à l'euro. Depuis que la livre sterling a quitté le défunt SME (basé sur l'ancienne unité de compte européenne ou ECU), son cours a connu des variations plus importantes par rapport à l'euro que les autres monnaies des pays membres non adhérents, notamment durant les deux premières années de l'introduction de l'euro qui s'était temporairement fortement déprécié par rapport au dollar américain, à la livre sterling et au franc suisse. [...]
[...] Les pays participant à la monnaie unique européenne sont soumis à une discipline économique et budgétaire visant à empêcher les déficits publics excessifs. Sont considérés comme excessifs les déficits cumulés des administrations publiques dépassant le seuil de du PIB. Cette limite a été définie dans le cadre du traité de Maastricht (1992) et du pacte de stabilité et de croissance (Amsterdam, 1997; Bruxelles, 2005). Depuis 2004, des procédures visant à la réduction des déficits excessifs ont concerné 10 États membres de l'Union européenne, dont 4 dans la zone euro (Grèce, France, Allemagne et Pays-Bas) et 6 autres hors zone Euro (Hongrie, République tchèque, Slovaquie, Pologne, Chypre, Malte).La procédure a depuis été légèrement assouplie. [...]
[...] La période prise en considération est l'année précédant l'examen de la situation de l'État membre. Le Déficit Public En comptabilité nationale, la notion de déficit budgétaire s'utilise lorsque le budget de l'État est en déficit : les recettes de l'État sont inférieures à ses dépenses. Dans les dépenses sont inclus les remboursements des emprunts arrivés à échéance. De même, les administrations publiques (ensemble plus vaste que l'État puisqu'incluant les administrations territoriales et les administrations de sécurité sociale) connaissent un déficit public lorsque les dépenses publiques pour une année sont supérieures aux recettes publiques. [...]
[...] De plus, la crise économique de 1993 a contribué à creuser le déficit budgétaire, et la bonne conjoncture autour de l'année 2000 a réduit mécaniquement le déficit. En 2000, il a été question d'une cagnotte budgétaire ce qui apparaît assez surréaliste puisque le déficit n'était pas du tout comblé. Pour réduire son déficit budgétaire, et atteindre les critères de convergences, la France doit ramener les dépenses publiques à du PIB. On constate sur le graphique que la France, en 2005, a réussi son pari. Mais à quel prix ? [...]
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