Hémorragie des conflits, Afrique, flux de capitaux, démocratisation, régime à parti unique, guerre continentale, rebellions, déliquescence de l'Etat, diamants du sang
En 2003, sur 53 chefs d'Etat africains, une vingtaine assument la fonction présidentielle depuis plus de 15 ans. Aujourd'hui, la République Démocratique du Congo (RDC) n'a encore jamais connu d'élections à proprement parler. L'Afrique n'apparaît pas comme continent de la pratique démocratique, en effet, sortant de l'époque coloniale, les Etats ont souvent été confiés à un seul homme ( Senghor,Houphouêt Boigny, Mobutu), la passation de pouvoir à leur départ fut souvent difficile. En revanche, on constate sur le continent une véritable hémorragie des conflits (Corne de l'Afrique, Afrique occidentale, Grands Lacs). Dans ce contexte, comment la mondialisation, phénomène d'accélération des flux de capitaux, de marchandises et d'hommes à travers le globe, se manifeste-t-elle ? La Chine semble aujourd'hui en passe de dominer l'économie mondiale sans s'être véritablement démocratisée et en devant même gérer des révoltes intérieures (paysans, Tibet, …).
[...] Les guerres civiles et les multiples conflits de basse intensité appauvrissent énormément la population. L'État ruiné ne peut plus assumer l'un de ces rôles principaux sur ce continent : l'emploi. Ainsi, dans ces villes principalement, on vit de l'économie informelle (jusqu'à dans certaines villes). C'est par ce biais aussi que l'Afrique s'intègre dans l'économie mondialisée. En effet, le continent est en train de devenir la plaque tournante du trafic de drogue dans le monde, connexion entre les lieux de productions que sont l'Amérique latine (Colombie) et le triangle d'or asiatique. [...]
[...] Mondialisation, conflits et démocratie en Afrique En 2003, sur 53 chefs d'État africains, une vingtaine assument la fonction présidentielle depuis plus de 15 ans. Aujourd'hui, la République Démocratique du Congo (RDC) n'a encore jamais connu d'élections à proprement parler. L'Afrique n'apparaît pas comme continent de la pratique démocratique, en effet, sortant de l'époque coloniale, les États ont souvent été confiés à un seul homme (Senghor,Houphouêt Boigny, Mobutu), la passation de pouvoir à leur départ fut souvent difficile. En revanche, on constate sur le continent une véritable hémorragie des conflits (Corne de l'Afrique, Afrique occidentale, Grands Lacs). [...]
[...] Si c'est parfois le processus de démocratisation lui-même qui est facteur de conflits, c'est le plus souvent l'intérêt économique qui guide les machettes (ou des kalachnikovs). L'intégration dans l'économie mondiale est possible pour des États non démocratiques du fait de leur rente (États pétroliers du nouveau Golfe de Guinée) ou bien grâce à l'économie de la drogue, mais c'est tout de même par la recréation d'États non patrimoniaux que passe le développement économique d'un pays entier (et non de son élite corrompue seulement). [...]
[...] Néanmoins, il est le plus endetté du continent et son IDH (autour de 0,650), qui le place premier en Afrique, est seulement 119e mondial. Il semble bien, par cet exemple qui dénote sur le continent (au sud du Sahara), que l'insertion de l'Afrique dans le système monde doit passer par la mise en place d'un État à proprement parler, c'est-à-dire d'une démocratie. La sortie de la crise de l'Etat en Afrique est rendue possible par le phénomène de mondialisation, de manière exogène, d'abord puis c'est cet apaisement politique qui, de manière endogène, cette fois, permettra le développement économique La mondialisation économique a entraîné la mise en place d'une gouvernance mondiale. [...]
[...] En ce qui concerne la production, elle s'étend maintenant au sud du Sahara, au-delà des frontières marocaines. La région du Harar en Éthiopie, par exemple, a remplacé la traditionnelle culture du mil par celle de la marijuana. Le commerce illicite se multiplie, particulièrement autour des Grands Lacs (bêtes vivantes, pierres précieuses ) ; on parle des diamants du sang qui financent les guerres. L'Afrique s'intègre dans les flux commerciaux illégaux, et par là même dans la mondialisation. Les conditions de vie très difficiles et la peur des affrontements poussent de nombreux Africains à tenter de se réfugier dans les pays du nord. [...]
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