Moderniser les empires, empires au XIXe siècle, Erdogan, Xi Jinping, état, Ancien Régime, Empire ottoman, Empire d'Autriche, congrès de Vienne, code pénal, libéralisation, expansion impériale, stabilité territoriale, accroissement économique, contrôle territorial, population
L'exaltation de la puissance d'antan des empires est aujourd'hui un instrument politique incontournable dans les pays successeurs à ces empires. En effet, de Recep Tayyip Erdogan en Turquie qui fait l'éloge de la domination ottomane à Xi Jinping avec l'Empire chinois, tous ressentent une nostalgie de la grandeur passée des empires. Cette vision idéaliste des empires est pourtant erronée étant donné que l'ensemble des empires ont dû en réalité profondément changer leurs fonctionnements pour assurer leurs pérennités.
[...] Le sujet nous pousse à nous interroger sur les empires au XIXe siècle. Nous centrerons donc notre étude ici de 1815 avec la chute de l'empire napoléonien à 1914. On entend par empire ici une grande entité politique et territoriale gouvernée par un empereur. L'une des principales caractéristiques des empires est qu'ils ont une importante diversité (religieuse, culturelle, linguistique, etc.) au sein de l'ensemble de leurs territoires. En effet, cette diversité est due à la volonté impérialiste de ces états, qui par des conquêtes militaires, contrôlent des territoires et agrandissent donc leurs dominations territoriales. [...]
[...] De même lors des périodes de modernisation autoritaire, on constate une limitation ainsi qu'une surveillance de la presse qui démontre que la libéralisation des sociétés n'est que partielle et fragile. De même du côté de l'Autriche, la politique néo-absolutiste orchestrée par François-Joseph montre une certaine hostilité vis-à-vis de la libéralisation du régime impérial. Cette période de modernisation autoritaire se manifeste par exemple à travers l'abrogation temporaire de la constitution jusqu'en 1851 et la dissolution du parlement autrichien en 1849. La modernité est donc la clé de la pérennisation des Empires au cours du siècle. [...]
[...] Le servage est également aboli dans d'autres empires comme en Autriche qui va même jusqu'à abolir les droits seigneuriaux après 1848. De même, du côté de l'Empire ottoman, une nécessité de réorganiser l'État entraîne une série de réformes. Cette ère réformiste appelée Tanzimat a eu un impact très important dans la modernisation de l'Empire ottoman. En effet, cette ère, qui débute en 1839, marque une volonté de libéralisation et de modernisation de la part du sultan Abdlülmecid Ier. Comme en Russie, un mouvement de codification des lois est entrepris avec par exemple avec la mise en place du Code pénal en 1840, d'un code du commerce en 1850 ou encore de lois sur l'instruction primaire en 1869. [...]
[...] Un processus de modernisation des empires qui passe par une modernisation politique A. Une libéralisation progressive des empires . La modernisation ne s'est pas faite de manière linéaire. Il a en effet fallu pour les élites dirigeantes s'adapter à la montée des nouvelles idéologies libéralistes et démocratiques qui marque le début du XIXe siècle notamment après le retour à l'Ancien Régime après le Congrès de Vienne de 1815. Pour garder le pouvoir, les élites gouvernantes ont dû réformer le fonctionnement du système impérial. [...]
[...] L'aide fournie par les Anglais et les Français durant la guerre ne fut pas sans contrepartie. En effet, pour se moderniser l'Empire ottoman a besoin d'énormément de capitaux, des emprunts colossaux sont donc effectués auprès des créanciers européens (français et Britannique notamment) ce qui leur permet s'immiscer dans les secteurs financiers et commerciaux de l'Empire. Cette perte de souveraineté de l'État sur l'économie ottoman constitue une entrave à la modernisation, car elle empêche la libre action de l'État. La guerre de Crimée fut également révélatrice d'un retard technique et de l'absence d'infrastructure. [...]
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