Le Président des Etats-Unis « est d'avantage l'élu de l'Union des Etats que celui du peuple » . La structure fédérale du pouvoir donne, en effet, à l'élection du Président une originalité certaine mais également une complexité qui la remet aujourd'hui en cause.
Ainsi, l'élection du Président des Etats-Unis, au suffrage universel indirect, perdure depuis des années. Ce système n'existe nulle part ailleurs, d'où son originalité incontestable. Cependant, il révèle quelques failles, comme l'ont mis en évidence les élections présidentielles de 2000, opposant le Républicain Georges Bush au Démocrate Al Gore.
Quelles sont donc les forces et faiblesses du mode d'élection du Président des Etats-Unis ? Ce système de collège électoral, instauré en 1776, est-il toujours efficace ou devient-il désuet pour l'époque actuelle ?
Ce système, pour le moins original, semble, en effet, efficace mais « la procédure suivie porte la marque de l'archaïsme du texte constitutionnel » , ce qui l'éloigne de l'époque actuelle et le remet donc en question.
[...] A ces conditions peuvent s'ajouter des règles supplémentaires émanant des Etats. Une fois ces conditions respectées, de janvier à juin a lieu la première étape, qui est l'élection des délégués à la convention du parti. Pour être élu délégué à la convention du parti (républicain ou démocrate), il existe deux procédés de désignation : les caucus ou les primaires. Les caucus, qui ne sont en vigueur que dans une dizaine d'Etats, est une désignation restreinte aux seuls membres du parti et qui se déroule au suffrage indirect. [...]
[...] Suite au décompte des mandats dans 49 Etats, Bush en obtenait 246 et Al Gore 260. Le sort de l'élection était donc suspendu à la Floride (25 mandats), où celui qui gagnait devenait Président. Mais dans cet Etat aussi, les scores étaient très proches, seule une centaine de voix séparait les candidats. Les autorités décidèrent donc d'opérer à des recomptes. Les tribunaux furent ensuite saisis et l'affaire remonta jusqu'à la Cour suprême de Floride. Celle-ci suspendit tout nouveau recompte, faisant ainsi, indirectement, de Georges Bush le gagnant de l'élection. [...]
[...] Or ce mode de scrutin renforce le bipartisme car, étant à tour unique, l'électeur se voit obligé de voter utile s'il veut que son vote serve à quelque chose. Or le bipartisme est un gage de stabilité politique. Il facilite, en effet, considérablement l'exercice de la démocratie. Il offre au peuple un choix clair car l'un des partis incarne un conservatisme profond et un attachement à la tradition (parti Républicain) tandis que l'autre est partisan du progrès et orienté vers l'évolution (parti Démocrate). Enfin, la longueur du processus permet à l'électeur de voter pour son candidat en toute connaissance de cause. [...]
[...] Chacun des grands électeurs s'engage à voter pour un candidat. En votant pour tel grand électeur, on vote, en réalité, pour un candidat. On connaît ainsi le nom du Président dès le soir de l'élection. Il s'agit d'une élection à deux degrés. B . pierre de touche de la démocratie américaine Ce système de collège électoral fonctionne depuis 1776. Chaque Etat dispose, en effet, d'un nombre déterminé de grands électeurs, en fonction de sa population et du nombre de ses élus au Congrès. [...]
[...] Un processus long et complexe qui est cependant remis en question [préciser dans le titre la nature des critiques] A. Un système qui, par sa complexité et sa longueur Même si le mode d'élection américain possède une originalité incontestable, ce système demeure encore trop long. En effet, le processus s'étale sur un an avant que l'identité du Président soit connue. Or le mandat du Président ne durant que quatre ans, à peine élu, ce dernier se soucie déjà de sa réélection. Par ailleurs, le système est très complexe, et la structure fédérale ne fait qu'accroître cette complexité. [...]
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