Mai 68 a marqué tous les esprits de la jeunesse de cette époque. Cet évènement a permis à cette génération de prendre conscience qu'elle avait un poids politique. En effet la jeunesse enfermée dans l'étau du conservatisme se sent à l'étroit, elle désire un profond changement de société. Elle va y parvenir grâce à des manières peu institutionnalisés mais qui vont être extrêmement efficaces.
[...] Les mobilisations étudiantes de 68 se sont quant à elles étendues sur presque 5-6 mois. Alors que toute la France fut bloquée en mai 68, il faut noter que les mobilisations contre le CPE n'ont pas à proprement parler bloqué la France. De plus, quand bien même la majorité des français étaient contre le CPE, ils sont moins nombreux à soutenir le blocage des universités et les violences que ces mobilisations peuvent provoquer. Alors qu'en mai 68, la majorité des français expriment leur sympathie aux étudiants, ce n'est guère le cas en 2006 où des manifestations sont organisées, même par des personnes anti-CPE pour demander l'arrêt des blocages des universités. [...]
[...] On peut donc dire que mai 68 est un évènement à la fois mondial ayant touché tous les pays occidentaux mais aussi très complet menant à une remise en cause profonde de la société qui va y être associée et donc expliquer le reprise de la lutte par les syndicats salariés suite aux énormes changements intervenus pendant les "Trente Glorieuses" mais, manifestant justement les prémices de la fin de cette période. Dans ces conditions, on peut voir que le mouvement anti-CPE, qui fut spécifiquement français et n'a pas été plus loin que des revendications étudiantes concernant la précarité et l'éducation. II. Les conséquences des mobilisations étudiantes. Dans l'objectif de mieux cerner les éléments qui différencient les mobilisations de 2006 de celle de 1968, étudions maintenant les cœurs même des manifestations. [...]
[...] En mars 1968, elle est apparue en France à Nanterre mais là encore nous devons replacer ce changement dans son contexte. Elle s'inscrit donc dans les mutations économiques et sociales que connaît la France dans les années soixante avec l'urbanisation, l'exode rural et la prolétarisation c'est à dire l'apparition de nouvelles catégories telles que celle des employés mais aussi, l'entrée sur le marché du travail des femmes, qui sont autant de facteurs qui vont bouleverser la société dans son ensemble. [...]
[...] De nouvelles manifestations sont organisées le mois suivant, le 7 mars 2006 et rassemblent 400000 personnes. C'est à ce moment-là que le mouvement commence à prendre de l'ampleur, avec l'organisation d'assemblées générales dans des universités. Le 10 mars 2006, plusieurs dizaines d'universités sont bloquées, mais dans le courant du week-end, seules certaines d'entre elles sont restées occupées par une poignée d'étudiants. Les manifestations se poursuivent les et 18 mars. Le 17 mars, le gouvernement tente de renouer le dialogue et souhaite améliorer le CPE par la discussion. [...]
[...] En 2006, les violences ont lieu en marge des manifestations et sont critiquées y compris par des détracteurs du projet gouvernemental. Il y a des violences aux biens par des dégradations de bâtiments occupés, des opérations de vandalisme, et des dégradations en marge des manifestations à caractère politique ou causées par des jeunes venus en découdre avec les forces de l'ordre. Des violences aux personnes ont aussi lieu entre les étudiants et les forces de police de manière réciproque mais aussi entre les personnes pro et anti-blocage. [...]
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