Le 31 mai 2005, Dominique de Villepin devient le Premier ministre des Français. Son
objectif principal : l'emploi. La France, comme plusieurs pays développés, est effectivement
confrontée à de nouveaux problèmes en matière d'emploi. Les premières victimes de ces
changements sont manifestement les jeunes actifs. Désignées comme l'une des causes des
violences urbaines de novembre 2005, les difficultés d'insertion des jeunes diplômés ont
provoqué de nombreux mouvements contestataires, comme les grèves des stagiaires ou encore
de nombreuses manifestations, par rapport au désormais célèbre Contrat Première Embauche.
Le Contrat Première Embauche (CPE) était un type de contrat de travail à durée
indéterminée, à destination des moins de 26 ans, prévu par l'article 8 de la loi pour l'égalité
des chances. Cependant, et contrairement à ce que son nom indique, un salarié aurait pu être
sous le régime de ce contrat, sans qu'il s'agisse pour autant de son premier emploi. À l'instar
du Contrat Nouvelle Embauche (CNE), ce contrat était assorti d'une « période de
consolidation » de deux ans. Durant cette période, l'employeur ou le salarié pouvaient rompre
le contrat de travail sans en donner le motif. Dominique de Villepin, en annonçant sa création
le 16 janvier 2006, souhaitait alors inciter à l'embauche des jeunes, dont le taux de chômage
cette année-là (23% pour les jeunes actifs) était supérieur au taux moyen de la population
active (environ 10%). Ce texte a suscité une vive opposition parmi un nombre important
d'étudiants et de lycéens, suivi par les syndicats de salariés, puis par les partis politiques de
gauche, estimant que ce contrat aurait facilité les licenciements abusifs et la précarité. Des
divisions étaient même apparues à ce sujet parmi les organisations de droite et le patronat.
Mais ce problème n'est pas nouveau. Les gouvernements, de gauche comme de droite,
ont toujours cherché à faciliter la transition entre les études et l'emploi, face à des entreprises
qui utilisant les jeunes comme un simple variable d'ajustement. Le Contrat Première
Embauche aurait t'il agit alors comme un véritable révélateur du malaise de la jeunesse
française face au monde du travail ? Pour le comprendre, il nous faudra tout d'abord revenir
sur plus de trente ans de politique de l'emploi en faveur des jeunes, depuis le « pacte pour
l'emploi » de Raymond Barre en 1977. Ainsi, nous pourrons ensuite revenir sur les
évènements qui ont marqué les trois mois d'existence du Contrat Première Embauche, afin de
comprendre les raisons de l'échec de cette mise sur agenda. Pour finir, nous nous intéresserons à l'après-CPE, voir ce qu'il reste des réflexions qui ont émergé durant le
mouvement pour comprendre alors quel horizon s'ouvre alors pour la jeunesse française à
l'aube des échéances électorales de 2007.
[...] Le Contrat Première Embauche (CPE) était un type de contrat de travail à durée indéterminée, à destination des moins de 26 ans, prévu par l'article 8 de la loi pour l'égalité des chances. Cependant, et contrairement à ce que son nom indique, un salarié aurait pu être sous le régime de ce contrat, sans qu'il s'agisse pour autant de son premier emploi. À l'instar du Contrat Nouvelle Embauche ce contrat était assorti d'une période de consolidation de deux ans. Durant cette période, l'employeur ou le salarié pouvaient rompre le contrat de travail sans en donner le motif. [...]
[...] (2005), Travail et emploi en Europe, Paris, La découverte. ROULLEAU-BERGER F. (2001), Les jeunes et l'emploi dans les villes d'Europe et d'Amérique du Nord, La Tour d'Aigues, Éditions de l'Aube. SPITZ B. (2006), Le papy-krach, Paris, Grasset. [...]
[...] Le Contrat Première Embauche aurait t'il agit alors comme un véritable révélateur du malaise de la jeunesse française face au monde du travail ? Pour le comprendre, il nous faudra tout d'abord revenir sur plus de trente ans de politique de l'emploi en faveur des jeunes, depuis le pacte pour l'emploi de Raymond Barre en 1977. Ainsi, nous pourrons ensuite revenir sur les évènements qui ont marqué les trois mois d'existence du Contrat Première Embauche, afin de comprendre les raisons de l'échec de cette mise sur agenda. [...]
[...] Cela pose un problème dans la mesure où les employeurs ne veulent pas prendre le moindre risque en embauchant un débutant et préfère que cela soit quelqu'un d'autre qui assume le coût que représentent les débuts d'un jeune salarié inexpérimenté. De plus, le diplôme est un critère que les employeurs français prennent particulièrement en compte, ce qui pose problème pour les jeunes sans qualification. Les difficultés d'insertion sont donc différentes pour les personnes insuffisamment qualifiées. Elles sont dues, d'une part au nombre croissant d'emplois ne nécessitant pas de formation particulière et occupés par des salariés diplômés, et d'autre part, dans un pays comme la France, les emplois industriels d'ouvriers spécialisés disparaissent au profit d'emplois plus qualifiés dans ces domaines. [...]
[...] La mise sur agenda, outil conceptuel d'analyse de l'action publique, à travers l'exemple du Contrat Première Embauche La mise sur agenda, outil conceptuel d'analyse de l'action publique, à travers l'exemple du Contrat Première Embauche SOMMAIRE 1. Introduction -Page 32. Trente ans de politique de l'emploi en faveur des jeunes -Page 43. Le CPE : Chronique d'un nouvel échec gouvernemental -Page 74. L'après-CPE -Page 105. Conclusion -Page 126. Bibliographie -Page 13- 1. Introduction Le 31 mai 2005, Dominique de Villepin devient le Premier ministre des Français. [...]
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