Weber est un économiste, sociologue et philosophe allemand du 19e siècle. Il a lu Marx, Hegel et Kant et analysé avec Georg Simmel la modernité et la tendance croissante à la rationalisation. Dans Le savant et le politique sont réunies deux conférences prononcées en 1919 à l'université de Munich. La première est intitulée « La vocation de savant » et interroge le rapport entre le scientifique et les valeurs et la deuxième, « Le métier et la vocation d'homme politique » traite du comportement éthique de l'homme politique. Elles redéfinissent la vocation, qu'elle soit politique ou scientifique dans un monde désenchanté, où domine la légitimité légale et l'organisation marchande. Weber part du constat qu'un État moderne, basé sur l'ordre comme forme de domination légitime est apparu. Il montre que la domination traditionnelle s'est transformée en une domination légale rationnelle qui se caractérise par l'imposition d'un droit abstrait et par une bureaucratisation croissante.
[...] Weber nous explique donc ici les fondements du pouvoir politique sur l'Etat mais cela ne permet pas d'éclairer la manière dont s'affirme l'autorité de cet Etat. Cette autorité s'exerce par des moyens et des hommes différents, donc la vocation est différente. L'Etat utilise à la fois un état-major administratif et des moyens de gestion. Dans le principe des Etats les détenteurs du pouvoir son propriétaire des moyens de gestion et le pouvoir est despotique. Il est partagé avec une aristocratie qu'il doit tenter de diriger soit par la crainte, soit par l'honneur. [...]
[...] Au contraire le technocrate, fondent ses décisions sur des informations précises, il est par cela dirigé par la raison. Pour certains, cela peut mettre en danger le système démocratique en verrouillant la possibilité de s'exprimer des citoyens au profit de la raison de quelques hommes. WEBER Max, Le métier et la vocation d'homme politique in Le savant et le politique Paris, 2ème édition, PLON, coll. Bibliothèques 10/ (tradu. Julien Freund), page 125. [...]
[...] Puis, avec le développement de l'Etat moderne, une nouvelle distinction se fait, ceux qui vivent pour la politique, qui est pour eux une jouissance ou un but dans la vie et ceux qui vivent de la politique, c'est-à-dire qu'elle est leur source de revenus. Mais tout homme qui vit pour une cause vit également d'elle ces deux formes d'engagements peuvent se mélanger. Les efforts de démocratisation favorisent ce deuxième type d'homme, mais entraine de nouveaux enjeux comme la rétribution des postes. L'Etat moderne transforme donc les relations entre les pouvoirs et donc la vocation et le métier même d'homme politique. [...]
[...] Pour cela, il commence par définir le terme de politique. Ce terme peut recouvrir toutes les activités directrices (finance, politique scolaire, comité et organisation. mais sera ici utilisé dans le sens de la politique d'un Etat. Il lui faut alors donner une définition sociologique de l'Etat contemporain, une communauté humaine qui, dans les limites d'un territoire déterminé- la notion de territoire est une de ses caractéristiques- revendique avec succès pour son propre compte le monopole de la violence légitime Il se définit donc sociologiquement non pas par ce qu'il fait, mais par son moyen spécifique, la violence légitime. [...]
[...] Face à cela, la fonction publique moderne exige des fonctionnaires de plus en plus qualifiés et capables de participer à la lutte de pouvoir. Les recrutements et promotions s'effectuent sur une base objective, dépourvue de toute considération de position sociale ou de fidélité personnelle. Seuls peuvent être pris en compte des critères objectifs comme l'ancienneté ou le diplôme. C'est ici un idéal de méritocratie que nous décrit Weber qui explique que pour mettre cela en place, il faut diviser les fonctionnaires en deux. [...]
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