A l'approche de l'élection présidentielle de 2007, nous voyons se succéder chaque jour les divers prétendants à la fonction suprême, ces hommes et femmes politiques sont par ailleurs connus depuis très longtemps pour la plupart d'entre eux et on fait de la politique leur métier. Pourtant, face à la crise croissante entre le citoyen et le politique, on va de plus en plus dénoncer la professionnalisation de ce pouvoir politique, et dénoncer également les parcours carriéristes et élitistes d'un grand nombre d'hommes politiques. Une définition simple de « l'homme politique » désigne une personne (homme ou femme) impliquée dans la vie politique ; on parle parfois de « politicien », même si ce terme renvoi à une vision plutôt péjorative de l'homme politique. Mais en quoi consiste le métier politique, comment devient-on homme politique, est-ce finalement une vocation ? A noter que le mot vocation désignait, à l'origine, l'appel à s'engager dans une vie religieuse (prêtrise, vie monacale, etc.) ; peut-il donc être employé en ce qui concerne le métier politique ? L'autorité appartenant à ceux qui ont le pouvoir, il sera question d'abord de dissocier « le fonctionnaire » de la « classe politique » (élu, gouvernement) qui représentent tout deux l'autorité d'un pays, puis d'analyser historiquement et sociologiquement la représentation de ces métiers. Enfin, s'il existe une prédisposition à faire de la politique, il s'agit également d'un art de faire, même si l'origine de l'homme politique tend à être aujourd'hui remise en question et le métier de plus en plus contesté.
[...] Le métier politique remis en cause Le métier politique semble largement contesté aujourd'hui : on reproche aux gouvernants leur incapacité à résoudre les problèmes actuels, tels que le chômage ou l'insécurité actuellement, alors que ceux-ci sont a priori les plus qualifiés pour exercer les fonctions politiques, à la vue de leurs parcours, mis en lumières par les hommes politiques eux-mêmes dans la plupart des cas. On assiste ainsi aujourd'hui à un phénomène de rejet des élites, accusés d'être trop loin des préoccupations quotidiennes de leurs concitoyens. [...]
[...] L'homme politique est donc guidé par l' éthique de la conviction car il poursuit un but qu'il croit bon. Ainsi, l'homme politique se met au service d'une fin, d'un objectif. Mais même si l'homme politique est sincère et dévoué dans sa démarche, Max Weber considère son action comme voué à l'échec du fait du problème de la justification des moyens par la fin et de l'irrationalité de son action. Le développement de l'Etat-moderne bureaucratique transforme peu à peu l'activité politique en une entreprise politique qui exige certaines compétences particulières. [...]
[...] Ils représentent la bureaucratie dans le pouvoir politique, destinée alors à l'exécution des règlements et des politiques, au sein d'une hiérarchie. Le fonctionnaire fait partie intégrante du pouvoir politique, car ce dernier fait appliquer ses décisions par celui-ci ; il est recruté en fonction de sa compétence, par le biais de concours et/ou d'examens, salarié de l'Etat, et placé sous l'autorité du gouvernement. Il ne faut d'ailleurs pas sous-estimer le pouvoir de ces fonctionnaires, car étant chargés de faire appliquer les différentes politiques, la réussite ou l'échec d'une politique peut dépendre exclusivement d'eux si ils décident ou pas d'appliquer correctement les consignes qui leurs sont données. [...]
[...] Nombre d'élus s'appuient sur ces fonctionnaires, ainsi un grand nombre de conseillers politiques ou de membres de cabinets sont issus de la fonction publique. Depuis la Troisième République, c'est en effet dans la fonction publique que se recrutent les membres de cabinets (proportion de durant la Vème République avant 1981 et la hiérarchie administrative se confirme encore ici, puisque les positions les plus élevées appartiennent encore aux membres des grands corps. Ainsi, on va parler de technocratisation du pouvoir, qui va de pair avec l'évolution croissante de la bureaucratie dans les états modernes ; les fonctionnaires ont plutôt tendance à très bien connaître les dossiers dont ils s'occupent, de par leur spécialisation et leur métier, ce qui encourage les gouvernants à faire appels à eux dans l'élaboration de leur politique. [...]
[...] L'art de faire Le métier politique représente en soit un art : celui de savoir faire de la politique, savoir d'abord accéder aux fonctions politiques, puis savoir y rester. D'abord, il faut noter que le métier politique ne correspond pas à une subordination à des règles bien définies, au contraire du métier de fonctionnaire ; ce métier est pratiqué différemment en fonction de la personne, de sa façon de faire, de son étiquette politique, etc Plusieurs qualités pourraient ainsi être requises en politique : par exemple, celle de l'art d'observer et de comprendre ses partenaires et ses ennemis politiques, d'essayer de décrypter leurs pensées, leurs comportements. [...]
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