La crise symbolise aujourd'hui une rupture entre ce qui est révélé et ce qu'attend l'opinion publique. Les institutions financières qui sont au centre de cette crise donnent un sentiment de non-satisfaction. Le contrat de confiance semble mis à mal. La réputation de nombreuses banques est notamment entachée.
Mais les effets de la crise ou de certains scandales sur la réputation des banques tiennent leur source au sein du phénomène plus large de mondialisation. En effet, les médias, Internet, les réseaux sociaux se développent, et les rumeurs courent de plus en plus vite, mettant ainsi plus vite voire plus fortement en péril la réputation des établissements financiers. L'enjeu pour nombreux d'entre eux est donc aujourd'hui de regagner la confiance de leur clientèle et de leurs collaborateurs, mais aussi à long terme de se protéger contre l'éventuelle atteinte à leur réputation.
Nous nous poserons donc la question suivante : une fois le risque de réputation défini et reconnu, comment le prendre en compte au sein de la mission de compliance, c'est-à-dire comment l'évaluer, et par la suite le prévenir afin d'en limiter les conséquences néfastes ?
[...] L'évaluation de ces risques revêt, le cas échéant, une forme davantage qualitative et subjective (jugements d'experts). Malgré le caractère obligatoire que revêt la mesure des risques, la CSSF peut admettre que certains risques, comme le risque de Compliance ou le risque de réputation, échappent à une quantification fréquente et rigoureuse, lorsqu'ils sont négligeables. C'est le cas pour des établissements qui en vertu d'une politique de tolérance zéro envers les risques de Compliance et de réputation, ont mis en œuvre un dispositif efficace et complet de procédures et contrôles internes visant à strictement éviter ces risques. [...]
[...] Le principal est d'abord d'identifier tous les risques y compris celui de réputation, pour ensuite le gérer directement en évitant, à travers les mesures de prévention du risque de réputation, qu'il ne se matérialise. Le gérer à travers la prévention doit primer par rapport à son évaluation exacte. Sources Banque de France, Dix mots-clés pour comprendre la crise Bulletin de la Banque de France, août 2007. http://www.banque-france.fr CA Magazine, Gestion du risque de réputation : des efforts qui rapportent août 2009. [...]
[...] Annonce du plan : Dans cet exposé, nous tenterons donc de définir plus en détail le risque de réputation, en particulier pour les banques afin de réfléchir à ses possibles méthodes d'évaluation et de déterminer comment il est possible de gérer, de prévenir le risque de réputation avant qu'il ne soit trop tard (II). I. Qu'est-ce que le risque de réputation ? 1/Vers une définition du risque de réputation Réputation et risque. Afin de définir le risque de réputation je vous propose de nous attarder en premier lieu sur la notion de réputation et de risque Prenons d'abord la définition du Petit Larousse : 1.Manière dont quelqu'un, quelque chose est considéré. 2.Opinion favorable ou défavorable, renommée. [...]
[...] Elle est comme pour les entreprises un actif intangible difficilement évaluable mais facilement ébranlable comme l'évoquent ces deux citations : It takes twenty years to build a reputation and five minutes to destroy it. (W. Buffet, investisseur américain) Our assets are our people, capital and reputation. If any of these are ever diminished, the last is the most difficult to restore. (Goldman Sachs Business Principles) D'après le Larousse, un risque est un danger, inconvénient plus ou moins probable auquel on est exposé Un risque peut être plus ou moins prévu/évaluable, et peut donc être plus ou moins géré voire anticipé de façon à ne pas y faire face. Risque de réputation. [...]
[...] Ils suggèrent notamment de nommer une seule personne responsable pour communiquer par exemple toute information susceptible d'apparaître dans la presse, et quand cela est possible, de diffuser en interne les communiqués avant que ceux-ci ne soient distribués aux médias. Transparence : La période de turbulences sur les marchés a confirmé que la transparence est essentielle au fonctionnement de ceux-ci : sans un degré suffisant de transparence, la moindre baisse de crédibilité d'un acteur du marché peut compromettre la confiance. Construire une réputation solide. [...]
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