Diversité des rapports au politique: l'importance du processus de socialisation politique initiale, le renouvellement des techniques d'enquête, l'entretien des opinions à l'âge adulte. L'inégale fiabilité des méthodes de mesure: les insuffisances des méthodes empiriques, les facteurs sociaux comme incitations à participer
[...] La seconde considérait que les opinions et préférences politiques allait être déstabilisées en raison de l'exposition de l'individu aux différents messages contradictoires diffusés par la télévision (vision critique). Ces deux théories prédisaient donc, chacune dans une perspective bien différente, l'importance des effets de la télévision sur la politique. Certaines analyses récentes ont pourtant démontré que ces craintes étaient " hypothétiques En effet, les travaux de J.Gerstlé La communication politique " ; 1992) ou encore d'E.Neveu Une société de communication ? [...]
[...] Ces résultats laissent donc à penser que la reproduction parfaite est un phénomène assez rare (même si certains facteurs apparaissent déterminant, en premier lieu l'intérêt des parents pour la politique) et que l'enfant jouit d'une assez grande autonomie de la volonté et d'une importante capacité d'innovation par rapport au positionnement de ses parents : la socialisation politique initiale est donc un mécanisme d'acquisition complexe. Pour autant au sortir de l'adolescence, est-on socialisé pour la vie comme l'affirme le premier postulat de Dennis et Easton ? Certainement pas. Les identifications idéologiques et partisanes de l'enfance manquent trop de stabilité pour que cela soit le cas. [...]
[...] On retrouve d'ailleurs ce même style de handicaps lors par exemple de l'insertion professionnelle ou là aussi la faculté d'énoncer un discours dans les termes conventionnels est décisive. Les compétences politiques ainsi que toutes autres formes de savoir social sont donc les sources des inégalités entre individus et groupe sociaux. [...]
[...] De même au sein de celle-ci, les ouvriers qualifiés participent davantage aux activités dites politiques que les manœuvres et autres catégories " peu qualifiés Ainsi, on peut observer que les groupes aux caractéristiques sociales cumulées supérieures, c'est à dire qui correspondent aux plus hauts niveaux de diplômes et très souvent de revenus, sont celles qui ont la plus forte propension à " parler politique Pour mesurer l'intérêt pour la politique on peut donc s'attacher à identifier le groupe socio-professionnel auquel appartient l'individu. Le second facteur déterminant est le niveau d'étude. En effet, seule l'instruction procure la maîtrise des schèmes politiques et incite à discuter, c'est à dire confronter les arguments politiques, forgeant ainsi le sentiment de compétences de l'individu, indispensable pour s'y intéresser. [...]
[...] Ainsi cela laisse à penser qu'aux USA comme en Grande Bretagne l'intérêt pour la politique est " surestimé les gens affichant une forte attitude participante du fait qu'ils le ressentent fortement comme un devoir intériorisée, une obligation morale vis à vis de la collectivité (dû à la tradition démocratique de ces pays, ne qui n'est pas le cas à l'époque en Allemagne et Italie,). De fait, il peut s'avérer utile de mesurer l'écart entre ce que prétende les gens et leur engagement effectif. Décidément dans ces conditions, il apparaît bien difficile de prétendre mesurer précisément l'intérêt pour la politique. C'est tout un pan de l'ambition positiviste qui s'en trouve ébranlée. [...]
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