professionnalisation de la politique, vocation, ambition, carrières, historique de professionnalisation, dirigeant, Weber, conviction, convaincre, votes, formation
Sous l'Antiquité, une forme de professionnalisation de la politique déjà : si on est à Athènes dans une démocratie directe qui malgré le cens, est censée assurer une grande démocratisation avec l'interdiction dans la plupart des cas d'un cumul des mandats et une utilisation du tirage au sort, on observe à Rome le cursus honorum qui constitue une forme de carrière pour la magistrature.
[...] Codification : On a souvent estimé que la politique n'était pas un métier car c'est une fonction qui est plus régit par des “règles du jeu” comme le montre Bailey, qui sont des pratiques tacites et informelles; que par une véritable judiciarisation des conditions d'exercice d'un métier. Mais la période contemporaine est marqué par la naissance d'un nouveau cycle (Schumpeter) de normes juridiques venant réglementer les cadres et les conditions de la compétition politique. On note dans la période de 1976 à 1998 une quarantaine de lois ordinaires, organiques et constitutionnelles sont venus encadrer les conditions de conquête ou d'occupation des postes politiques ; activités dites “libres” auparavant. [...]
[...] ] Pour faire de la politique sa profession, il faut donc réunir deux conditions : réussir à gagner de l'argent et savoir durer.” BILLARD, Yves. Le métier de la politique sous la IIIe République. Nouvelle édition [en ligne]. Perpignan : Presses universitaires de Perpignan C'est ce que Michel Offerlé dans La profession politique XIXe-XXe observe, en montrant que le suffrage universel masculin crée un tout nouveau marché politique pluraliste, qui nécessite une recherche du suffrage, une conquête des votes. Aux anciens notables se substituent alors des “entrepreneurs politiques” responsables d'une “fin des notables” telle qu'elle est vue par Daniel Halévy. [...]
[...] On se demandera alors dans quelle mesure la professionnalisation de la politique a-t-elle pu conduire à un déclin de la vocation et à l'apparition d'ambitions individualistes de carrières. On s'intéressera alors dans un premier temps à une forme de processus socio- historique de professionnalisation de la fonction, avant de montrer que celle-ci est et doit être le produit d'une vocation. Enfin il est nécessaire de casser cette opposition entre vocation et métier, tout en soulignant les limites d'une professionnalisation à outrance. [...]
[...] Machiavel, dans Le Prince, soutient alors que la politique ne s'acquiert que par la conquête du pouvoir, et non par sa possession. Weber d'ailleurs, dans Le Savant et le Politique, soulève trois qualités principales de l'homme politiques : la passion, la responsabilité et le coup d'oeil ; la passion constitue un élément primordial, qui doit bien naître d'une forme de vocation, de conviction forte, et non seulement d'un intérêt financier/de possession du pouvoir. Plus généralement, un caractère éthique se dégage : il serait mal vu que les responsables ne suivent qu'une logique matérielle tant les enjeux sont grands. [...]
[...] De nouvelles logiques de professionnalisation On passe alors dans une logique nouvelle : on ne vit plus “pour” la politique, mais bien “de” la politique : la distinction première devient économique. Cela s'allie à la bureaucratisation observée par Weber, notamment dans Economie et Société ; ces nouvelles structures sont en quête d'une rationalisation, d'une optimisation de l'efficacité, qui nécessite la formation de fonctionnaires. Par définition même, ces fonctionnaires exercent un métier. Élargissement tout au long du 20ème → partis pol émergent comme organisations centrales. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture