Les individus sont caractérisés par une multi appartenance : s'ils continuent à être citoyens d'un Etat-Nation, ils appartiennent parallèlement à tout un ensemble de réseaux en tant que membres d'une association professionnelle ou d'un groupe de pression, en tant que militants d'une ONG ou d'un mouvement confessionnel, en tant ressortissants d'une communauté identitaire telle qu'une minorité nationale ou une diaspora ». Cette constatation est établie par James Rosenau, professeur au département de science politique à l'université Georges Washington - lorsqu'il examine la société du XXème siècle. Elle manifeste une volonté de la part des individus de s'engager sur la scène politique mondiale au sein de collectifs d'appartenance non étatiques, qu'il s'agisse d'ONG se proposant de prendre en charge les problèmes globaux que doit aujourd'hui affronter la planète, ou d'organisations centrifuges de type identitaires.
[...] En outre, la constatation, à travers l ‘étude du milieu des milieux de ces interdépendances conduit à l'élaboration d'une loi sociologique : l'élargissement des appartenances sociales. Effectivement, tout comme Georges Simmel et Emile Durkheim, Marcel Mauss identifie un processus de formation de groupes de plus en plus vastes, absorbant de plus en plus de sociétés. Les nations ne sont pas des données immuables, elles évoluent et s'élargissent. Pour le sociologue, cela constitue un véritable processus vers l'idée de paix universelle et celle-ci ne peut être garantie que par la mise en place d'une organisation politique. [...]
[...] Pour Max Weber et Georges Simmel, le conflit, la lutte ont des fonctions sociales et caractérisent les relations entre acteurs alors que pour Mauss et Durkheim, le conflit est vu comme une pathologie dans la mesure où il ne traduit pas l'essence des relations sociales, fondée sur la recherche de la paix et la lutte contre la guerre. Leur approche de la conflictualité les amène tous à se positionner sur le thème du dépassement de l'Etat. II. Vers un dépassement de l'état ? L'Etat peut-il être dépassable ? Est-il possible d'élaborer un cadre politique au-dessus de l'Etat ? [...]
[...] L'idée d'une cohésion et d'un ordre fondé par un Etat mondial sur des autorités morales tout comme le politique sur les individus dans l'Etat ne peut aboutir. L'élargissement des appartenances nationales, à travers lequel l'humain étend ses sentiments collectifs n'est pas en mesure de donner corps à une société internationale organique car elle n'est pas de même nature que les sociétés nationales. Effectivement, elle n'est pas un organisme social ayant sa conscience propre, son individualité, son organisation ( ) l'Etat est actuellement le groupe d'humains le plus organisé et le plus élevé qui existe Il y aura toujours une pluralité d'Etats qui cultiveront une moralité internationale basée sur un patriotisme défensif privilégiant le développement moral des individus, ne passant pas par une cause externe. [...]
[...] Cette conception raisonne dans l'analyse faite de l'Allemagne dans l'Allemagne au dessus de tout. Effectivement, le milieu international pour Durkheim contraint à la modération et au respect d'une loi car il sécrète des lois juridiques et morales facteurs d'ordre. L'ordre international est donc pensé comme l'ordre social dans la mesure où l'individu comme l'Etat est contraint par une morale, elle-même inculquée par le milieu. Ainsi, l'Etat ne peut se placer au-dessus des lois internationales et de la morale, le comportement de l'Allemagne traduit donc une pathologie en relations internationales à travers sa volonté de puissance. [...]
[...] Dans quelle mesure le prisme de la conflictualité est utilisé par la sociologie politique pour analyser le dépassement de l'Etat? L es individus sont caractérisés par une multi appartenance : s'ils continuent à être citoyens d'un Etat-Nation, ils appartiennent parallèlement à tout un ensemble de réseaux en tant que membres d'une association professionnelle ou d'un groupe de pression, en tant que militants d'une ONG ou d'un mouvement confessionnel, en tant ressortissants d'une communauté identitaire telle qu'une minorité nationale ou une diaspora Cette constatation est établie par James Rosenau, professeur au département de science politique à l'université Georges Washington - lorsqu'il examine la société du XXème siècle. [...]
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