De nos jours, lorsqu'on parle de la « démocratie », on la désigne comme étant la mise en place d'un gouvernement représentatif. On pense cette notion par opposition à d'autres types de régimes : l'autoritarisme et le totalitarisme. Dans son œuvre "Principes du gouvernement représentatif ", Bernard Manin caractérise la démocratie moderne par quatre principes fondamentaux : la tenue d'élections libres et régulières, la liberté d'expression des dirigeants, leur mandat impératif, et l'obligation de discussion et de négociations entre les appareils d'Etat et le dirigeant.
Toutefois, ce libéralisme politique qui a souvent été mis en avant comme étant un idéal entre aujourd'hui en crise. Nous devons donc nous interroger sur l'efficacité des gouvernements représentatifs.
[...] Mais si cette forme de gouvernement est apparue, c'est surtout pour palier à l'incapacité de la démocratie directe à gouverner un peuple de plus en pus nombreux. En effet, à l'époque de la démocratie athénienne, le peuple des citoyens (l'Ecclésia) se réunissait dans l'Agora pour délibérer collectivement au vote à main levée ; pour assurer une parfaite égalité, ils tiraient au sort les membres de la Boulée (sous assemblée dans l'Ecclésia) qui devaient proposer des lois au vote des citoyens, mais en aucun cas ils n'avaient de contrôle sur les citoyens. [...]
[...] Mais est-ce l'idéal ? Si l'on prend l'exemple de la Suisse une des seules démocraties semi-directes nous pouvons constater qu'elle n'est pas non plus l'idéal démocratique. En effet, le vote des citoyens suisse contre la construction de minarets relève bien de ce que Tocqueville qualifiait de dictature de la majorité qui opprime les minorités et nuit à l'égalité et à la liberté, deux principes fondamentaux du libéralisme politique. [...]
[...] Cette contradiction nous amène donc à réfléchir sur la pertinence et l'efficacité de la démocratie telle que nous la connaissons aujourd'hui. Rousseau, fervent opposant au principe de représentation, écrit dans Du Contrat Social que, dans un gouvernement représentatif, le seul moment où le peuple est libre c'est lorsqu'il élit son représentant ; une fois cet acte de liberté accompli, il a aliéné sa liberté et délégué son pouvoir ; en élisant des représentants, le peuple se soumet volontairement et ne dispose plus de son pouvoir politique, il n'est plus souverain. [...]
[...] Ainsi, il est difficile d'affirmer que la démocratie moderne est un régime sans failles et idéal. Pour conclure, nous pouvons affirmer que la démocratie représentative est relativement plus efficace que la démocratie athénienne qui a même été comparée à l'anarchie, mais dans l'absolu elle n'est pas le meilleur régime démocratique vers lequel toute société doit tendre ; elle n'est pas une finalité, elle est simplement une étape dans l'acheminement vers l'idéal démocratique. La démocratie telle qu'on la conçoit aujourd'hui est en crise, ce qui est reflété par le désintérêt croissant des citoyens envers le domaine politique, et un taux d'abstentionnisme lors des élections de plus en plus élevé. [...]
[...] Dans quelle mesure pouvons-nous dire que la démocratie est le pire des régimes ? De nos jours, lorsqu'on parle de la démocratie on la désigne comme étant la mise en place d'un gouvernement représentatif. On pense cette notion par opposition à d'autres types de régimes : l'autoritarisme et le totalitarisme. Dans son œuvre Principes du Gouvernement Représentatif, Bernard Manin caractérise la démocratie moderne par quatre principes fondamentaux : la tenue d'élections libres et régulières, la liberté d'expression des dirigeants, leur mandat impératif, et l'obligation de discussion et de négociations entre les appareils d'Etat et le dirigeant. [...]
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