« La politique est une guerre sans effusion de sang et la guerre une politique sanglante », cette citation de Mao Tsé-Toung, homme d'Etat chinois, met en exergue la complexité du lien entre politique et guerre.
Le mot « politique » vient de la racine grecque polis, «la cité », il désigne « l'ensemble des pratiques, faits, institutions et déterminations du gouvernement d'un Etat ou d'une société ». La guerre quant à elle, est « le recours à la force armée pour dénouer une situation conflictuelle entre deux ou plusieurs collectivités organisées : clans, factions, États. Elle consiste, pour chacun des adversaires, à contraindre l'autre à se soumettre à sa volonté. »
En ce sens, la politique se rapproche de la guerre : en effet, la politique est une bataille où le vainqueur a, en quelque sorte, le droit de contraindre l'autre à se soumettre à sa volonté.
Peut-on dire de la politique qu'elle est la continuation de la guerre par d'autres moyens ou alors est-il plus judicieux de penser la guerre comme continuation de la politique ?
[...] Dans quelle mesure peut-on dire de la politique qu'elle est la continuation de la guerre par d'autres moyens ? La politique est une guerre sans effusion de sang et la guerre une politique sanglante cette citation de Mao Tsé-Toung, homme d'Etat chinois, met en exergue la complexité du lien entre politique et guerre. Le mot politique vient de la racine grecque polis, cité il désigne l'ensemble des pratiques, faits, institutions et déterminations du gouvernement d'un Etat ou d'une société La guerre quant à elle, est le recours à la force armée pour dénouer une situation conflictuelle entre deux ou plusieurs collectivités organisées : clans, factions, États. [...]
[...] La violence permet en effet d'affirmer sa volonté ce qui est aussi permis par le vote. Louis Blanc explique ainsi que le suffrage universel rend la violence inutile ; en effet, le suffrage universel met en avant la volonté du peuple, la loi étant donc l'œuvre de tous, elle s'impose au respect de tous. Jules Steeg explique ainsi que Dans la République, le gouvernement est confié pour un temps à des hommes élus par leurs concitoyens et responsables de leurs actes. [...]
[...] Dans une première partie, nous expliquerons pourquoi il est possible de considérer la politique comme la continuation de la guerre par d'autres moyens, puis, dans une seconde partie, nous nous demanderons si il n'est pas également possible de qualifier la guerre comme une continuation de la politique. Nous allons, en premier lieu, étudier les points communs entre guerre et politique, puis, en second lieu, nous nous attacherons à distinguer les moyens qu'utilisent guerre et politique pour parvenir à leurs fins. [...]
[...] Carl von Clausewitz, général et théoricien allemand, écrit en effet que la guerre n'est rien d'autre que la continuation de la politique par d'autres moyens. Lorsque les moyens ne parviennent plus à leurs fins, la guerre devient alors une continuation de la politique. Nous allons tout d'abord voir que la politique a un ascendant sur la guerre, puis dans un deuxième temps, nous nous interrogerons sur ces moyens politiques qui échouent Le stratégiste prussien, Clausewitz, distingue, dans son œuvre, une distinction entre ce qui relève des fins et ce qui relève des moyens. [...]
[...] Une frontière entre la salle de vote et la vie extérieure est donc instaurée. Il existe, en somme, un dedans et un dehors, qui met l'acte du vote particulièrement à l'abri des pressions et des violences sociales ou politiques. Le bulletin de vote devient donc l'arme par excellence. On assiste donc à une délégitimation de la violence en parallèle de la consécration du vote. Le champ de bataille est, lui, remplacé par la campagne électorale. La guerre civile donnait lieu à une division du peuple, la bataille électorale repose également sur cette décision. [...]
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