mondialisation, remise en cause des Etats-nations, place des États, nouveaux mécanismes de régulation, gouvernance mondiale
Si la mondialisation est un phénomène historique dont la première manifestation a été l'internationalisation et le démantèlement des frontières économiques suite aux chocs pétroliers des années 70, remettant en cause le pouvoir traditionnellement dévolu à des États nation ébranlés par la crise de l'État providence, elle puise ses origines profondes dans l'internationalisation des deux conflits mondiaux du XXe siècle et leur résolution. Ce phénomène affecte de manière de plus en plus aiguë la nature même des États définis autour d'un peuple, d'un territoire et d'un gouvernement.
L'avènement d'une scène internationale et d'échanges contournant les acteurs étatiques, plus ou moins formalisés et régulés sur les plans économiques, sociaux et culturels semblent remettre en cause la suprématie des Etats autant dans leur position mondiale (« le concert des nations » étant une appellation de plus en plus obsolète) que dans la gestion de leurs affaires intérieures. L'analyse des interactions entre structures étatiques et mondialisation entraine trois séries d'interrogations.
[...] La mondialisation relativise le pouvoir des États. L'effacement du protectionnisme et l'internationalisation poussée des économies nationales ont pour conséquence l'apparition de phénomènes tels que la plus grande volatilité des capitaux, l'interdépendance des économies nationales, la concurrence exacerbée des systèmes fiscaux étatiques, l'évasion fiscale voire l'internationalisation de la criminalité financière. D'une part, l'importance croissante des investissements directs à l'étranger comme des mécanismes financiers de financement des emprunts par exemple attestent de cette internationalisation financière. En 2014, la dette de l'État français consiste pour plus du tiers en créances d'investisseurs internationaux rendent les économies nationales très sensibles aux évènements étrangers). [...]
[...] Sur le plan culturel, mondialisation rime avec uniformisation, notamment sur le plan linguistique. Selon une étude menée par l'UNESCO, la planète connaitrait actuellement un dépeuplement linguistique une disparition progressive des langues les plus confidentielles ou régionales, provoquant l'extinction et la perte irrémédiable des connaissances culturelles, historiques et écologiques uniques Devant ces changements profonds et durables, les États tentent d'organiser des mécanismes régulateurs d'une mondialisation insuffisamment maîtrisée. B. Dans un contexte mondialisé, les États tentent de trouver de nouveaux modes de régulation. [...]
[...] L'avènement d'une scène internationale et d'échanges contournant les acteurs étatiques, plus ou moins formalisés et régulés sur les plans économiques, sociaux et culturels semblent remettre en cause la suprématie des Etats autant dans leur position mondiale le concert des nations étant une appellation de plus en plus obsolète) que dans la gestion de leurs affaires intérieures. L'analyse des interactions entre structures étatiques et mondialisation entraine trois séries d'interrogations. Dans quelle mesure la mondialisation peut remettre en cause les Etats-nations ? Comment ces derniers réagissent-ils et quelles perspectives peuvent être dégagées en terme de gouvernance mondiale ? [...]
[...] À côté de cette scène internationale, de nouveaux acteurs issus de la société civile sont apparus sous la forme d'entreprise de taille mondiale et d'organismes non gouvernementaux (ONG) suppléant la défaillance des États et faisant parfois pression sur leur comportement. A l'origine surtout de nature économique, la mondialisation a constitué le support des espérances que le progrès économique serait favorable au progrès du droit et à la démocratie. Cette idée de progrès serait réalisable en reléguant les États dans un rôle moins prédominant. [...]
[...] L'application de ces thèses par les États-Unis d'Amérique victorieux de la Seconde Guerre mondiale puis de l'affrontement au bloc communiste durant la guerre froide a présidé la constitution de systèmes internationaux basés sur le libéralisme : plan Marshall et constitution de l'Organisation de Coopération et de Développement Economique (OCDE), mise en place des accords généraux sur le commerce et les droits de douane en 1944 (GATT). La suppression des barrières tarifaires a été effectuée par étapes, du cycle de l'Uruguay de 1967 au dernier cycle de Doha en 2000 dans le cadre du nouveau forum économique, l'Organisation Mondiale du Commerce. Les Etats ont marqué leur intention, après les chocs pétroliers et la fin des trente glorieuses de s'en remettre plus largement à de nouveaux mécanismes de régulation, faisant plus souvent appel aux enceintes internationales. [...]
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