On peut supposer que l'histoire de l'homme est une ligne continue ou alors qu'elle se fait par contradiction surmontée. Mais le fait de penser que le changement, à long terme, va toujours vers un état meilleur est contestable. Mais au nom de quel critère peut-on affirmer un progrès moral, telle que la démocratie ? À l'heure où la volonté de démocratie suscite des mouvements de foule comme en Birmanie, en Géorgie ou au Pakistan ces dernières semaines, j'ai décidé de me pencher sur ce concept qui représente à la fois un idéal et un rejet.
Dans ce mini mémoire l'accent va être mis sur le paradoxe que dégage la démocratie, aujourd'hui dans nos sociétés occidentales, mais également dans le reste du monde.
Donc dans quelle mesure la démocratie est-elle novatrice à travers l'histoire ? Mais pourquoi est-elle remise en cause aujourd'hui ?
Ainsi, dans un premier temps, nous parlerons de la démocratie comme étant un concept occidental. Dans une deuxième partie, nous verrons, la remise en question de la démocratie.
[...] En effet, c'est au VI siècle avant Jésus-Christ, que la démocratie Antique naît, grâce à Clisthène. Ce dernier met en place les fondements de la démocratie antique et donc de la première vraie démocratie organisée au monde. Cette mise en oeuvre passe par l'association du peuple au gouvernement et aux institutions, en instaurant deux formations : la Boulé et l'Ecclésia. La première composée de 500 membres a pour but de réunir les propositions de loi des citoyens et s'occupent des projets de loi. [...]
[...] Ceci engendre l'idée que l'idéologie occidentale serait universelle, selon les Américains, avec l'idée de mission. L'objectif est de faire adopter au reste du monde les valeurs occidentales : droits de l'homme, libres- échanges, séparation des pouvoirs . Les Américains croient à la révolution de la démocratie et des droits de l'homme. Ainsi ceci va devenir l'objectif principal de la politique étrangère américaine à partir du début des années 1990. Ceci commence avec l'administration de Bush père17, dont le secrétaire d'Etat James Baker18, se fixe comme but la consolidation de la démocratie. [...]
[...] De plus, cette doctrine américaine, de la démocratie forcée, est une arme économique qui permet, en fait, de garder la main mise sur certaines régions. Ici on peut parler du cas de l'Irak. Comme le dit Eric Laurent24, : Dès leur entrée, Bush et Cheney, se sont occupés davantage de la sécurité énergétique des Etats-Unis et des opportunités qu'offrait l'Irak, que de la menace terroriste et du danger que pouvait représenter Al Quaïda. Ceci provient du fait que l'Irak est considéré comme la seconde ressource pétrolifère du globe. [...]
[...] Ce raisonnement provient de la critique de la doctrine officielle de l'Etat qui à cette époque est encore marquée par la censure, la torture . Les libertés fondamentales sont donc issues des Déclarations des Droits de l'Hommes, elles-mêmes issues des critiques contre l'Etat. Ces critiques ont pour objet de limiter le pouvoir de l'Etat vis-à-vis des individus. La troisième étape correspond à une évolution encore plus grande du mot liberté, avec l'apparition de nouvelles libertés pour parvenir aux moyens matériels de la liberté telle la liberté de grève, d'association, de syndicats . [...]
[...] C'est ce dernier qui a décidé d'arriver à la démocratie, par la raison, par l'intelligence. Or l'objectif des Etats-Unis est d'aller à l'encontre du sens de l'histoire démocratique du soulèvement du peuple et donc de contrer le sens que la démocratie a donné à l'histoire. C'est comme si on niait la genèse de la démocratie, comme si on remettait en cause l'origine de la démocratie. En effet, comme l'a dit Maximilien Robespierre : la plus extravagante idée qui puisse naître dans la tête d'un politique est de croire qu'il suffise à un peuple d'entrer à main armée chez un peuple étranger, pour lui faire adopter ses lois et sa constitution. [...]
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