Selon Emerson, les Américains sont persuadés que « leur pays, le dernier créé, est la plus grand aumône que Dieu est jamais faite au monde ».
L'idée du « messianisme américain » n'est pas propre aux conservateurs. Elle se retrouve en effet dans différentes écoles de pensée américaines. En simplifiant les choses, deux axes peuvent se combiner pour former le schéma suivant : (...)
[...] Lorsqu'une grande puissance militaire, en l'occurrence les États-Unis d'Amérique, entre en guerre, l'asymétrie est quasiment inévitable. Or comme nous le savons, la puissance militaire américaine est aujourd'hui sans rivale. L'asymétrie ne vise pas à remporter la victoire sur un champ de bataille, mais à dérouter, déconcentrer, déconcerter et, en définitive, à épuiser un adversaire qui devrait être le plus fort. Le désir d'éviter une puissance de feu supérieure et les atouts organisationnels et technologiques des États-Unis et de leurs alliés inciteront les ennemis à chercher des moyens d'égaliser leurs chances. [...]
[...] L'Amérique peut-elle modifier sa politique étrangère en profondeur, et si oui de quelle manière ? Traditionnellement, en période électorale, les américains n'accordent pas beaucoup d'importance aux questions de politique étrangère. Toutefois, avant même le début des primaires, la guerre en Irak figurait déjà parmi les principaux enjeux mis en avant par les candidats. John McCain et Barack Obama, tous deux officiellement investis candidats à la Maison Blanche, nous donnent deux approches totalement différentes de la politique étrangère. Les deux candidats ne manquent pas d'arguments de poids. [...]
[...] Or pour lui c'est inadmissible de perdre la guerre en Irak. Il affirma même, à plusieurs reprises, préférer perdre les élections que la guerre. Je me suis toujours battu pour la meilleure stratégie et pour plus de troupes en Irak, alors même que cela n'était pas populaire. Et quand les experts ont prédit que cela me ferait perdre la campagne, j'ai rétorqué préférer perdre une élection que voir mon pays perdre une guerre5. Barack Obama, quant à lui, promet de mettre un terme à cette guerre. [...]
[...] La diplomatie transformationnelle est, à mon sens, un vrai projet de reconversion de la politique extérieure des États-Unis. Elle fait son apparition à un moment de l'histoire où la doctrine Bush est décrédibilisée, et en un sens, elle lui succède comme position de repli De plus, rappelons que la diplomatie transformationnelle est le fruit des leçons tirées d'un événement fondateur : le 11 septembre 2001. En annonçant, le 18 janvier 2006, un changement majeur dans la doctrine diplomatique des États-Unis, Condoleezza Rice marqua sa volonté d'enraciner la diplomatie américaine dans une vision mise à jour des relations internationales. [...]
[...] Le terme n'est apparu dans le vocabulaire politique qu'en 1976. Avec la fin de la Guerre froide, plusieurs néoconservateurs et commentateurs annonçaient la fin du néoconservatisme. Mais il n'en fut rien. Les attentas du 11 septembre 2001 redonnèrent un nouveau souffle au mouvement, marquant du coup l'entrée en scène des néoconservateurs dans les cercles décisionnels de la politique étrangère. En quelques années, ils réussirent à placer un nouvel agenda radical de la politique étrangère. Mais peu à peu, l'influence des néoconservateurs déclina. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture