La période du mercantilisme s'étend entre 1450 et 1750 : de la fin de la Guerre de Cent Ans à la fin du règne de Louis XV. Par mercantilisme, on n'entend pas une école politique constituée, mais des courants de pensée qui convergent vers une certaine organisation du commerce extérieur. Le terme « mercantiliste » sera introduit après la période mercantiliste en 1776 par Adam Smith (fondateur de l'économie politique) qui évoque le « système mercantile ». La pensée mercantiliste s'intéresse à la puissance des États, à la puissance des États et des marchands et au commerce international. Smith ne voit dans cette doctrine qu'un tissu d'erreurs, mais d'autres auteurs estiment que les doctrines mercantilistes sont fondées sur des observations de bon sens de la réalité économique.
[...] contexte historique La période mercantiliste se caractérise par une crise sociale, mais aussi par des progrès décisifs au niveau économique, culturel et démographique. Le XIVème et la première moitié du XVème ont été marqués par un recul démographique considérable, du fait des famines, des épidémies de peste noire, de la guerre de Cent Ans . Le siècle précédent la période mercantiliste a été un siècle de souffrance. À partir de 1450, on enregistre une augmentation de l'espérance de vie, une baisse de la mortalité, un regain démographique. On constate aussi une relance du commerce, de la production . [...]
[...] Il s'agit d'une doctrine de l'enrichissement, de l'action économique: comment accumuler de l'or, comment réaliser des bénéfices . Les mercantilistes sont donc les pionniers du raisonnement économique, mais ce raisonnement est tourné vers l'enrichissement. Cette doctrine va formuler trois constats suivis de recommandations. Le premier constat est que la richesse est le but suprême de l'individu, de la société et de l'État. Il s'agit de capter des flux de richesse par n'importe quel moyen (commerce, conquête militaire . On vit pour s'enrichir et pour enrichir son État. [...]
[...] Jean BODIN (mercantiliste français) va publier un fascicule sur ce thème1. Les autres thèmes intéressants les mercantilistes sont la hausse des prix. Ils vont observer la hausse des prix et l'attribuent souvent aux mutations monétaires. La première explication correcte sera entrevue par ce même Jean BODIN en 1568, dans un opuscule donne au phénomène inflationniste une réponse considérée comme correcte aujourd'hui et qui associe l'inflation à la quantité de monnaie circulant dans l'économie. Cette quantité va faire l'objet d'une loi économique en 1817 par David Ricardo puis formalisée par Erwin FISCHER au XXème siècle ; cette loi est la théorie quantitative de la monnaie. [...]
[...] Les intérêts des commerçants et des États coïncident. Par État, on entend un gouvernement fort, autoritaire, qui dispose d'une administration puissante et d'une forte armée pour conduire une politique expansionniste. Antoine de Montchrestien, sous prétexte de convertir les peuples barbares, recommande ainsi au roi la conquête des colonies. Mais ces colonies servent aussi à installer des comptoirs commerciaux et à développer les exportations. Les mercantilistes ne sont en effet favorables qu'aux échanges unilatéraux, le sentent qui enrichit leur nation. Elle favorise donc uniquement les exportations. [...]
[...] Le but des mercantilistes est l'enrichissement, c'est-à-dire l'accumulation de monnaie. Les mercantilistes confondent la monnaie et la richesse économique: pour eux, la richesse consiste à accumuler des quantités d'or et d'argent. Tous les moyens sont bon, militaires et exportation. Le seuil commercial positif va se traduire par une rentrée de métaux précieux dans les pays. D'autres moyens sont mis en œuvre, comme l'interdiction d'importation de produits manufacturés, l'interdiction d'exportation des matières premières ou des moyens de subsistance (blés, céréales . [...]
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