Depuis le XVIIIe siècle, l'appartenance de la région baltique au Nord, à l'Est ou à l'Ouest fait question et pose problème. En effet, sa situation géographique centrale sur le continent européen et son rôle historique de carrefour donnent lieu à un perpétuel balancement entre coopération et contacts d'une part et conflits et tensions d'autre part. Et malgré un poids politique limité, l'ensemble de la baltique fait office de véritable interface stratégique en Europe. Précisons d'emblée que par région ou ensemble baltique on doit entendre tous les pays riverains de la mer baltique, à savoir: les trois états baltes, la Russie, la Finlande, la Suède, le Danemark, l'Allemagne et la Pologne. On ajoute souvent à cet ensemble la Norvège et l'Islande qui participent à la plupart des forums régionaux.
Depuis l'arrivée au pouvoir de Vladimir Putin, en 2001, à la tête de la Fédération de Russie on assiste à un véritable désenchantement des relations entre l'Union Européenne et Moscou. Ce dernier qualifié en 2001 l'élargissement de l'Union Européenne a l'est de « chance historique » affirmant par là l'européannité potentiel de la Russie. Mais le retour en force de la Russie sur la scène internationale, grâce notamment à la flambée des prix des hydrocarbures, a coïncidé avec le choix d'une politique d'opposition systématique aux projets de l'Union Européenne que ce soit dans le domaine énergétique, sur le plan des Droits de l'Homme et de la démocratie ou à propos des élargissements de l'OTAN et de l'UE en 2004. Ainsi malgré de solides liens commerciaux et 2200 km de frontières communes la Russie et l'Union Européenne multiplient les contentieux et les zones de tensions: il est ainsi légitime de se demander si la région baltique peut devenir un des théâtres du « clash » entre la Russie et l'Union Européenne.
[...] Et la situation déplorable de Kaliningrad, avec le plus haut taux de chômage de la région et le plus haut taux d'infection du virus du sida de l'Union Européenne, contribue à fragiliser l'ensemble baltique. De plus la transition des régimes communistes vers l'économie de marché et la confusion que cela à engendré ont favorisés le retour des mafias. Ces organisations criminelles puissamment structurées se montrent capables d'exercer une influence non négligeable dans la région et maintiennent en place les structures de corruption établie sous l'ordre soviétique . [...]
[...] Depuis l'arrivée au pouvoir de Vladimir Putin, en 2001, à la tête de la Fédération de Russie on assiste à un véritable désenchantement des relations entre l'Union Européenne et Moscou. Ce dernier qualifié en 2001 l'élargissement de l'Union Européenne a l'est de chance historique affirmant par là l'européannité potentielle de la Russie. Mais le retour en force de la Russie sur la scène internationale, grâce notamment à la flambée des prix des hydrocarbures, a coïncidé avec le choix d'une politique d'opposition systématique aux projets de l'Union Européenne que ce soit dans le domaine énergétique, sur le plan des Droits de l'Homme et de la démocratie ou à propos des élargissements de l'OTAN et de l'UE en 2004. [...]
[...] On note dans ce domaine une véritable volonté d'apaisement des différents acteurs. On peut ainsi rappeler les initiatives russes visant à créer un nouveau schéma régional de sécurité par l'instauration de mesures de confiance et de sécurité (MCDS) entres les états riverains de la baltique, avec par exemple la mise en place d'un téléphone rouge entre Kaliningrad et les capitales baltes, l'établissement d'une zone conjointe de surveillance aérienne, ou encore la multiplication des visites de navires et sites de guerre. [...]
[...] Un autre contentieux, tout aussi brûlant, qui oppose les états baltes à la Russie est celui lié à la mémoire et à la commémoration de la période de la Seconde Guerre mondiale et des ses immédiates suites, on assiste à une véritable guerre des mémoires. Le gouvernement estonien en effet, décidé en 2006 de déplacer le mémorial russe de la Deuxième Guerre mondiale, une statue en bronze représentant un soldat soviétique, situé dans le centre de la capitale, pour l'installer dans le cimetière militaire. Cette décision a été vivement contestée par la population russophone et par la Russie et a donné lieu à des incidents violents, tant en Estonie, qu'en Russie. [...]
[...] Les pays de la baltique nous apparaissent traditionnellement comme des pays pacifiés, sereins et peu enclins au conflit social. En effet la majorité des états bordant la mer baltique sont de solides démocraties dont la pratique républicaine est maintenant profondément ancrée dans les institutions, de plus les pays de la région jouissent d'une grande stabilité politique, garantie par l'intégration de la plupart d'entre eux à l'OTAN et à l'Union Européenne. De plus il existe, surtout dans les états baltes, un vaste consensus concernant l'ouverture vers l'Europe occidentale et les Etats-Unis, que ce soit parmi la population ou parmi les élites politiques. [...]
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