La Mer Baltique est une mer intracontinentale, qui relie le Danemark, la Suède, et la Finlande ainsi que les états baltes, l'Allemagne, la Pologne et la Russie. C'est une interface en mouvement, lieu de contact entre deux mondes.
C'est aussi une zone de tensions, principalement à cause de la grande hétérogénéité de ses acteurs : entre les membres de l'OTAN, ceux qui mènent une politique neutraliste, les membres de l'Union Européenne et la Russie, toujours opposée aux initiatives menaçant de l'encercler.
La mer Baltique et ses pays limitrophes sera-t-elle la prochaine zone de tension entre l'UE et la Russie ?
Si cette zone de tensions n'est pas récente elle tend néanmoins à devenir un lieu récurrent de conflits entre l'UE et la Russie. Nous étudierons dans une 1ère partie le combat de ces deux influences, puis dans une 2ème partie les enjeux contemporains qui alimentent les tensions régionales.
La plupart des états baltiques ayant été intégrés depuis longtemps dans l'UE, nous nous intéresserons plus particulièrement aux états baltes comme sujets de confrontation entre l'UE et la Russie et ce, à cause de leur passé soviétique et de leur intégration très récente et encore incomplète.
[...] Les sujets de tensions ayant été nombreux entre l'Union Européenne et la Russie (Kosovo ) il faut chercher l'apaisement. Ainsi, certaines tentatives de coopération et de développement se sont créées. Régulièrement des sommets UE-Russie sont tenus pour évoquer la coopération entre les pays et la résolution des problèmes contemporains (lutte contre les réseaux mafieux Cependant, la marge d'action de l'UE est toujours limitée puisque cette dernière ne partage pas de politique commune étrangère face à la Russie. Un journal estonien a réellement affirmé que C'est seulement en s'unissant et en agissant de concert que l'UE parviendra à brider quelque peu la Russie." Le Conseil des Etats de la Mer Baltique a été institué en 1992. [...]
[...] Avec l'Estonie un grand pas vers l'apaisement avait été fait en 2005 grâce à un accord prévoyant une redéfinition des frontières (sujet de discorde depuis 1991). Mais l'incident du monument au soldat de l'armée rouge en 2007 a refait monter les tensions (le gouvernement avait décidé de déplacer ce souvenir du passé soviétique, ce qui a créé un grave incident diplomatique). En Lettonie les minorités russophones posent problèmes. Elles représentent près de 35% de la population. C'est un enjeu fort, dont ce pays voudrait se libérer (tout comme l'Estonie), car il le lie encore à la Russie et lui fournit un moyen de pression. [...]
[...] De plus, quelque militaires russes y seraient stationnés. La Russie a cependant fait un premier pas dans la réduction de son armement à Kaliningrad, en signant en 1999 le Traité de désarmement en Europe. Mais chaque tentative de désarmement de l'oblast est limitée, parce qu'elle s'oppose aux intérêts de Moscou. En effet, Kaliningrad est également le siège de la seule base navale baltique permanente russe : Baltiisk (il en existe une autre à Saint-Pétersbourg, mais celle-ci est prise dans les glaces la moitié de l'année). [...]
[...] C'est pour cette raison que l'Allemagne a été à l'initiative d'un nouveau projet de Gazoduc, le Gazoduc Nord Stream, qui la relie directement à la Russie, par la mer baltique, et diminue ainsi les prix des exportations. Mais cette opération unilatérale est source de nombreuses critiques. Mais dans le commerce pétrolier, les relations entre les états baltes et la Russie sont à double tranchant, car si les premiers ont intérêt à ce que les hydrocarbures russes transitent par leur territoire, la Russie a également réellement besoin de l'utilisation des ports baltes pour distribuer et écouler ses matières premières. Ainsi, le port de Ventspils en Lettonie par exemple, est le deuxième port d'exportation du pétrole russe. [...]
[...] Ce qui illustre le rôle de l'espace baltique comme interface entre l'est et l'ouest. B . Et l'intégration européenne De leur côté, les états baltes tentent de se dégager de l'influence russe. Ils font de leur rapprochement avec l'UE une priorité. Tout d'abord parce qu'ils voient en elle le seul moyen de préserver leur indépendance, de limiter l'influence russe dans leur territoire, mais aussi parce que le sentiment européen y est fort et que l'intégration européenne est un moyen de renaître économiquement. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture