« La mondialisation qui marque notre époque n'entraine pas seulement un accroissement des flux de marchandises. Elle transforme la façon dont nous nous représentons le monde. Elle comporte donc une dimension culturelle centrale trop souvent négligée. C'est un processus ambivalent. Il ouvre sans doute des possibilités inédites d'interactions enrichissantes entre les cultures en les rendant davantage présentes les unes aux autres. Il peut aussi accentuer les risques liés à des échanges trop déséquilibrés. Pour construire la paix –qui n'est jamais acquise-, rien n'est plus urgent que de prendre la mesure de la réalité actuelle si l'on veut aménager les rapports entre les sociétés et les cultures différentes autrement que sur le mode des conflits de civilisations dont la perspective n'est malheureusement pas illusoire.»
Ainsi, selon Jean Tardif et Joëlle Farchy, la mondialisation est un processus contradictoire, dans le sens où, il peut être à la fois la source d'échanges et de frictions, et ce surtout depuis la dislocation de l'Empire soviétique. La logique d'intégration qu'engendre la mondialisation est surtout politique et souligne en profondeur la volonté des gouvernements d'appartenir à des structures intégrés. Parallèlement, ce développe aussi une logique d'éclatement avec l'Indépendance accordé à de nombreux pays après la chute de l'URSS. Et ces deux logiques opposées s'affrontent dans des espaces temps distincts. En effet, l'intégration est une logique plutôt longue et graduelle, alors que l'éclatement est violent et rapide. En conséquence, pour promouvoir une mondialisation d'interactions équilibrés et non régis sur une relation dominant/dominé, c'est-à-dire selon un rapport de puissance, le défis sera de rassembler les différents espaces dans une mondialisation modéré et respectueuse de la diversité culturelle, politique, économique… que l'on rencontre sur cette planète.
Dans L'Atlas de la mondialisation, la mondialisation est définie comme un « ensemble des processus complexes d'échange et de diffusion ayant le monde entier pour échelle (gestion, finances, marchés, productions, idées, symboles et valeurs) ». Pour Laurent Carroué, suite à ses lectures sur les travaux de Wallerstein, Braudel et Bairoch, la mondialisation « est un processus historique d'extension progressive du système capitaliste dans l'espace géographique mondial ».
Ainsi ce concept est reconnu comme étant un processus et appartient, en premier lieu, au domaine économique (système capitaliste), car il implique l'ouverture des frontières, des échanges, des concurrences, des libertés… liberté de circulation, des hommes, liberté de circulation des biens, des capitaux, des prestataires de services. La mondialisation est donc accompagnée d'une croissance de l'économie mondiale et d'un commerce mondial organisé par des organisations tel que l'Organisation Mondiale du Commerce (O.M.C). Par la suite, la définition de cette notion, s'est élargie pour englober les systèmes de valeurs, d'idées et de symboles relayés par les principes politiques, sociologiques et culturels. Ainsi, le seul aspect économique ne suffit pas à la définition de la mondialisation, car cette branche ne représente qu'une partie de la matrice mondialisation.
La mondialisation, nous l'observons à chaque instant, à la télévision, à la radio, au cinéma, au restaurant, à l'école, mais aussi au niveau politique, économique, militaire, culturel…dans chaque recoins de ce monde. La mondialisation nous imprègne tous, à différents degrés, mais il est vrai qu'il est quand même assez difficile d'y échapper car elle est devenue en peu de temps incontournable, inévitable. Nous pouvons l'apprécier, la détester, la trouver agréable ou non, on ne peut l'ignorer quoi qu'il en soit.
Alors que faire ? Certes, dans les sociétés occidentales, ce phénomène est beaucoup moins agressif, dans le sens où il comprend de nombreuses variables issus de ces sociétés. En revanche, pour les sociétés non occidentales, l'approche est beaucoup plus rude, car ce processus peut être à la fois une source de progrès, de développement, mais aussi une source de décadence, une machine à détruire la diversité, en d'autre terme il s'agit de pointer du doigt l'asservissement culturel, politique, économique… que peut générer la mondialisation.
Le but de ce développement est de présenter le Moyen-Orient face à la mondialisation, de décrire et d'expliquer la position de cette région face à ce phénomène, mais aussi de montrer par delà la marginalisation de cet espace vis-à-vis de ce processus. La notion de Moyen-Orient se doit d'être éclaircie, pour délimiter le champ d'étude. C'est une expression inventée par Alfred Mahan en 1902 et comprends plusieurs régions. Il y a celle du Proche-Orient englobant la Syrie, le Liban, la Jordanie, Israël et, dans une certaine mesure, la Palestine. Puis, il y a le pourtour de la Mer Rouge avec l'Erythrée, Djibouti, l'Arabie Saoudite, le Yémen. Et à l'Est, se situe l'Irak, l'Iran, Oman, le Qatar, le Koweït, Bahreïn et les Emirats Arabes Unis. Or, il est important de rappeler, que cette expression anglo-saxonne, n'est pas synonyme d'uniformité dans le sens où cette aire géographique est plurielle et diverse, à tout niveau.
En effet, il se distingue des groupes culturels et ethniques distincts avec les Perses, les Arabes… ainsi que des langues différentes avec la langue arabe, le farsi, l'hébreu… Bref, derrière cet espace un postulat semble apparaître, il s'agit de sa marginalisation. Cette dernière signifie, l'action de mettre à l'écart de la norme, ici à l'écart de la mondialisation.
De ce fait, l'intérêt d'une telle production est de mettre en exergue la relation Moyen-Orient/Marginalisation, d'en discuter, et de mettre en place une véritable démonstration de la problématique qui est la suivante : Quelle est la place du Moyen-Orient dans la mondialisation et qu'elles sont les caractéristiques de la marginalisation ?
[...] La notion de Moyen-Orient se doit d'être éclaircie, pour délimiter le champ d'études. C'est une expression inventée par Alfred Mahan en 1902 et comprends plusieurs régions. Il y a celle du Proche-Orient englobant la Syrie, le Liban, la Jordanie, Israël et, dans une certaine mesure, la Palestine. Puis, il y a le pourtour de la Mer Rouge avec l'Erythrée, Djibouti, l'Arabie Saoudite, le Yémen. Et à l'Est, se situe l'Irak, l'Iran, Oman, le Qatar, le Koweït, Bahreïn et les Emirats Arabes Unis. [...]
[...] Ainsi, la régionalisation peut-être la clé de voute ou la contestation déguisée de la mondialisation. Cette marginalisation du Moyen-Orient dans la mondialisation actuelle ne serait pas qu'imposée, elle serait aussi peut- être voulue, à la fois pour s'en préserver au niveau culturel, et pour se consolider économiquement afin de s'y engager efficacement par la suite. La troisième lecture possible, est celle de la théorie des cycles régionale de puissance de l'Est vers l'Ouest En effet, celle-ci explique, que le phénomène de puissance suit une trajectoire bien précise, de l'Est vers l'Ouest[11]. [...]
[...] En effet, il y a une mondialisation du terrorisme car il y a un élargissement des théâtres et une multiplication des attentats dans des pays non touchés jusque-là. Ainsi Al Qaeda s'inscrit dans ce phénomène, en multipliant les zones d'attentats. Ainsi, l'appel au Djihad a été lancé pour la première fois par Ben Laden dans un communiqué de 1998. Il a mis en place une construction politique et idéologique lancée contre l'occidentalisation des mœurs et le capitalisme, et par conséquent, de la mondialisation. [...]
[...] Au milieu de ces Etats, il y a des Etats intermédiaires. On a donc des territoires intégrés, avec un fort potentiel de production, de rendement, et d'autres Etats qui sont plus en marge de la mondialisation. Ce n'est pas faute que les Etats arabes et la communauté internationale aient essayé de mettre en place des échanges, des contacts entre ces pays. Un conseil économique du golfe a même été projeté pour instaurer une zone de libre-échange. Mais ces différents projets ont peu de chance d'aboutir, et les 1res étapes n'ont pas donné de grandes réalisations. [...]
[...] Certes, la région du Moyen-Orient dispose de ressources naturelles abondantes en pétrole et en gaz, mais ces richesses sont très mal réparties. En effet, la Jordanie, la Palestine, l'Erythrée, Djibouti, le Liban et la Syrie n'ont pas de pétrole et ceci s'en ressent fortement sur leur PIB. Même si 63% des réserves mondiales de pétrole sont au Moyen- Orient, ces pays-là n'en tirent pas profit. Sur ces sont en Arabie Saoudite sont en Iran et 10% sont en Irak et les 19% restant sont partagé entre les Emirats Arabes Unis, le Koweït, le Qatar, Oman Ainsi, même si le pétrole est l'énergie la plus utilisée, elle est aussi la plus convoitée, de ce fait et dans une certaine mesure, les pays producteurs de pétrole ont de beaux jours devant eux. [...]
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