- Tout le monde a déjà entendu l'expression "choc des civilisations", expression de plus en plus usitée dans les médias. Cette expression est l'oeuvre de Samuel Huntington. Elle est apparue pour la première fois dans un article que ce dernier a publié en 1996 dans la revue Foreign affair (expression utilisée avec un point d'interrogation). Un an plus tard, l'ouvrage paraît (cette fois ci sans utiliser le point d'interrogation) et suscite, tout comme l'article un an plus tôt, une vive polémique.
- Samuel Huntington est professeur à Harvard où il enseigne les sciences politiques. Il a également été membre du Conseil national de sécurité au sein de l'administration Carter (...)
[...] Ex : entre sunnites et chiites ou en Irlande entre catholiques et protestants. le jugement critique continue à s'exercer même au sein d'une civilisation face à des société différentes même si elles appartiennent à la même civilisation. En réalité, les civilisations ne sont pas des blocs monolithiques ;elles sont mutables : il existe des évolutions au sein des sociétés, de nouvelles forces qui naissent. C'est ce pourquoi les mouvements de dissidence ne peuvent être considérés comme négligeables car c'est eux qui font évoluer les civilisations. [...]
[...] Penser une alternative possible au choc des civilisations, c'est croire en l'Humanité car c'est penser que tous les êtres humains ont des points communs. L'identité est définissable au-delà de la civilisation, le dernier degré de reconnaissance de l'individu, c'est son Humanité, commune à tous : on s'intéresse et on est sensible à l'autre. co- intéressement est un facteur d'avenir Vers une paix basée sur le droit et non sur la peur (terminologie de Karl Jaspers) qui nécessite le cosmopolitisme (se sentir co- intéressés, avoir des intérêts en commun, s'intéresser à ce qui se passe dans le reste du monde), la croyance en des principes universels et l'existence d'un droit international (ac institutions internationales) qui réglemente l'usage de la force = cf l'idée de Kant société civile administrant universellement le droit (en totale opposition avec la pensée d'Huntington) Le développement d'une gouvernance mondiale ces dernières années va à l'encontre des idées du professeur d'Harvard : la capacité d'action de l'ONU recouvrée, sont mis en place des tribunaux internationaux tels que celui de La Haye ou encore le droit d'ingérence qui pousse à transcender les clivages de civilisation pour s'intéresser aux autres civilisations que la sienne. [...]
[...] Cette expression est l'œuvre de Samuel Huntington. Elle est apparue pour la première fois dans un article que ce dernier a publié en 1996 dans la revue Foreign affair (expression utilisée avec un point d'interrogation). Un an plus tard, l'ouvrage paraît (cette fois ci sans utiliser le point d'interrogation) et suscite, tout comme l'article un an plus tôt, une vive polémique. Samuel Huntington est professeur à Harvard où il enseigne les sciences politiques. Il a également été membre du Conseil national de sécurité au sein de l'administration Carter. [...]
[...] Sur quoi est basé le modèle du monde proposé par Huntington et comment Marc Crépon, qualifiant la théorie de choc des civilisations d' imposture en démontre les faiblesses et les travers ? A. La civilisation selon Huntington : une définition erronée Distinction selon Raymond Arron 1. Remise en cause par Marc Crépon de la civilisation vue comme un tout (absence d'originalité au sein d'une civilisation : elle serait cohérente) Cette méthode est réductrice : elle décide à l'avance qui va l'emporter dans chaque civilisation Ex : pour la civilisation occidentale = ce sont les valeurs démocratiques qui définissent principalement, presque exclusivement cette civilisation. [...]
[...] globaliser l'objet de notre peur Ex : pour le 11.O9 ce n'est pas seulement avoir peur des islamistes terroristes mais de l'ensemble de la civilisation musulmane. L'effet de la peur est paralysant. En considérant que la civilisation est la dernière identité possible, la dernière identité que l'on est susceptible de se reconnaître, le plus gros nous Huntington en vient à nier la notion même d'Humanité : renforce la peur de l'autre car on ne lui reconnaît rien de commun avec nous. [...]
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