« Prolétaires de tous les pays, unissez-vous »
Ce sont sur ces mots que K.Marx et F.Engels décident de clore le manifeste du parti communiste qu'ils rédigèrent ensemble en 1848. Aujourd'hui philosophe connu et reconnu, K.Marx est né en 1818 à Trèves puis suivi des études de philosophie et de droit. Après avoir rejoint le cercle des hégéliens de gauche, le jeune K.Marx se fait connaître pour ses opinions politiques radicales, ses critiques sur les conditions politiques et sociales de l'époque – ce qui lui valu un exil rapide de la Prusse vers Paris. C'est là, à Paris, qu'il s'amouracha du communisme de façon plus prononcée, fréquentera des cercles d'ouvriers socialistes français et allemands émigrés et rencontrera F.Engels en 1844.
Pour eux, le communisme devient une nécessité plus qu'un but d'égalitarisme entre les classes bourgeoises et prolétaires. C'est donc pour expliquer les théories, les grands principes du communisme que les deux hommes collaborèrent pour la rédaction de manifeste ; mais aussi rallier de façon internationale les ouvriers à ces principes.
Avant de s'attarder sur les apports du manifeste en lui-même ou l'idéologie de Marx et ses effets jusqu'à aujourd'hui, il convient de redéfinir dans quel contexte fut rédigé ce texte capital de la philosophie politique. Après sa rencontre avec F.Engels, ils prennent tous deux activement une place dans les groupes révolutionnaires français. C'est pourquoi, en 1845, après une demande insistante du gouvernement prussien, K.Marx doit quitter Paris et arrive alors à Bruxelles. Jusqu'en 1847 son habitat sert de point de rencontre à tous les opposants politiques. En 1847, K.Marx et F.Engels rejoignent la « Ligue des Communistes », groupe politique clandestin, et y occupent une place prépondérante. C'est lors du second congrès de la Ligue qu'est demandé à K.Marx et F.Engels de rédiger le Manifeste de la Ligue – plus connu sous le nom de « Manifeste du Parti communiste » – et parait en février 1848.
Quels sont les apports du Manifeste du Parti communiste ? En quoi ce texte provoqua-t-il une révolution intellectuelle pour l'époque ? Quels sont les impacts visibles encore aujourd'hui des idées de K.Marx présentes dans ce texte et en dehors de ce texte ?
Si à l'époque le Manifeste voulait bousculer les idées de l'époque(I) et fit l'objet de vives critiques par la classe bourgeoise, il demeure aujourd'hui essentiel dans la philosophie politique de part les idées qui en ressortent (II).
[...] La remise en question se situe dans la répartition des richesses qui, à ce moment-là, ne va que dans un sens, celui de la bourgeoisie. La lutte que souhaitait mettre en place les prolétaires à l'égard de la bourgeoisie se définit comme vitale puisque c'est leur existence même qui est en jeu. L'existence de la bourgeoisie n'est plus compatible avec celle de la société On arrive donc à la considération extrême (qui apparaît comme allant de soi à en voir les arguments de K.Marx et de F.Engels) que la bourgeoisie ne peut garder sa position de classe dirigeante si elle ne peut être à même de faire vivre correctement la classe des prolétaires. [...]
[...] En effet, le travail fourni par les prolétaires est au final un gain pour les bourgeois pour un coût minime. . à laquelle proposent de mettre fin les auteurs à travers différentes propositions À la vieille société bourgeoise avec ses classes et ses oppositions de classes se substitue une association dans laquelle le libre développement de chacun est la condition du libre développement de tous Ce sont sur ces mots que termine le chapitre sur les bourgeois et prolétaires. Après avoir expliqués que la destruction de la société de classe par les prolétaires serait mettre fin à leur propre existence, les deux auteurs du manifeste vont établir une liste de mesures à appliquer pour mettre fin au capitalisme et qui permettra aux prolétaires d'atteindre les sommets de l'état, de la démocratie et par là même devenir la classe dominante : Expropriation de la propriété foncière et affection de la rente foncière aux dépenses de l'État, Impôt lourd dégressif, Abolition de l'héritage, Confiscation des biens de tous les émigrés et rebelles, Centralisation du crédit entre les mains de l'État, et qui jouira d'un monopole exclusif, Centralisation entre les mains de l'État de tous les moyens de transport, Multiplication des manufactures nationales et des instruments de production, défrichement des terrains incultes et amélioration des terres cultivées, d'après un plan d'ensemble, Travail obligatoire pour tous, organisation d'armées industrielles, particulièrement pour l'agriculture, Combinaison du travail agricole et du travail industriel, 10- Éducation publique et gratuite de tous les enfants. [...]
[...] C'est pourquoi ce manifeste appelle une union des ouvriers à lutter contre la classe bourgeoise et faire entendre ses droits. Une remise en question d'une société tournée avant tout vers le capitalisme Une modification visible d'une société tournée vers le capitalisme Le but du communisme, selon le manifeste, n'est pas d'abolir la bourgeoisie en tant que telle, mais d'abolir les effets pervers mis en place par la bourgeoisie, autrement dit le capitalisme et ses formes d'actions. L'un des premiers effets du capitalisme est la propriété. [...]
[...] Jusqu'en 1847 son habitat sert de point de rencontre à tous les opposants politiques. En 1847, K.Marx et F.Engels rejoignent la Ligue des Communistes groupe politique clandestin, et y occupent une place prépondérante. C'est lors du second congrès de la Ligue qu'est demandé à K.Marx et F.Engels de rédiger le Manifeste de la Ligue plus connu sous le nom de Manifeste du Parti communiste et parait en février 1848. Quels sont les apports du Manifeste du Parti communiste ? En quoi ce texte provoqua-t-il une révolution intellectuelle pour l'époque ? [...]
[...] De façon moins prononcée, le Manifeste du Parti communiste et les idées qu'il contient inspireront aussi, au XXe siècle, les partis socialistes en Europe. La notion de matérialisme dialectique émise par K.Marx comme principale résultante de sa philosophie, que l'on retrouve dans le Manifeste Dans son ouvrage La philosophie de Marx, Étienne Balibar écrit dès les premières pages : on peut soutenir qu'après Marx la philosophie n'a plus été comme avant en ce qu'il a donné une nouvelle pratique de la philosophie. [...]
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