Dix ans après l'instauration de la cinquième République par de Gaulle lors d'un référendum, la France connaît un vaste élan de contestations politiques, sociales et culturelles.
En effet, la crise de mai 68 fut fondamentalement le reflet d'un problème de société qui toucha la France, pays industriel développé alors en pleine croissance économique grâce aux Trente Glorieuses.
Les protestations de cette période témoignent d'une volonté d'améliorer et de transformer les lois et les droits acquis au fil du temps. Ainsi, nous nous demanderons comment les événements de mai 68 ont-ils influencé des changements dans la société française sans pour autant modifier ses fondements?
[...] Dès 1960, de nombreux présages se multiplient, nous indiquant une crise sociale imminente. En effet, de par le développement rapide d'une société de consommation, on voit apparaître des conflits intergénérationnels de plus en plus marqués. La famille, l'État, l'Église, le patronat encadrent toujours la société et imposent leurs valeurs morales. La jeunesse supporte mal ces décalages et son désir de liberté condamne les tutelles anciennes. Le père, mais aussi la mère sont conduit à abandonner une grande partie de leur autorité et de leur rôle éducatif. [...]
[...] Conclusion La spécificité de mai 68, en France, c'est la rencontre d'une grève générale avec un mouvement étudiant. L'efficacité de cette crise est due à la rapidité des enchaînements et à l'ampleur des mouvements contestataires, solidaires les uns des autres. C'est la volonté de modifier la vie quotidienne qui s'affirme tout au long de la crise. Les Français désirent des transformations au niveau des relations entre les individus, mais surtout de nouvelles relations avec le pouvoir. Ainsi, sur le plan politique, ils ont amené la chute différée du Général de Gaulle. [...]
[...] Ce que craint le plus le PCF risque alors de se produire, une jonction étudiant-ouvrier, et une candidature de Mendès France aux responsabilités suprêmes. Cette hypothèse fait peur au PCF, car cette jonction, à la fois proche des jeunes et crédible sur le plan politique, peut mettre fin au désordre, et écarter le PCF du pouvoir suprême. L'information est décisive, les négociations doivent s'accélérer. Vers 5 h du matin tous les accords sont conclus, ils ne sont cependant pas signés (et ils ne le seront jamais), car les syndicats doivent consulter leurs bases. [...]
[...] On assiste ce 24 janvier à la miniature de ce qui se passera le 3 mai dans le quartier de la Sorbonne. Mais le véritable annonciateur du 3 mai c'est le 22 mars. La veille les enragés ont publié la déclaration des 142 sorte de cahier de doléance moderne, et décident pour marquer l'événement d'occuper la tour administrative de leur université. Ils en profitent également pour monter leur soutien à leurs camarades étudiants arrêtés quelques jours auparavant lors d'une manifestation contre la guerre du Vietnam. [...]
[...] La crise devient sociale, nous la délimitons du 13 au 24 mai. Nous avons vu que dès le 13 mai, les principaux syndicats ouvriers que sont la CGT et la CFDT sont entrés dans le mouvement contestataire en lançant un avis de grève générale, et en organisant avec le mouvement étudiant une manifestation. Ces deux actions sont plutôt des échecs. Si lors de la manifestation de l'après-midi un nombre conséquent d'ouvriers était présent, aucune grève n'a été relevée. C'est le mercredi 15 mai que les choses sérieuses vont commencer en ce qui concerne les grèves. [...]
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