Le Mezzogiorno est le berceau des grandes mafias italiennes, c'est-à-dire :
- La Costa Nostra (Sicile et Etats-Unis)
- La Camorra : traitement des déchets dans la région de Naples
- La Sacra Corona Unita : Pouilles (cote adriatique)
- La N'Dranghetta : Calabre
- La Stidda.
C'est aujourd'hui l'Italie tout entière qui est touchée par le phénomène, avec en plus la présence d'une criminalité organisée étrangère : nigériane, albanaise, et chinoise.
La mafia apparait dans la seconde moitié du 19e siècle au moment où l'Italie se réunifie. Pour consolider son unité encore fragile, l'Etat italien va délivrer son pouvoir de police à des tiers : des polices locales autour desquelles gravitent des chefs de milices.
La situation d'alors va favoriser un double jeu : les élites locales vont utiliser ces hommes en armes pour réprimer toute forme de contestation politique et sociale, pour conforter leur pouvoir et garantir leur sécurité, celle de leurs biens et de leurs proches.
Quant aux hommes en armes, en échange de la protection qu'ils offrent, ils pourront se livrer dans le même temps à toute sorte de trafic.
C'est donc dans ce moment de l'histoire italienne que les mafias trouvent leur origine et dans un phénomène d'émancipation des groupes armés vis-à-vis de leur tutelle.
[...] Par l'intermédiaire de ces clans, la CN s'est approprié en Sicile un certain nombre de fonctions qui relèvent de l'Etat : -la CN impose sa propre fiscalité illégale généralisée dite pizzu (argent de la protection). - la CN impose sa propre violence illégitime au dessus de celle des autorités italiennes. La CN est une organisation pyramidale très organisée : - A la tête : le parrain : Matteo Messina Denaro (depuis 2006) qui nomme : - Son second (sottocapo ou Capo). [...]
[...] - La disjonction des trajectoires de la CN et celle des autres mafias italiennes. Le 11 avril 2006, après 43 années de cavale, Provenzano fut capturé dans une ferme à 2 kilomètres de Port Léone. Mais la CN est toujours aussi puissant malgré ces arrestations. Parmi les affaires qui ont défrayé la chronique en Italie, nous pouvons retenir l'affaire Andreotti (figure incontournable de la Démocratie chrétienne, sénateur à vie ) qui fut accusée par deux fois d'avoir commandité le meurtre d'un journaliste qui s'intéressait de très près au financement de la Démocratie chrétienne et de ses liens avec la CN. [...]
[...] La mafia apparait dans la seconde moitié du 19e siècle au moment où l'Italie se réunifie. Pour consolider son unité encore fragile, l'Etat italien va délivrer son pouvoir de police à des tiers : des polices locales autour desquelles gravitent des chefs de milices. La situation d'alors va favoriser un double jeu : les élites locales vont utiliser ces hommes en armes pour réprimer toute forme de contestation politique et sociale, pour conforter leur pouvoir et garantir leur sécurité, celle de leurs biens et de leurs proches. [...]
[...] La pertinence de cette commission ne fait pas l'accord de tous les spécialistes. Comment est-ce que la CN a-t-elle évoluée dans le temps ? A la fin de années 1970, les Corléonais prirent le pouvoir de la province de Palerme puis de la commission régionale au pris d'un véritable bain de sang. A l'époque ils furent surnommés les U Viddanu avec mépris. Pendant près de 15 ans et jusqu'à sa capture en 1995, le parrain dirigea la région avec une main de fer. [...]
[...] Toutefois, l'ordre règne de nouveau en Sicile grâce à une poigne de fer sur les principales ressources de la région : politique économique fut très astucieuse. - Provenzano décida que les divisions mafieuses les plus riches de Sicile devaient donner de leurs gains à des divisions moins rentables afin de contenter tout le monde. - Il encouragea les clans à se désengager des grands trafics internationaux de la CN et à redéployer leurs activités en Sicile. Ce revirement stratégique a 2 conséquences : - La rétraction du champ d'action de la CN. [...]
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