Le texte étudié est un extrait du chapitre 26 de l'ouvrage Le Prince, de Nicolas Machiavel, intitulé Exhortation à prendre l'Italie et à la libérer des barbares ». Ce livre a été écrit en 1513, et se présente sous la forme d'une lettre contenant un traité de politique exposant les thèses de gouvernement de Machiavel. Il était adressé à Laurent 2 de Médicis, duc d'Urbino, le personnage le plus en vue de cette illustre famille à l'époque. Ce n'est que plus tard que cet ouvrage fut publié.
Nicolas Machiavel est un haut fonctionnaire et homme politique florentin du début du 16eme siècle. Il est né 3 mai 1469 à Florence, et devient diplomate au service de Florence à l'avènement de la République en 1498. Il exerce ce rôle aussi bien en Italie que dans d'autre Etats européens, ce qui lui permet d'apprendre à connaître le fonctionnement de la politique à son époque. Il sera cependant révoqué en 1512 après la chute de la République au profit des Médicis. Emprisonné et probablement torturé, il sera gracié par le pape Léon X et condamné à l'exil. C'est pendant cet exil qu'il rédigera Le Prince.
Ce livre, considéré comme le chef-d'œuvre de Machiavel, lui a pourtant conféré une bien sombre réputation, que l'on retrouve dans l'adjectif a connotation péjorative « machiavélique », qui désigne un personnage ou un raisonnement tortueux et dénué de morale ou de scrupules. Mais cette réputation est-elle pour autant justifiée ? Rien n'est moins sur, car on peut lire et interpréter ce livre de bien des manières différentes.
Cet ouvrage était destiné à Laurent 2 de Médicis, qui fut nommé duc d'Urbino en 1516 par son oncle, le Pape Léon X. Il était le petit fils de Laurent 1er de Médicis, dit « le Magnifique », un des plus grands dirigeants et mécènes de Florence à la Renaissance. Il fut nommé après la condamnation de la République par le Pape, et la défaite de l'armée républicaine face aux espagnols, alliés au souverain pontife.
On peut alors se demander ce qui justifie un tel ouvrage, quels sont ses buts et comment le contexte les explique-t-il ? On peut concevoir une analyse en deux grandes parties : tout d'abord, il faut voir quelle est la situation de l'Italie à l'époque de la rédaction de ce livre, pour ensuite s'intéresser au but premier apparent de ce texte, c'est-à-dire lancer un appel solennel à l'unification et à l'indépendance de la Nation Italienne
[...] En revanche, les Médicis suivront à la lettre les conseils de gouvernement édictés dans Le Prince, et mettront en place des structures administratives de plus en plus autoritaires pour finir par supprimer les dernières apparences républicaines en 1531, lorsque la République de Florence devint un duché, puis en 1569 un grand Duché. Cet ouvrage, interprété comme étant au premier degré, a valu à Machiavel sa sinistre réputation de théoricien de la tyrannie alors qu'il était un fervent défenseur de la République. Encore aujourd'hui, on n'est pas vraiment certains ce que l'auteur a voulu dire, ni de quelle façon il faut interpréter ce texte. Une chose reste sure cependant : Machiavel était certes un grand théoricien, mais avant tout dans le domaine de la ruse. [...]
[...] Dans ce texte, aux lignes 15 à 20, Machiavel nous donne un élément d'explication sur le fait que personne n'ait jamais réussi à unifier l'Italie : d'après lui, les institutions passées et présentes ne sont pas bonnes, et il faut en changer radicalement pour avoir une chance de réussir : car cela vient du fait que les anciennes institutions n'étaient pas bonnes, et que personne n'a su en trouver de nouvelles : rien ne fait autant honneur à un homme qui vient de s'élever que les lois nouvelles et les nouvelles institutions trouvées par lui. C'est peut-être dans ce but qu'il a rédigé cet ouvrage : donner une critique honnête et logique des institutions Italiennes de l'époque, pour permettre leur amélioration. Le désir le plus cher de Machiavel est de voir son pays réunifié en un seul Etat, puissant aussi bien politiquement que militairement. Cette volonté transparaît nettement dans ce texte. [...]
[...] Nicolas Machiavel est un haut fonctionnaire et homme politique florentin du début du 16e siècle. Il est né 3 mai 1469 à Florence, et devient diplomate au service de Florence à l'avènement de la République en 1498. Il exerce ce rôle aussi bien en Italie que dans d'autres Etats européens, ce qui lui permet d'apprendre à connaître le fonctionnement de la politique à son époque. Il sera cependant révoqué en 1512 après la chute de la République au profit des Médicis. [...]
[...] Il faut aussi noter que, bien que très divisée politiquement, l'Italie est bien plus avancée que les autres Etats européens sur ce plan. En effet, elle comporte de très nombreux systèmes politiques différents, et en particulier des Républiques, comme Florence ou Venise, héritières de la République Romaine. Une autre source importante de connaissances est l'arrivée, après la chute de Constantinople aux mains des Ottomans en 1453, de nombreux réfugiés porteurs d'idées différentes et surtout de manuscrits inaccessibles jusqu'alors pour les Occidentaux, ce qui aura une influence majeure. [...]
[...] Mais cette réputation est-elle pour autant justifiée ? Rien n'est moins sur, car on peut lire et interpréter ce livre de bien des manières différentes. Cet ouvrage était destiné à Laurent 2 de Médicis, qui fut nommé duc d'Urbino en 1516 par son oncle, le Pape Léon X. Il était le petit-fils de Laurent 1er de Médicis, dit le Magnifique un des plus grands dirigeants et mécènes de Florence à la Renaissance. Il fut nommé après la condamnation de la République par le Pape, et la défaite de l'armée républicaine face aux Espagnols, alliés au souverain pontife. [...]
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