Les socialismes naissent en réaction au capitalisme. Il est en effet impropre de parler du ou d'un socialisme. Dans la première moitié du XIXe siècle, les utopistes Fourier, Cabet, Owen avaient imaginé des sociétés idéales. Le socialisme c'est d'abord une floraison éditoriale utopique de livres qui traitent de la question sociale (surtout agraire puis ouvrière); du travail, qui tient une place centrale (il est considéré comme une valeur essentielle, l'oisiveté est condamnée); de l'organisation de la société, qui est basée sur la journée de travail ; de l'importance du communisme des biens, mais aussi parfois des femmes et des enfants (c'est la critique de la propriété privée); du lien entre utopie et ville (la cité idéale est une ville, il y a, de manière générale, un lien fort entre utopie et géographie).
Il faut insister sur les liens entre histoire politique et croissance économique. L'État change de nature avec la démocratisation des institutions, la politisation, c'est-à-dire par l'élargissement de l'opinion publique, et le développement de la citoyenneté. Ce n'est plus la notion abstraite proposée par les théoriciens, en dehors de la société, mais l'expression de la volonté d'une part grandissante de citoyens.
Comment le capitalisme est-il pensé, contesté et combattu ?
[...] Elle se donne pour objectif de coordonner les luttes syndicales et populaires de tous les pays. Elle est un point central de communication et de coopération, ce n'est rien d'autre qu'un lieu sans obligations contraignantes. Elle comprend un comité central et des sections nationales. Mais son succès est limité puisqu'elle ne rassemble que quelques milliers d'adhérents en Europe. Des divergences profondes se manifestent dès la création de l'Internationale, entre ceux qui sont nostalgiques des insurrections républicaines des décennies précédentes ; les syndicalistes anglais qui veulent assurer la solidarité internationale des ouvriers en cas de grève dans un pays ; les proudhoniens français et les anarchistes de Bakounine qui veulent mettre sur pied des coopératives ouvrières, prônent l'extension du mutuellisme parce que pour eux, clé de l'émancipation ouvrière, il faut l'organisation d'un système de crédit mutuel et gratuit et ceux qui s'opposent à l'idée de grève générale et à la révolution, ils sont pour l'aménagement de la société existante ; Marx et ses amis qui prônent la lutte des classes. [...]
[...] C Les aménagements du libéralisme Au xixe siècle, des patrons paternalistes se préoccupent d'améliorer le sort de leurs ouvriers. Ils édifient des cités ouvrières pour résoudre à la fois le problème du logement et de la mobilité de la main d'oeuvre. Ils encadrent les ouvriers du berceau à la tombe (Ces pratiques, morales et religieuses, doivent permettre de désamorcer la question sociale ; elles sont critiquées par les ouvriers et leurs représentants car elles limitent leur indépendance face à leurs employeurs. [...]
[...] C'est seulement en 1904 que naît de la fusion de plusieurs petits partis socialistes la SFIO (Section française de l'Internationale Ouvrière). Les grèves Elles constituent le mode privilégié de contestation, antérieur souvent à la reconnaissance même d'un droit de grève ( en France par l'abolition du délit de coalition en 1864). La pratique gréviste s'intensifie dans les années 1880. L'historienne Michelle Perrot écrit« La grève offre un antidote à l'isolement , au froid mortel où la division du travail réduit l'ouvrier. [...]
[...] Luttes sociales et socialisme : essor et contestation des idéologies nouvelles Il faut insister sur les liens entre histoire politique et croissance économique. L'Etat change de nature avec la démocratisation des institutions, la politisation, c'est à dire par l'élargissement de l'opinion publique, et le développement de la citoyenneté. Ce n'est plus la notion abstraite proposée par les théoriciens, en dehors de la société, mais l'expression de la volonté d'une part grandissante de citoyens. A Les libéraux : défenseurs du système capitaliste L'idéologie libérale accompagne le développement du système capitaliste. [...]
[...] Chronologie des principales lois sociales de 1850 à 1914 À partir de 1914, les idéologies du premier âge industriel traversent une crise. La Première Guerre mondiale et la révolution bolchevique en Russie leur portent un premier coup : une partie des socialistes soutiennent l'extension de la révolution bolchevique, et créent des partis communistes. Les fondements du libéralisme sont remis en cause : durant la guerre les États sont intervenus dans la marche de l'économie et le retour à la paix n'amène pas un désengagement complet. [...]
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