Les historiens nous ont enseigné que la clé de compréhension de l'histoire du XXème du siècle était l'opposition entre totalitarisme et démocratie. En effet, Hannah Arendt a montré que le totalitarisme se définissait par l'industrialisation de la mort, mais aussi par la mise en œuvre d'un processus d'extermination fondé sur le principe suivant : « Tuer un homme ou un peuple au nom du simple fait qu'il est né ». A partir des années 80, la résurgence de l'antisémitisme a conduit les sociétés occidentales à s'interroger sur la question de savoir si l'Etat ne devait pas voter des lois mémorielles afin de condamner le négationnisme. On doit donc s'interroger sur la question des lois mémorielles en particulier sur 2 points précis ; liberté d'expression et communautarisme.
[...] II) Comment les lois mémorielles exacerbent le communautarisme ? Concurrence des mémoires contre républicanisme La république a mis en œuvre une série de lois mémorielles qui visaient à limiter l'expression de toute forme de racisme ou de xénophobie. Mais la reconnaissance des génocides par la loi républicaine a conduit à une concurrence des mémoires : chaque communauté recherchant à faire reconnaître son propre génocide. Cette concurrence des mémoires repose sur une dynamique interne qui créer une tension entre des communautés ethniques et religieuses qui luttent pour faire reconnaître leur souffrance, conduisant ainsi à une hiérarchisation des souffrances. [...]
[...] En effet, des lors que la question n'est plus : qu'est ce qui fait notre identité Républicaine ? mais quelle est la communauté qui à le plus souffert dans l'espace nationale ? L'unité Républicaine se fissure. La concurrence des mémoires provoque inexorablement une hiérarchisation des morts et l'habitude prise de décrypter la réalité à partir de critère purement ethnique, religieux ou communautaire. La hiérarchisation des morts conduit donc non seulement à exacerber et renforcer le communautarisme mais elle devient aussi le principal levier du choc des civilisations à l'intérieur de chaque nation, les communautés fragmente l'imaginaire national et à l'extérieur elle accroit les tensions nationalistes. [...]
[...] Les lois mémorielles et la question du génocide Introduction Les historiens nous ont enseigné que la clé de compréhension de l'histoire du XXème du siècle était l'opposition entre totalitarisme et démocratie. En effet, Hannah Arendt a montré que le totalitarisme se définissait par l'industrialisation de la mort mais aussi par la mise en œuvre d'un processus d'extermination fondé sur le principe suivant : Tuer un homme ou un peuple au nom du simple fait qu'il est né A partir des années 80, la résurgence de l'antisémitisme a conduit les sociétés occidentales à s'interroger sur la question de savoir si l'Etat ne devait pas voter des lois mémorielles afin de condamner le négationnisme. [...]
[...] Le problème juridique des lois mémorielles. Face a la montée de l'antisémitisme et de l'homophobie, la république décide de mettre en place une loi qui sanctionne d'une amende et d'une peine de prison ferme toute négation du génocide Juif et Tsigane durant la seconde guerre mondiale (Loi GAYSSOT). Comment justifié juridiquement, politiquement et moralement le fait que l'Etat impose une vérité historique par une loi mémorielle ? Le raisonnement que l'on peut tenir est le suivant : La république est fondé sur la constitutionnalisation des droits de l'homme dans laquelle le principe fondamental est la sacralité de la vie peut toléré la reconnaissance et la sanction du génocide des lors que celui-ci incarne dans l'histoire une transgression morale majeure. [...]
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