Le récit se passe dans un contexte de guerre entre Israël et les Philistins. Les Philistins envoient leur champion, Goliath, se présenter devant les juifs. Goliath est un homme absolument monstrueux. Il présente un ultimatum aux juifs : que ceux-ci désignent un champion qui viendrait se battre contre lui. Le vainqueur rapporterait la victoire à son peuple, le perdant l'esclavage. Pendant quarante jours, il revient déclarer son ultimatum.
David est à ce moment-là un jeune berger, dont les frères sont à la guerre contre les Philistins.
C'est en leur rendant visite qu'il entend l'ultimatum de Goliath et décide de relever son défi. Armé seulement d'une fronde, David s'avance au-devant de Goliath. Alors que Goliath s'élance vers lui, David arme sa fronde, lance une pierre. Celle-ci atteint le front de Goliath, s'y enfonce, et l'homme s'effondre. David, le faible berger en apparence a vaincu le colossal Goliath. Aujourd'hui, le mythe reste dans la mémoire collective comme le combat entre deux adversaires de force inégale, le faible gagnant contre le fort.
Le sujet d'aujourd'hui s'intéresse au rapport entre la loi et le terrorisme. Les deux notions semblent s'opposer, le terrorisme étant un acte hors la loi. Raymond Aron disait : ‘'une action violente est dénommée terroriste lorsque ses effets psychologiques sont hors de proportion avec ses résultats purement physiques'', Paix et guerre entre les Nations. C'est bien là tout l'enjeu du terrorisme.
En effet, un acte terroriste a rarement (même si le 11 septembre 2001 en est l'exemple inverse) un grand nombre de victimes. L'important pour le terrorisme, c'est de créer un climat de peur, une crainte dans la société. Selon Paul Wilkinson, le terrorisme est « l'usage systématique d'une violence politique par de petits groupes conspirateurs dont le but est d'influencer des positions politiques plutôt que de défaire matériellement l'ennemi ».
Je viens de mentionner les attentats de 2001. Ils marquent une rupture dans la vision des gens par rapport au terrorisme. Le terrorisme semble omniprésent des informations, les attentats se multiplient. On a souvent l'impression que le terrorisme est une arme nouvelle. Pourtant, si les attentats du 11 septembre 2001 ont effectivement apporté une plus grande tribune au terrorisme, le terrorisme n'est pas un phénomène nouveau. Il existe du terrorisme depuis l'Antiquité.
L'Etat, ou ses prémisses dans les premiers temps, a essayé de faire face à cette violence politique physique et illégitime. Les liens entre le terrorisme et l'Etat sont très forts, car le premier a justement pour but d'attaquer le second.
Comment, en combattant le terrorisme, la loi forge l'Etat moderne ? Dans ce combat entre le terrorisme et l'Etat, qui est David ? Qui est Goliath ?
[...] Et lorsqu'on interroge la question des motifs du terrorisme, on retrouve la veille question de la fin et des moyens. Est-ce qu'une cause juste justifie que l'on se salisse les mains, faut-il rejoindre Sartre qui nous dit à travers Hoederer que tous les moyens sont bons s'ils sont efficaces est qu'il faut avoir les mains sales, jusqu'au coude, les avoir avoir plongé dans la merde et le sang, parce que vous vous imaginiez que l'on pouvait gouverner innocemment Ou alors dans ce combat tout aussi mythologique faut-il rejoindre Camus et ses Justes qui après réflexion refusent d'être criminels pour que la terre se couvre enfin d'innocents car le terrorisme même si c'est pour des bonnes raisons reste le terrorisme. [...]
[...] Qui et comment se battre contre un ennemi invisible et multiforme ? Les Etats ont essayé de ficher les terroristes afin de mieux pouvoir les contrôler. Cependant, le principe même d'un terroriste est d'être inconnu et les Etats se retrouvent donc dans l'impossibilité de savoir qui ficher. Ces fichiers, comme le VAT (Violence, Attentat, Terrorisme) créé en France en 1982 sont souvent rapidement abandonnés par faute d'utilisation. C'est là encore la preuve d'un échec de la part des Etats, incapables de lutter efficacement. [...]
[...] Comme on le verra plus tard, résistance ou terrorisme, c'est une question de point de vue. Deux mois après cet attentat raté, le 24 décembre 1800, a lieu l'attentat de la rue Saint-Nicaise. On l'appelle aussi «Conspiration de la machine infernale, parce qu'il réutilise un système inventé par un ingénieur italien au service de l'Espagne, appelé «machine infernale» : c'est un simple tonneau cerclé de fer, rempli de poudre à canon et de balles. L'attentat de la rue Saint-Nicaise est aussi un attentat raté dans la mesure où Napoléon y échappe, mais il n'est pas déjoué par la police. [...]
[...] Les zélotes Contexte Les Zélotes sont considérés comme l'un des premiers groupes répertoriés ayant utilisé de façon répétée et systématique des méthodes terroristes. Leur histoire nous est principalement parvenue grâce à Flavius Josèphe, historien romain du premier siècle d'origine juive et de langue grecque qui écrit entre 75 et 79 la guerre des juifs qui relate la première guerre judéo romaine. Le mouvement organisé par les Zélotes prend naissance suite à une révolte contre le recensement imposé par Rome et qui est ressenti comme une humiliation par la communauté juive qui y voit une tentative de réaffirmation de l'autorité romaine. [...]
[...] On ne peut ici ignorer l'importance des connotations que comportent ces deux mots, le terrorisme est péjoratif, c'est le mal incarné, le hors-la-loi par excellence, alors que le résistant est le juste qui s'oppose au tyran, celui qui combat pour la liberté. Pourtant les deux utilisent des méthodes parfois comparables et agissent dans l'illégalité. On aurait donc tendance à dire que la Résistance c'est l'utilisation légitime de la violence alors que le Terrorisme c'est la violence politique illégitime. Mais ici le problème de point de vue est évident, tout dépend d'où on se place. [...]
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