La commercialisation de l'eau sur terre s'axe autour d'un débat central : celui du bien commun. Selon la définition que l'on donne à l'eau, qualifié de droit ou de besoin, la commercialisation que l'on en fait diffère. Au travers de cette question que nous qualifierons d'éthique se dessine une autre, plus politique et économique cette fois, qui est celle de la gestion des ressources hydriques.
Doit-on la confier aux services publics ou aux services privés, à l'état ou au marché ? La définition de l'eau comme besoin permet sa commercialisation à but lucratif, tandis que la définition comme droit limite sa commercialisation à un but non lucratif et à une répartition égalitaire (...)
[...] La société a donc un point d'ancrage direct au sein des institutions européennes. Cependant, ce réseau d'influence direct sur les institutions européennes n'est pas suffisant pour expliquer l'impact du lobbying de Veolia, elle a également créé des liens indirects avec ces institutions. En effet, Veolia fait aussi partie d'autres groupes lobbyistes. Elle appartient à The European Water Association (EWA) qui représente les professionnels du domaine de l'eau. EWA est quant à elle membre de l'International Water Association (IWA) qui est un groupe global s'occupant de l'eau et qui est extrêmement influent au sein des institutions européennes. [...]
[...] En troisième lieu, il nous faut marquer l'influence des spéculateurs et investisseurs sur le marché de l'eau. La spéculation est proportionnelle à la rareté du produit, il est donc possible que le prix de l'eau flambe rapidement. Ainsi que nous l'avions annoncé ci-dessus, le commerce international est dominé par une idéologie capitaliste qui favorise la concurrence internationale. Confrontés à la pression concurrentielle des autres états, les gouvernements des pays industrialisés et non industrialisés s'efforcent de réduire et/ou supprimer les réglementations nationales sur la protection des ressources hydriques. [...]
[...] Là encore, Veolia poursuit la même politique : le développement de recherche sur l'environnement, tout cela dans ses propres bureaux mais avec une collaboration accrue avec d'autres universités, industriels, etc. Mais ce n'est pas tout, en 2004, Veolia, à l'initiative de son PDG Henri Proglio, a crée une fondation d'entreprise au service du développement durable qu'elle a nommé Fondation Veolia Environnement10. Cette fondation soutient divers projets d'intérêt général et cela, partout dans le monde. Ces projets doivent tourner autour d'un des trois thèmes de prédilection de la fondation : l'insertion professionnelle, la solidarité et enfin, l'environnement. [...]
[...] Durant toutes ces années, la CGE créa diverses entreprises afin de pouvoir s'occuper de la gestion des villes. Elle créa notamment la Compagnie Générale Française de Tramway en 1875, la Compagnie Générale d'entreprises automobiles en 1912, etc. Pour son centenaire, la CGE a approvisionné 8 millions de personnes en eau potable en France et a fabriqué km de réseau. Elle en profite alors pour investir dans la collecte des ordures ménagères. Durant le XXème siècle, l'entreprise continue à développer son marché : elle s'occupe des bases américaines installées en France, elle fabrique des usines d'incinération de déchets. [...]
[...] Pour chacune de ses priorités, Veolia utilise des technologies de pointe pour répondre aux enjeux : l'utilisation des biomasses, le dessalement des eaux de mer, le captage et le stockage du CO2, le recyclage des eaux usées, etc. La promotion du génie environnemental est le deuxième objectif clair du département Recherche et développement de Veolia. Par le terme de génie environnemental, ils entendent des outils de modélisation et des logiciels prédictifs pour inventer et mettre au point les technologies de demain Il faut remplacer les technologies actuelles par de nouvelles afin de répondre aux problèmes de demain. [...]
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