Etant mon intention d'écrire choses profitables à qui les entendront, il m'a semblé plus convenable de suivre la vérité effective, de fait de la chose que son imagination. Plusieurs se sont imaginés des républiques et des principautés qui ne furent jamais vues ni connues pour vraies ». Cette citation provient du célèbre ouvrage de Machiavel, Le Prince. Ce livre, dédié à Laurent II de Médicis fut la cible de nombreuses critiques à l'époque. Il faut dire que l'auteur dans cet ouvrage développe des théories politiques qui vont à l'encontre des théories du pouvoir de l'époque. Ses théories ont un tel retentissement que Machiavel est un des rares théoriciens à leur avoir donné son propre nom. Cet ouvrage est comme pour beaucoup d'autres philosophes politiques tel que Platon ou bien Aristote à remettre dans son contexte. En effet Machiavel dut faire face à la coalition du Pape, des Espagnols et des Vénitiens ligués pour restaurer le pouvoir ducal des Médicis, contre la fragile République de Florence (...)
[...] Enfin, par delà la théorie à proprement parler du pouvoir, Machiavel réalise une humanisation de la politique. En quelque sorte elle est descendue de son piédestal sur lequel les philosophes antiques l'avaient placée. I Un exercice du pouvoir circonstancié Cela revient à expliquer le début du chapitre: nous avons vu des grandes choses exécutés par des princes qui faisaient peu de cas de cette fidélité . IL en tire trois différentes manières de gouverner dont il s'agira d'observer les rapports. [...]
[...] La séparation de la politique et de la morale Traditionnellement, la politique était associé avec des vertus morales, les deux notions étaient étroitement liées pour ne pas dire jointes. Dans la vision de la politique de Machiavel, il n'y a plus de place pour l'éthique qui prévalait depuis Platon. En effet, il y a clairement une distinction entre les deux. Comme nous l'avons dit plus haut, il y a un renversement dans l'étude de l'action politique. Machiavel préfère s'intéresser au but poursuivit. La politique est contingenté aux circonstances et selon les capacités du prince. [...]
[...] Machiavel s'interroge en effet sur les capacités, les circonstances, les nécessités qui font que le prince doit ou non respecter la parole donnée. Dans la lignée de l'ouvrage, marquée d'un grand pragmatisme Machiavel part d'exemples pour justifier, dégager ses thèses. Le pouvoir, élément central de ce texte et, on peut le dire de l'ouvrage en général, est ici observé sous différents angles. Celui du point de vue du prince lui-même mais aussi de celui de ses rivaux, ennemis et enfin de la place des sujets. [...]
[...] Ils ne sont pas alternatifs mais complémentaires. La force et la ruse semblent apparaître comme les moyens principaux choisis par l'auteur. Ces moyens sont préférés à cause de la nature humaine qui veut que les hommes soient mauvais. Au-delà cette nature, il y a une autre raison pour qui Machiavel justifie l'utilisation de méthodes amorales, la raison d'Etat. Au nom de la raison d'Etat L'auteur entame ce chapitre en montrant que des princes ont été meilleurs et que de belles choses ont été accomplies alors que les moyens mis en place n'étaient pas louables. [...]
[...] Ainsi, finalement, on peut dire que pour Machiavel, un prince doit être libre. Libre de mettre de côté les vertus lorsque cela est nécessaire. Machiavel va même plus loin que cela puisqu'il ne s'agit pas seulement de ne pas appliquer les bonnes qualités que les sujets attendent d'un prince et ne pas les respecter, il s'agit de dissimuler que l'on ne les respecte pas. Posséder des qualités : l'art de simuler et dissimuler Tout d'abord, l'auteur affirme que ce qui est absolument nécessaire c'est de savoir bien déguiser cette nature de renard, et de posséder parfaitement l'art de simuler et dissimuler Il est bien évident que si le prince à le visage d'un renard, il ne sera pas apprécié de ses sujets. [...]
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