Les limites du Soft Power américain - publié le 26/04/2021

Thèmes abordés

Soft power américain, Max Weber, guerre, crises boursières, crises économiques, crises politiques, hyperpuissance américaine, campagne d'Irak, modèle américain, multipolarisation du monde, politique internationale américaine, alliance atlantique

Résumé du document

Le monde globalisé dans lequel nous vivons, fait d'un maillage complexe d'interdépendance politique économique et sociétale et qui connaît depuis 2008 une succession de crises boursières, économiques, politiques et maintenant aussi des dettes souveraines, ainsi que l'émergence de plus en plus croissante des nouvelles formes de menaces, dites asymétriques, pose des questions en termes de stratégie de puissance et de positionnement pour les États, et a fortiori pour l'hyperpuissance américaine, pour reprendre les termes d'Hubert Védrine.

Extraits

[...] Reste pourtant que, presque vingt ans après le 11 septembre 2001, et au moment où la guerre d'Afghanistan devient la plus longue guerre de l'histoire américaine, la nouvelle présidence n'a renoncé ni à la notion d'une organisation unique source des menaces majeure contre la sécurité planétaire, à savoir Al Qaeda et Dech, ni à la chasse aux armes de destruction massive, ni à la croisade contre les États voyous ou proliférants, ni a fortiori à l'idée que les USA doivent, grâce à leur supériorité militaire, défendre leurs intérêts et leur leadership et comme gendarme et comme modèle du monde, comme le prouve la présidence actuelle de Joe Biden. En ce sens, le soft Power américain apparaît bien plus en déclin et dans une impasse conceptuelle et opérationnelle que les politiques n'ont tendance à l'affirmer. [...]

[...] MICHEL Léo. La refonte de la stratégie de défense américaine, La revue internationale et stratégique, n° 76, hiver 2009/2010, p. 147-153. NYE Joseph. Get smart. Foreign Affairs [en ligne], juillet-août 2009. [Consulté le 27/02/12]. NOSSEL Suzanne. [...]

[...] Les termes sont désormais plus mesurés, dans une volonté affichée de pacifier les rapports avec le Moyen-Orient. En ce sens, le ministre de la Justice américaine, Eric Holder a déclaré il y a quelques jours que le « gouvernement [américain] ait le droit et même la responsabilité dans certains cas d'utiliser la force pour défendre les États-Unis de manière appropriée et légale » et ce même contre des citoyens américains qui se rendraient coupables d'actions terroristes. Toutefois, et c'est la première fois que l'Administration Obama s'engage sur un tel terrain et en ces termes, puisque ce même ministre de la Justice a repris à son compte la notion de guerre contre le terrorisme, contre un ennemi sans État, qui justifierait une certaine liberté d'action pour les forces américaines au nom de la défense de leur sécurité. [...]

[...] Or, si nul ne remet en question la supériorité militaire indiscutable des États-Unis, ce sont ces éléments de séduction qui ont précisément été perdus par les Américains durant cette guerre d'Irak. L'analyste attribue l'échec américain, non sur le plan militaire qui fut une victoire, mais au niveau de l'aboutissement des objectifs posés, à un total décalage entre la situation sur le terrain et les sphères de décisions américaines, ainsi qu'à cet unilatéralisme particulièrement marqué lors de la Présidence Bush. Ce décalage serait dû à l'incompétence des décisionnaires, mais aussi des envoyés, totalement ignorants du contexte particulier qu'est celui de l'Irak, de sa langue avant tout, de son système ethnique, de sa culture de son fonctionnement interne, qui a conduit et conduit encore à une incompréhension durable entre Américains et Irakiens, peinant avec grande difficulté à mettre en place une médiation interculturelle. [...]

[...] The future of American power, Foreign Affairs, vol 89, n ° novembre-décembre 2010, p. 2–12. KORB Lawrence. La stratégie de sécurité nationale du président Obama ou la fin de l'ère Bush, Politique américaine, n° 17, automne 2010, p. 13-26. FRUMIN Amy. Les réformes de l'aide internationale américaine au banc d'essai : le cas afghan, Politique américaine, op.cit, p. 95-108. [...]