Jamais l'influence du libéralisme économique n'aura été plus grande qu'au cours des deux dernières décennies. En raison, notamment, de l'issue de la Guerre froide : chute des régimes de type soviétique et avènement de l'économie de marché.
Cette vague d'optimisme sera cristallisée, à la fin des années 80, par le thème de « la Fin de l'histoire » de Francis Fukuyama.
Le libéralisme offrant à l'humanité l'accès à une condition susceptible de satisfaire ses plus profondes aspirations : dont la paix…
Les libéraux prônent particulièrement les vertus pacificatrices du libre-échange (c'est-à-dire l'absence d'entraves politiques au commerce) et ce, dès le 18ème siècle. Ainsi, dans l'Esprit des lois, Montesquieu affirmait : « l'effet naturel du commerce est de porter à la paix.
En 1994, les accords de Marrakech créent l'OMC afin d'établir une libre compétition universelle susceptible de bénéficier à tous. Mais, face à la résurgence de la violence - sous la forme des traditionnels conflits armés et du terrorisme international, le postulat libéral, selon lequel le libre-échange serait garant de la « paix universelle », suscite de nombreux questionnements.
Questionnements qui vont faire l'objet de cet exposé.
Pour se faire :
- Dans une première partie, nous mettrons en lumière le décalage entre ce que prévoit le paradigme libéral et la résurgence des conflits/l'apparition de nouvelles formes de violence et tenterons de fournir des éléments de réponse à ce hiatus.
- Puis, dans une seconde partie, nous évoquerons les impératifs du commerce international, notamment à l'aune de la pensée libérale originelle.
[...] Mais, face à la résurgence de la violence - sous la forme des traditionnels conflits armés et du terrorisme international, le postulat libéral, selon lequel le libre-échange serait garant de la paix universelle suscite de nombreux questionnements. Questionnements qui vont faire l'objet de cet exposé. Pour se faire : - Dans une première partie, nous mettrons en lumière le décalage entre ce que prévoit le paradigme libéral et la résurgence des conflits/l'apparition de nouvelles formes de violence et tenterons de fournir des éléments de réponse à ce hiatus - Puis, dans une seconde partie, nous évoquerons les impératifs du commerce international, notamment à l'aune de la pensée libérale originelle. [...]
[...] L'atteste notamment la récurrence des opérations de maintien de la paix menées par l'ONU depuis la seconde Guerre du Golfe. La rupture de 2001, la prolifération des ADM, etc. ne laissant hélas espérer des perspectives plus heureuses pour le 21ème siècle. Ce constat induit un questionnement certain sur la pertinence du postulat libéral. Dans quelle mesure, la résurgence de la violence et des conflits remet-elle en question le postulat libéral ? Pour répondre à cette question, il faut considérer la dichotomie mise en évidence précédemment entre les fondements philosophiques et théoriques du libreéchange. [...]
[...] Ce sont les modalités d'un libre-échange générateur de paix qui doivent retenir notre attention. Modalités que l'on retrouve dans la pensée libérale originelle (chez Montesquieu et Kant) et qui vont faire l'objet de la seconde partie de cet exposé. ii) Les impératifs du commerce international ou une nécessaire redécouverte des fondements originels (philosophiques) de la pensée libérale Une indispensable réorientation du commerce international à l'aune des exigences du développement durable humain L'atteste le dernier rapport mondial du PNUD sur le développement humain, si le commerce international est loin de remplir ses promesses de paix, il en va de même pour la réalisation de ses promesses économiques : à savoir prospérité pour tous. [...]
[...] Les apports de la science cognitive sont pourtant venus niés cette hypothèse. Selon les néoclassiques, la sphère économique (marchés internationaux compris) serait un espace de non violence ; la théorie affirmant : si l'une des parties à l'échange s'estimait lésé par les termes du contrat, l'échange n'aurait pas lieu. Des termes d'échange inégaux ne peuvent pas expliquer un conflit postérieur à la réalisation de l'échange. Les économistes rejettent donc la persistance des conflits en dehors de la sphère économique ; ils assurent ainsi la validité des lois d'inspiration libérale, mais laissent la porte ouverte à des idéologies très dangereuses, telles que le thème du choc des civilisations consacré par Huntington. [...]
[...] On retrouve la figure prometteuse de la diversité culturelle chez Kant, dans son Projet de paix perpétuelle. Ce dernier abonde au diagnostic selon lequel la diversité culturelle (des langues, des religions) conduit avec les progrès de la civilisation et le rapprochement graduel des peuples vers une harmonie plus grande dans les principes et des relations pacifiées. La reconnaissance des enjeux de la diversité culturelle est prégnante au sein de la communauté internationale. Des gouvernements ou groupe de gouvernements s'en réclament (le texte constitutionnel proposait pour l'UE la devise Unis dans la diversité ; les institutions internationales l'inscrivent à l'ordre du jour (UNESCO). [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture