Même si en 1789, la victoire du libéralisme semble de courte durée, même si la Révolution et ses suites démontrent les difficultés de l'instauration de la liberté, le mouvement amorcé s'avéra irréversible.
Contestées idéologiquement, ébranlées socialement et vaincues politiquement, les monarchies absolues sont malgré leur résistance, contraintes de s'effacer. On remarque ainsi au 19e siècle une expansion des régimes libéraux. Dans le même temps, les doctrines libérales dominent seules jusqu'à l'arrivée du socialisme, vers la fin du siècle. Le libéralisme apparait donc triomphant, et impose l'Etat libéral comme modèle d'organisation de la société. Cependant, le libéralisme a été conçu dans le contexte d'une société pré-industrielle, puis s'est développé avec la révolution industrielle. Il sera confronté au début du XXe siècle à une profonde transformation de l'environnement économique et social et va avoir du mal à s'adapter à un monde qui change très vite.
La philosophie libérale semble incapable d'évoluer vraiment malgré de timides tentatives de renouvellement. De plus en plus contestée, elle ne parait pas en mesure de rivaliser idéologiquement avec les doctrines autoritaires ou socialistes, qui sont en pleine expansion dans la première moitié du 20e siècle. C'est pour cela que certains auteurs vont concilier démocratie et libéralisme (Tocqueville).
Nous verrons le libéralisme à partir du XIXe siècle. Le libéralisme va permettre de concilier suffrage universel et droits de l'homme. Il constitue également le meilleur moteur du développement économique. En quoi le libéralisme politique a-t-il évolué vers un libéralisme démocratique?
[...] Ce libéralisme a eu des effets pervers. Il débouche sur un refus de liberté essentielle, celle de se réunir et de s'associer. Les auteurs justifiaient cette interdiction par une conception mythique d'une part de la volonté générale et d'autre par de l'intérêt général. L'un et l'autre ne pourraient émerger de façon satisfaisante qu'à la condition d'être l'expression de la volonté et de l'intérêt de chacun. On a également critiqué les modes de gouvernement à l'égard du libéralisme quand il arrive au pouvoir. [...]
[...] C'est pour cela que certains auteurs vont concilier démocratie et libéralisme (Tocqueville). Si le libéralisme se répand progressivement à travers toute l'Europe, la France et la Grande-Bretagne n'en restent pas moins les terres d'élection des théories libérales. Le libéralisme est le système selon lequel l'Etat doit se borner à assumer les fonctions indispensables à la vie en société et à la cohésion sociale et abandonner les autres activités à l'initiative privée. L'Etat libéral est aussi qualifié d'Etat-arbitre (puisqu'il n'a pas à s'immiscer dans les rapports entre les individus, mais seulement à veiller au respect des règles du jeu libéral), ou d'Etat-gendarme (son rôle essentiel étant d'assurer le maintien de l'ordre et la défense nationale). [...]
[...] Il écrit sa théorie du régime parlementaire en 1815 dans Principes de politique applicables à tous les gouvernements représentatifs. Constant a eu une influence considérable sur la monarchie de 1831, sur la Constitution belge de 1831 et sur le droit public de nombreux pays, même des Républiques. Alexis de Tocqueville (1805-1859) exprime ses pensées dans la Démocratie en Amérique puis dans l'Ancien régime et la Révolution. Tocqueville soulève le problème des rapports entre l'individualisme libéral et la démocratie. Nous verrons le libéralisme à partir du XIXème siècle. [...]
[...] En instaurant le bicaméralisme pour le pouvoir législatif, un président au-dessus des partis et, surtout, un pouvoir judiciaire fort et indépendant, la constitution américaine met en œuvre, selon lui, une décentralisation positive. La souveraineté du peuple est ainsi équilibrée par le système de poids et de contrepoids du système institutionnel. Mais au-delà des institutions, les vertus de la démocratie américaine résident selon Tocqueville dans les mœurs. Dans une Amérique largement protestante, il note tout d'abord que la religion ne s'oppose pas à l'esprit civique puisque le sentiment religieux renforce le lien social en rappelant aux individus qu'ils participent à une même communauté. [...]
[...] Dans un tel système, la subordination de tous y compris des assemblées à la constitution est l'un des critères du bon fonctionnement du régime et la procédure de contrôle de constitutionnalité des lois et désormais incontesté en France alors qu'il a longtemps été suspecté de placer une autorité au dessus des représentants du peuple. Selon Tocqueville, la démocratie est bien plus qu'une forme de gouvernement, elle est un état social qui implique une transformation en profondeur des structures sociales. L'Etat démocratique montre des liens sociaux plus souples. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture