La notion d'idéologie moderne du libéralisme peut porter à confusion, car malgré le fait qu'il existe bien une pensée libérale, elle s'apparente plutôt à
la manière pragmatique d'appréhender le réel. La pensée libérale, considérant la valorisation de l'individu comme principe premier, apparait au moment où le monde religieux est en recul et où l'absolutisme est en crise. Pour les libéraux, il faut renforcer les individus face à la transcendance religieuse mais également face à tous les pouvoirs abusifs.
Le libéralisme définit alors une conception négative de liberté. La liberté est définie comme un espace d'autonomie gagné contre la transcendance (la puissance de l'État). La liberté s'affirme en délimitant des pouvoirs. L'existence de plusieurs libéralismes ne permet pas de relier directement libéralisme économique et libéralisme politique. Il y a autant de libéralismes qu'il y a de libéraux. Le libéralisme anglo-saxon possède en outre des caractères spécifiques qui le différencient.
[...] La divergence croissante du libéralisme français et du libéralisme anglais Le libéralisme français se tourne surtout vers le juste milieu ou l'Orléanie et se mue en conservatisme libéral. François Guizot est premier ministre de 1840 à 1848 : enrichissez vous par le travail et par l'épargne Sa politique sociale est immobiliste tandis que sa politique économique est dynamique (loi de 1842 sur les chemins de fer). Cependant, les libéraux français restent protectionnistes sous la monarchie de Juillet pour protéger l'agriculture et l'industrie naissante. [...]
[...] Un libéralisme anglais confronté aux contradictions de l'ère victorienne. L'ère Victorienne est marquée par une contradiction évidente : apogée de la Grande-Bretagne et misère sociale très importante. Le libéralisme anglais est confronté à la question du rôle de l'Etat dans ce contexte. Les libéraux anglais se divisent : - Libéraux anti Étatistes. Herbert Spencer considère que c'est aux individus de s'adapter aux contextes (darwinisme politique) et réclame la suppression de certains ministères inutiles (agriculture etc.), on parle d'ultra-manchesterisme spencérien. - Libéraux pré-interventionnistes Membres de l'école d'oxford, les économistes aux antipodes des idées de Spencer pensent que l'Etat doit intervenir en matière d'éducation de santé publique, que les syndicats soient encouragés, que des lois sociales soient votées (libéralisme de gauche) Les grandes évolutions du libéralisme à la fin du 19ème siècle La fin du 19ème siècle est marquée par un changement de contexte (la grande dépression 73-95, l'essor de l'impérialisme, le retour du protectionniste) Tentation de l'économie politique pure incarnée par Léon Walras (1834-1910) fondateur du libéralisme néo-classique (1874) lors de la publication de Eléments d'économie politique pure. [...]
[...] L'équilibre des marchés est automatique, ce qu'il montre à partir de modèles mathématiques. Poids croissant de l'Etat dans l'économie libérale (victoire des libéraux pré keynésiens) Tarifs Méline 1892, entreprises nationalisées (Compagnie du l'Ouest en 1908), plans de modernisation économique (chemin de fer, plan Freycinet), nouveaux ministères (ministère du travail en 1906 embryon de législation sociale plus ou moins développé selon les pays (Allemagne Lois assurantielles de Bismarck, loi créant l'assurance maladie en 1883, assurance accident du travail en 1884, assurance vieillisses 1889), conquête de nouveaux marches une colonie est un débouché J.Ferry. [...]
[...] Autour de ce socle commun, on peut distinguer des libéralismes. Libéralisme Britannique - Edmund Burke (1729-1817) principal théoricien des whig au parlement. En 1790, il publie des Réflexions sur la Révolution Française. Il oppose une bonne Révolution Anglaise et une mauvaise révolution Française l'accusant d'avoir été en rupture avec le passé et prophétise La Terreur tandis que la Révolution Anglaise s'inscrit dans la continuité avec un esprit de compromis. Une révolution n'est utile tant qu'elle ne détruit pas les fondations. [...]
[...] L'idéologie libérale triomphante dans la première moitié du 19ème siècle 1. Le 19ème siècle jusqu'en 1840 marque l'apogée du libéralisme comme système de pensée. Apogée du libéralisme économique. J.B Say auteur du premier traité d'économie politique (1803). Son maître ouvrage reste le cours complet d'économie politique (1818-1830). Le travail, le capital et la terre sont les trois facteurs de la croissance. Il ne faut pas entraver le bon fonctionnement du marché pour que la redistribution des revenus profite au plus grand nombre. [...]
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