Le Liban est sans président depuis le 23 novembre 2007 et l'expiration du mandat d'Emile Lahoud. Pourtant, malgré cette instabilité, le pays peut apparaitre comme un exemple par rapport aux régimes voisins. Le pays des cèdres doit parvenir à faire cohabiter et collaborer sur son territoire des peuples d'origines et de religions différentes. Tous les régimes ont besoin de la constitution d'une majorité afin de diriger légitimement le pays, mais le modèle le plus répandu, celui de Westminster implique l'exclusion permanente des groupes minoritaires, la minorité ne pourrait espérer un statut de majorité que grâce à une croissance démographique rapide (...)
[...] Le Hezbollah grâce à ce rôle de contestation de la présence occidentale sur le territoire libanais représente une menace pour le régime d'autant plus qu'il parvient à mobiliser la rue et a mener des démonstrations de force lors de manifestations, de sit in ou de grèves. L'intervention extérieure menace finalement l'équilibre du régime. Il donne lieu à la constitution de nouvelles oppositions dans le pays. De plus, les crises sui secouent la région détourent le Liban des réformes pourtant essentielles pour faire évoluer le pays. - A partir de 2005, vers une démocratisation du Liban ? Cependant, certains voient depuis 2005 une évolution positive de la vie politique libanaise. [...]
[...] Mais dans une région secouée par de nombreuses crises, le régime libanais doit faire face à d'autres priorités qui l'éloignent de ces nécessités de réformes. Le régime libanais, menacé par des crises régionales parviendra t il à trouver la stabilité suffisante pour mener à terme les réformes qui permettront de perpétuer ce difficile équilibre ? Biographie. Dossier de lecture. -La constitution du Liban. - A N Messara, Droits, institutions et système politiques PUF 1987 - E Picard, Le communautarisme et la question de la démocratie au Liban Revue internationale de politique comparée - P Droz Vincent, Quel Processus de démocratisation au Liban ? [...]
[...] Ce mode d'attribution devient totalement obsolète. De plus, on assiste à la naissance progressive de l'individu depuis un siècle. On assiste à une tension de plus en plus forte entre deux logiques opposées : communautaire et individuel. L'Etat demeure entièrement religieux et le citoyen entièrement sous la coupe des hiérarchies communautaires. Cette difficulté de prise en compte des citoyens au-delà de leurs communautés peut remettre en cause l'équilibre théorique des textes dans un contexte de monté de l'individualisme. - Problèmes de représentation Le consensus communautaire libanais repose sur le fait que l'accord entre les élites reflétait les attentes de la base de chaque communauté. [...]
[...] Le Liban est souvent perçu comme un régime d'équilibre original. Les institutions qui fondent ce régime et les règles qui définissent la relation entre elles permettent d'assurer une situation d'équilibre. Cet équilibre parait pourtant fragile et susceptible de s'effondrer. Mais depuis 1926 le Liban dispose de la même constitution. Comment est assuré cet équilibre? Quelle est l'organisation politique du régime ? Plus généralement, Comment tout en se fondant sur une organisation originale, le régime politique libanais parvient il à assurer un équilibre ? [...]
[...] Les évolutions de la société libanaise mettent en doute l'équilibre théorique. - Evolutions de la société libanaise Le système libanais ne prend pas suffisamment en compte les évolutions de la société. Ainsi, selon Hubert Gourdon, l'architecture constitutionnelle libanaise ne tient pas compte d'indicateurs indispensables comme la croissance démographique, la distribution des richesses entre, et à l'intérieur, des communautés mais aussi l'individualisation des rapports sociaux De plus, la recherche de la représentation la plus complète possible remet également en cause la conception de la représentation fondée exclusivement sur les identités confessionnelles. [...]
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